Sanctions occidentales contre Moscou dans la crise ukrainienne
Les dirigeants européens ont décidé jeudi de suspendre les négociations sur les visas avec la Russie. Ils ont menacé de prendre davantage de sanctions, notamment économiques.
A l'issue d'un sommet européen à Bruxelles, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a annoncé que les dirigeants s'étaient accordés sur une stratégie progressive de sanctions, en trois étapes, pour contraindre la Russie à "négocier" une sortie de crise en Ukraine.
Gels d'avoirs
L'Union européenne juge par ailleurs "illégale" la décision du parlement local de Crimée de demander le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie.
Quant à Barack Obama, engagé dans le bras de fer le plus tendu entre Occidentaux et Russes depuis la chute de l'URSS, il annonce avoir mis en place des restrictions de visas et signé un décret qui autorise des gels d'avoirs. Lire: L'Union européenne et les Etats-Unis gèlent les avoirs d'Ukrainiens
agences/pym
"Notice rouge" contre Ianoukovitch
Cette notice est diffusée dans les 190 pays membres.
Référendum en Crimée condamné
"Toute discussion sur l'avenir de l'Ukraine doit inclure le gouvernement légitime" du pays, a affirmé Barack Obama
Quant au chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, il estime que ce référendum pourrait créer un précédent à l'échelle de la planète: "Imaginez ce que cela pourrait vouloir dire en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique, en Chine ou ailleurs".
Pas d'accord entre Kerry et Lavrov
"Nous sommes convenus d'étudier encore les idées dont m'a fait part aujourd'hui John Kerry concernant des mesures concrètes à prendre", a-t-il ajouté.
Les deux hauts responsables, qui se retrouvaient en marge d'une réunion internationale sur la Libye, se sont rencontrés trois fois en deux jours pour discuter de la crise en Ukraine.
Le gaz comme arme politique
Les Etats-Unis réfléchissent ainsi à une éventuelle refonte des procédures d'approbation des exportations de gaz naturel américain.
Le gaz américain ne pourra toutefois constituer une solution alternative au gaz russe dans l'immédiat. Les premières livraisons sur le marché européen ne devraient intervenir avant 2016.
Alors que le boom de l'exploitation des gaz de schiste a fait des USA le premier producteur mondial de gaz naturel, le russe Gazprom a livré à l'UE et à la Turquie 162 milliards de mètres cubes de gaz, dont 86 milliards ont transité par l'Ukraine.