Le président américain Barack Obama est accusé d'avoir agi illégalement et imprudemment en procédant samedi à la libération de cinq cadres talibans de la prison de Guantanamo en échange de celle du sergent américain Bowe Bergdahl, retenu en Afghanistan depuis 2009.
La vidéo de la libération du soldat a été diffusée mercredi sur internet par la rébellion islamiste afghane.
Le chef d'Etat se rapproche ainsi de son but de fermer Guantanamo avant la fin de son mandat en 2017, en transférant pour la première fois des détenus considérés dangereux.
Critiques républicaines
Des élus républicains au Congrès se sont insurgés de ne pas avoir été mis au courant officiellement 30 jours avant l'opération, comme la procédure constitutionnelle l'exige.
L'administration Obama s'est excusée de ne pas les avoir informés, mais le président a fermement défendu l'accord controversé: "les Etats-Unis ont toujours eu une règle sacrée: nous ne laissons pas derrière nous nos hommes et femmes en uniforme".
agences/jvia
Bergdahl, un déserteur ?
Si les responsables civils et militaires américains se félicitent depuis samedi de ne pas avoir abandonné sur le terrain un prisonnier de guerre, des membres de son unité accusent Bowe Bergdahl d'avoir abandonné son poste, voire d'avoir déserté, avant d'être capturé.
"Les chefs de notre armée ne fermeront pas les yeux si une faute délibérée a été commise" par le sergent Bergdahl, promet le général, tout en rappelant son droit à la présomption d'innocence.