Publié

La Chine justifie la répression de la place Tiananmen, il y a 25 ans

La Chine a justifié la répression des 3 et 4 juin 1989 sur la place Tiananmen à Pékin, au jour du 25ème anniversaire des événements. Ici, des soldats de l'Armée de Libération du Peuple se préparant à une cérémonie officielle.
La Chine a justifié la répression des 3 et 4 juin 1989 sur la place Tiananmen à Pékin, au jour du 25ème anniversaire des événements. Ici, des soldats de l'Armée de Libération du Peuple se préparant à une cérémonie officielle.
La répression sanglante survenue sur la place Tiananmen à Pékin a été justifiée mardi par le gouvernement chinois, exactement vingt-cinq ans après les événements.
"La" photo légendaire de l'homme qui bloque les chars chinois sur la place Tiananmen, en juin 1989. [AP/Keystone - Jeff Widener]

La Chine a justifié mardi la répression sanglante du mouvement démocratique de la place Tiananmen à Pékin, le 4 juin 1989, à la veille de son 25ème anniversaire. Le pays a assuré qu'il avait agi de façon adéquate dans l'intérêt de la population.

Pour le Parti communiste, les manifestations du Printemps de Pékin, qui se sont ensuite étendues à d'autres villes du pays, restent un sujet tabou alors que le gouvernement a qualifié ces mouvements de "contre-révolutionnaires".

Jamais commémoré en Chine

Cet anniversaire n'a jamais été célébré en Chine alors que des commémorations ont lieu tous les ans à Hong Kong, malgré son retour dans le giron chinois en 1997, ainsi qu'à Taïwan, revendiqué par Pékin.

A l'approche de la date fatidique, des arrestations ont eu lieu et la sécurité a été renforcée à Pékin, de même que le contrôle sur internet. Les services de Google ont notamment été interrompus mardi.

>> Lire : Démonstration de force de la police chinoise avant l'anniversaire de Tiananmen

agences/jvia

Publié

Rappel des faits

Les manifestations pro-démocratie et anti-corruption se sont tenues sur la place Tiananmen à Pékin et dans d'autres villes de Chine entre le 15 avril et le 4 juin 1989.

Elles ont réuni des milliers de protestataires, aussi bien des étudiants que des intellectuels ou des ouvriers.

L'armée a alors mené une vaste répression, avec en point d'orgue la nuit du 3 au 4 juin, parfois appelé "massacre de Tiananmen".

Le bilan de cette intervention demeure incertain, entre quelques centaines et plusieurs milliers de victimes civiles selon les sources (241 pour Pékin, 7000 pour l'OTAN, 1000 selon Amnesty...).