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France et Etats-Unis sonnent l'alarme sur les violences en Centrafrique

Les rebelles du Seleka contrôlent la République centrafricaine depuis près de quatre mois. [AP]
La coalition du Séléka a été dissoute mais les forces de sécurité sont impuissantes à neutraliser les ex-rebelles. - [AP]
La République centrafricaine est marquée par des affrontements inter-communautaires quotidiens. Paris et Washington dénoncent une situation proche du génocide et appellent aux mesures.

La République centrafricaine est "au bord du génocide", a déclaré jeudi sur la chaîne de télévision publique France 2 le chef de la diplomatie française Laurent Fabius. L'ONU s'apprête à donner la possibilité d'intervention "aux Africains et également à la France" dans une résolution qui sera votée début décembre, a-t-il indiqué.

La Centrafrique au bord du génocide, selon Laurent Fabius
La Centrafrique au bord du génocide, selon Laurent Fabius / L'actu en vidéo / 1 min. / le 21 novembre 2013

L'ONU veut maintenir la paix

Mardi, un responsable du département d'Etat américain s'était déjà alarmé devant une commission du Congrès d'une situation "pré-génocidaire", soulignant par ailleurs que les Etats-Unis ne soutenaient pas la création d'une mission de maintien de la paix de l'ONU.

La situation avait poussé lundi le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à demander l'envoi de 6.000 Casques bleus dans le cadre d'une éventuelle opération de ce type.

Sanctions demandées

La communauté internationale devrait "imposer des sanctions aux auteurs de violences", écrit l'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'ONU, Samantha Power, sur son compte Twitter.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a annoncé mercredi le versement de 40 millions de dollars d'aide à la force militaire menée par l'Union africaine en Centrafrique.

afp/jvia

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La situation en bref

La République de Centrafrique voit s'affronter chrétiens et musulmans, groupes "d'auto-défense" et ex-rebelles de la Séléka. Cette coalition est menée par l'actuel chef d'Etat centrafricain Michel Djotodia, qui a renversé le 24 mars le président François Bozizé.

La Séléka a depuis été dissoute mais les forces de sécurité sont impuissantes à neutraliser les ex-rebelles.

Après une relative accalmie, les violences se sont de nouveau enchaînées depuis début novembre dans la capitale, Bangui. Elles ont culminé le 17 avec l'assassinat d'un haut magistrat par d'anciens rebelles, qui a provoqué des heurts où deux civils ont été tués.