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La Belgique adopte une loi étendant l'euthanasie aux mineurs

La Belgique a fait un pas important vers l'euthanasie aux mineurs atteints d'une maladie incurable. [AP/Keystone - Yves Logghe]
La Belgique a fait un pas important vers l'euthanasie aux mineurs atteints d'une maladie incurable. - [AP/Keystone - Yves Logghe]
Le Sénat de Belgique a adopté jeudi une proposition de loi étendant le champ légal de l'euthanasie aux mineurs atteints d'une maladie incurable. Elle doit encore être votée par les députés.

Le Sénat de Belgique a adopté jeudi à une large majorité une proposition de loi étendant le champ légal de l'euthanasie aux mineurs atteints d'une maladie incurable, qui doit toutefois encore être votée par les députés avant d'entrer en vigueur.

Proposition transmise aux députés

Les sénateurs ont adopté le texte par 50 voix pour et 17 contre. La proposition sera transmise à la Chambre des représentants, même s'il n'est pas certain que les députés auront le temps de l'examiner avant les élections législatives du 25 mai prochain.

Le texte prévoit qu'un mineur peut demander à bénéficier de l'euthanasie s'il fait face à des souffrances physiques insupportables et inapaisables, en phase terminale. Il doit pour cela être conseillé par une équipe médicale et recevoir l'accord parental.

afp/jvia

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Loi similaire aux Pays-Bas

Si le projet de loi était adopté, la Belgique suivrait l'exemple des Pays-Bas, où l'euthanasie est autorisée pour les enfants de plus de 12 ans.

En 2012, 1432 euthanasies ont été enregistrées, représentant 2% des décès en Belgique.

Un projet qui fait débat

Le débat a été initié au début 2013 par le sénateur socialiste Philippe Mahoux, auteur de la loi ayant autorisé en 2002 l'euthanasie pour les adultes.

Selon lui, elle répond au souhait exprimé par des pédiatres et infirmiers confrontés à la "souffrance insupportable" d'enfants, à laquelle ils ne pouvaient répondre que dans l'illégalité.

Les représentants des grandes religions chrétiennes, musulmane ou juive ont récemment exprimé leur "vive inquiétude face au risque de banalisation" de l'euthanasie.