Publié

Sarkozy rejette en bloc toutes les accusations de corruption

Sarkozy [JULIEN WARNAND]
Dans cette tribune intitulée «Ce que je veux dire aux Français», il réfute l'ensemble des accusations qui le visent ou qui l'ont visé depuis qu'il a quitté le pouvoir, le 16 mai 2012. - [JULIEN WARNAND]
L'ancien président français Nicolas Sarkozy a rejeté en bloc jeudi toutes les accusations de corruption le concernant dans une tribune publiée par le journal Le Figaro.

Dans une tribune publiée jeudi par le site du journal Le Figaro, l'ex-président français Nicolas Sarkozy a rejeté en bloc toutes les accusations de corruption le concernant Il s'agit de sa première réaction à toutes les affaires dans lesquelles il est cité.

"Il est aujourd'hui de mon devoir de rompre ce silence. Si je le fais, c'est parce que des principes sacrés de notre République sont foulés aux pieds avec une violence inédite et une absence de scrupules sans précédent", affirme Nicolas Sarkozy, en dénonçant notamment sa mise sur écoutes par des juges et celle de son avocat.

La justice comparée à la Stasi

Dans cette tribune intitulée «Ce que je veux dire aux Français», il réfute l'ensemble des accusations qui le visent ou qui l'ont visé depuis qu'il a quitté le pouvoir, le 16 mai 2012. Et dénonce au passage aussi les méthodes employées par les magistrats. Une justice dont les méthodes sont comparées à celle de la "Stasi".

afp/olhor

>> Lire : Mediapart publie la teneur d'écoutes entre Nicolas Sarkozy et son avocat

Publié

Candidature à la présidentielle 2017 pas à l'ordre du jour

Au passage, Nicolas Sarkozy renvoie à plus tard les questions sur une éventuelle candidature en 2017: «Contrairement à ce qui s'écrit quotidiennement, je n'éprouve nul désir de m'impliquer aujourd'hui dans la vie politique de notre pays».

Critique de la justice

L'ex-chef d'Etat (2007-2012), cité dans une demi-douzaine d'affaires, critique aussi le harcèlement de la Justice, citant quatre perquisitions en vingt mois et le fait d'avoir "été interrogé durant vingt-trois heures" alors qu'il était suspecté "d'avoir profité de la faiblesse d'une vieille dame" (la milliardaire Liliane Bettencourt).

"Des milliers d'articles rédigés à charge ont été publiés. Sur le sujet, que reste-t-il de cette boue complaisamment répandue? Rien si ce n'est une décision de non-lieu".

Pas de preuve sur le financement de la présidentielle 2007

A propos de l'affaire du financement présumé de sa campagne électorale de 2007 par des fonds libyens, Nicolas Sarkozy souligne qu'il n'y a pas "l'ombre d'une preuve".

"On a parlé d'un virement de 50 millions d'euros!". Or "la justice n'a trouvé ni virement, ni banque de départ, ni banque d'arrivée", note-t-il.

Plainte pour violation du secret de l'instruction

M. Sarkozy est visé par une information judiciaire ouverte le 26 février par le parquet national financier pour trafic d'influence et violation du secret professionnel.

Pendant plus de six mois, il a été mis sur écoute, dans la cadre d'une instruction en cours sur des soupçons de financement de la campagne présidentielle de 2007 par l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

Des extraits de ces écoutes, diffusés par le site d'information en ligne Mediapart, ont renforcé les soupçons qui pèsent sur l'ancien chef de l'Etat. Son avocat Thierry Herzog a annoncé jeudi qu'il allait porter plainte pour violation du secret de l'instruction.