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Didier Burkhalter condamne les frappes unilatérales des Etats-Unis sur la Syrie

Selon Burkhalter, il faudrait attendre une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU
Selon Burkhalter, il faudrait attendre une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU / 12h45 / 1 min. / le 24 septembre 2014
Alors que Washington a lancé des frappes sur la Syrie sans attendre l'accord de l'ONU, Didier Burkhalter dénonce "un certain laisser-aller sur les principes", dans une interview à la RTS.

Le président de la Confédération condamne la décision américaine de mener des frappes aériennes sur des positions en Syrie sans feu vert des Nations Unies. Dans une interview pour "Le Journal du matin" de la RTS mercredi, Didier Burkhalter rappelle la nécessité d'obtenir une résolution du Conseil de sécurité avant de telles opérations.

Ce passage en force de Washington suscite la controverse, et provoque notamment la critique de la Russie - accusée d'avoir annexé la Crimée illégalement. Mais la Suisse aussi dit son opposition.

"Il faudrait une résolution"

Interrogé à New York, le président de la Confédération estime que les Etats-Unis auraient dû requérir l'accord du Conseil de sécurité. "Il faut qu'il y ait une demande du pays en question pour qu'une intervention puisse être acceptée. C'est le cas en Irak. En Syrie, ce n'était pas le cas, donc il faudrait qu'il y ait une résolution du Conseil de sécurité", analyse Didier Burkhalter.

"C'est une nouvelle démonstration qu'à l'heure actuelle il y a un certain flou, un certain laisser-aller, sur les principes", poursuit-il.

Philippe Revaz/oang

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Les combattants étrangers au coeur des débats à l'ONU

Les dirigeants mondiaux rassemblés à New York pour l'Assemblée générale de l'ONU doivent s'engager dès mercredi à combattre le phénomène des djihadistes étrangers.

Le président américain sera l'un des premiers dirigeants à s'exprimer à l'ouverture de l'Assemblée générale.

Fait rare, il présidera ensuite une réunion spéciale du Conseil de sécurité de l'ONU pour faire adopter une résolution contraignante visant à endiguer le flux des "combattants terroristes étrangers", tels que qualifiés par le texte américain.

Soutien à la criminalisation des djihadistes occidentaux

La Suisse, en revanche, adhère à la résolution que Barack Obama doit soumettre mercredi au Conseil de sécurité pour criminaliser les djihadistes occidentaux.

"On la soutient parce qu'on estime qu'il est important de s'occuper d'une réelle problématique. Je crois qu'on fait partie de ceux qui se rendent compte qu'il y a un danger réel pour la population et pour les Etats", explique Didier Burkhalter.

"Il faut faire toutes les actions possibles permettant d'éviter que les jeunes se recrutent trop facilement dans les mouvements extrémistes violents."