Publié

Près de deux heures d'agonie pour un condamné à mort en Arizona

Des opposants à la peine capitale ont manifesté devant la prison où a été exécuté le condamné.
Une nouvelle exécution tourne mal aux Etats-Unis / Le 12h30 / 6 min. / le 24 juillet 2014
Un condamné à mort a succombé près de deux heures après avoir reçu l'injection létale mercredi en Arizona. La polémique sur les produits utilisés lors des exécutions grandit aux Etats-Unis.

"Joseph Wood a mis deux heures pour mourir, a suffoqué et a cherché sa respiration pendant environ une heure et quarante minutes", a dénoncé son avocat dans un communiqué.

"Les autorités pénitentiaires de l'Arizona ont commencé l'exécution à 13h52. A 13h57, les autorités ont rapporté que le condamné était anesthésié, mais à 14h02 il a commencé à respirer. A 14h03, sa bouche a bougé et il continue à respirer depuis lors. Il halète et grogne depuis plus d'une heure", ont noté les avocats dans un document écrit alors que le condamné était encore vivant, à 15h02.

Polémique

Joseph Wood, condamné pour les meurtres en 1989 de son ex-petite amie et du père de celle-ci, a finalement été déclaré décédé à 15h49 locales.

Cette exécution particulièrement longue, alors que la mort intervient en général au bout d'une dizaine de minutes, est survenue sur fond de polémique aux Etats-Unis entourant l'efficacité et l'origine des produits utilisés pour les exécutions.

ats/mre

Publié

Recours rejetés

Au cours des dernières 24 heures, le condamné avait déposé plusieurs recours et contesté jusque devant la Cour suprême des Etats-Unis le voile du secret qui entoure la procédure d'injection létale en Arizona.

Il avait dénoncé les risques de souffrances inconstitutionnelles qu'il risquait d'encourir lors de son exécution, en l'absence d'informations sur les produits utilisés et sur les qualifications des personnels chargés de les injecter.

L'Arizona s'était contenté de dire que Joseph Wood serait exécuté avec les mêmes produits utilisés lors d'une exécution controversée en janvier en Ohio, au cours de laquelle le condamné s'était agité et avait gémi pendant 26 minutes.