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L'Etat islamique oblige les femmes de Mossoul à se couvrir le visage

L'EI attend plus globalement des femmes qu'elles se couvrent les mains et les pieds. [Eduardo Munoz]
L'EI attend plus globalement des femmes qu'elles se couvrent les mains et les pieds. - [Eduardo Munoz]
Les femmes de Mossoul, la 2e ville d'Irak, ont désormais l'obligation de porter un voile, ont averti vendredi les djihadistes, qui veulent protéger la société "de la débauche".

L'Etat islamique (EI) a dressé un code vestimentaire à l'usage des femmes de Mossoul, la grande ville du nord de l'Irak dont les djihadistes ont pris le contrôle à la mi-juin. Elles ont désormais l'obligation de porter un voile couvrant le visage. Cette obligation s'applique aussi aux mannequins dans les vitrines.

"Quiconque ne se tient pas à son devoir et ne cherche que la séduction devra répondre de ses actes et sera sévèrement puni afin de protéger la société de toute nuisance, maintenir les impératifs religieux et la protéger de la débauche", a prévenu l'EI, qui assure qu'il ne s'agit pas "d'une restriction de la liberté des femmes".

Interdiction d'être seule

L'EI attend plus globalement des femmes qu'elles se couvrent les mains et les pieds, privilégient des vêtements amples et ne portent pas de parfum. Elles ne peuvent par ailleurs être dans la rue qu'accompagnées d'un homme.

Jeudi, les djihadistes avaient déjà ordonné que toutes les femmes âgées de 11 à 46 ans en Irak subissent des mutilations génitales, selon l'ONU.

ats/bri

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Appel du chef du clergé chiite

Le grand ayatollah Ali Sistani, chef du clergé chiite irakien, a appelé vendredi les dirigeants à ne pas s'accrocher à leurs postes pour permettre à l'Irak de sortir de l'impasse. Son allusion était dirigée contre le Premier ministre Nouri al-Maliki. Au pouvoir depuis 2006, ce chiite est accusé d'avoir mené une politique favorisant les seuls intérêts de sa communauté.

Jeudi, le Kurde Fouad Massoum a été élu à la présidence de l'Irak. L'étape suivante est la nomination du Premier ministre.

Combats en Syrie

Plus de 70 personnes, en majorité des combattants, ont péri dans des heurts opposant depuis jeudi l'armée syrienne aux djihadistes de l'Etat islamique (EI) dans le nord du pays.

La Jordanie a en outre abattu un drone près de la frontière avec la Syrie, le premier incident de ce genre depuis le début du conflit syrien.

Instauration d'un "califat"

Les djihadistes tentent de bannir toute référence culturelle jugée non-islamique. Ils ont notamment fermé une école de beaux-arts et d'éducation physique de Mossoul, abattu des statues de poètes célèbres et interdit la cigarette et le narguilé.

L'EI, d'obédience sunnite, tient les chiites pour des infidèles.

Il a récemment ordonné aux chrétiens de Mossoul de se convertir à l'islam ou de payer un impôt religieux, provoquant une fuite massive de ceux-ci.