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L'ONU dénonce les atrocités commises par l'Etat islamique en Syrie

Carla del Ponte est membre de la commission d'enquête sur la Syrie. [Salvatore Di Nolfi]
Rapport accablant de la commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie / Le 12h30 / 6 min. / le 27 août 2014
La commission d'enquête pour la Syrie a accusé mercredi l'Etat islamique d'exécutions publiques et de tortures. Elle a également révélé que Damas avait utilisé des armes chimiques en avril dernier.

La commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie a dénoncé mercredi à Genève les atrocités commises par l'Etat islamique (EI) en Syrie. Exécutions publiques, amputations, tortures et recrutement forcé des enfants sont pratiqués de manière courante dans les zones sous son contrôle, selon le rapport présenté.

"Les belligérants ont causé des souffrances incommensurables aux civils", indique le document de la commission d'enquête, basé sur 480 entretiens et portant sur la période du 20 janvier au 15 juillet.

Exécutions sur les places publiques

"Les vendredis sont régulièrement marqués par des exécutions, des amputations et des flagellations sur les places publiques", détaille le rapport. Les civils sont contraints d'y assister.

La commission, dont l'ex-procureure Carla del Ponte fait partie, accuse ainsi des membres de l'EI "d'avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité dans les provinces d'Alep et de Raqa dont des actes de torture, des assassinats, des enlèvements et des déplacements forcés".

agences/tmun

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Des armes chimiques utilisées en avril

La commission d'enquête de l'ONU a accusé mercredi les autorités syriennes d'avoir fait usage d'armes chimiques, "probablement du chlore", à huit occasions en avril dans l'ouest de la Syrie.

Les opérations de neutralisation des armes chimiques syriennes avaient pris fin le 18 août dernier. Damas a évacué un total de 1300 tonnes d'agents chimiques.

La commission comme bureau du procureur de la CPI

Carla Del Ponte a suggéré mercredi que la commission d'enquête de l'ONU serve de bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), une fois celle-ci saisie de l'examen des crimes commis par toutes les parties en Syrie.

"Le Conseil de sécurité doit prendre la décision de saisir la Cour pénale internationale du cas de la Syrie. Ce serait un premier pas important vers la paix", a affirmé l'ex-procureure des tribunaux internationaux sur l'ex-Yougoslavie et le Rwanda, qui s'exprimait à Genève comme membre de la commission d'enquête.