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Un des plus hauts dignitaires chinois emporté par la lutte anticorruption

Zhou Yongkang, photographié ici en 2006 dans la province de Guizhou. [STR/AFP]
La campagne anti-corruption chinoise emporte l'un des plus hauts dignitaires du régime / Audio de l'info / 1 min. / le 30 juillet 2014
Le Parti communiste chinois a ouvert une enquête pour corruption contre l'ancien chef des services de sécurité intérieure Zhou Yongkang, l'un des plus puissants dirigeants des années 2000.

Zhou Yongkang, ancien patron de la puissante sécurité chinoise, est devenu le plus haut personnage du régime depuis des décennies à tomber en disgrâce, sous le coup d'une enquête anticorruption confirmée officiellement mardi par l'agence Chine Nouvelle. Il était membre du comité permanent du gouvernement chinois jusqu’en 2012.

Rumeurs à fin 2013 déjà

Agé de 71 ans, Zhou Yongkang est soupçonné "d'infractions graves à la discipline du Parti", euphémisme employé par les autorités pour qualifier la corruption. L'enquête sera conduite par la Commission centrale d'inspection de la discipline, et la décision est conforme aux règles du PCC et aux normes anti-corruption, écrit Chine nouvelle.

Disparu de la circulation l'automne dernier, l'ancien dignitaire avait été placé de facto en résidence surveillée en décembre, comme l'avait rapporté l'agence Reuters.

oang/agences

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Un dignitaire devenu trop puissant

Durant ses cinq ans à la tête de la sécurité intérieure, il supervisait les forces de police, les services de renseignement civils, la police paramilitaire ainsi que les juges et procureurs.

Les dépenses de sécurité intérieure dépassaient alors celles de la défense.

Mais Zhou était devenu trop puissant et sa position s'est affaiblie durant le grand remaniement de la direction chinoise en 2012.

Il a en outre eu le tort aux yeux des actuels dirigeants d'avoir alors tenté de faire entrer Bo Xilai, autre ex-étoile déchue du parti, au comité permanent du politburo.