Le gouvernement ukrainien démissionne pour sortir de la crise
Le Parlement ukrainien a abrogé mardi les très sévères lois anticontestation qui ont conduit à une radicalisation de la contestation pro-européenne. Au total, 361 députés ont voté pour l'abrogation et 2 contre.
Azarov5 [AP Photo/Sergei Chuzavkov]L'adoption de ces textes le 16 janvier, qui prévoyaient des peines allant jusqu'à 5 ans de prison pour le blocage de bâtiments publics, avait été suivie d'une radicalisation du mouvement donnant lieu à de violents affrontements entre manifestants et policiers qui ont fait au moins trois morts dans le centre de Kiev.
Démission du Premier ministre et du gouvernement
Dans ce qui apparaît comme une nouvelle concession faite à ses adversaires politiques, le chef de l'Etat ukrainien a accepté le départ du Premier ministre Mykola Azarov et par conséquent de l'ensemble des ministres.
Le gouvernement actuel, qui sera provisoirement dirigé par le premier vice-Premier ministre Serguiï Arbouzov, continue cependant à gérer les affaires courantes en attendant la formation d'une nouvelle équipe.
L'opposition a refusé l'offre du président de confier les rênes du gouvernement à l'un des ténors du mouvement de contestation, Arseni Iatséniouk.
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agences/pym/vtom
Vladimir Poutine ne veut pas d'ingérence
"Je pense que le peuple ukrainien est capable de régler" ses problèmes "par ses propres moyens (...) la Russie ne s'ingérera jamais" dans cette crise, a encore dit Vladimir Poutine, avant d'inviter les gouvernements de l'Union européenne à faire de même.
Il s'agit d'une condamnation implicite de la visite de 48 heures que Catherine Ashton, la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, qui doit devait débuter mardi soir à Kiev.
Les milieux économiques inquiets
Elle a abaissé sa note à "CCC+", un niveau réservé aux pays au bord du défaut de paiement.