Publié

Le parti grec Aube dorée a commis des "dizaines d'actions criminelles"

Des partisans du parti néonazi Aube dorée manifestent suite à l'arrestation de leur chef. [Alkis Konstantinidis]
Les partisans d'Aube dorée bénéficient d'un entraînement militaire pour mener leurs actions. - [Alkis Konstantinidis]
Des témoignages et un rapport judiciaire publiés lundi mettent au jour de nombreuses "actions criminelles" du parti néonazi grec Aube dorée, dont des opérations de tabassages d'immigrés pakistanais.

Le parti néonazi grec Aube dorée, dont le chef et les principaux lieutenants ont été arrêtés le week-end dernier, avait constitué des "milices d'assaut", selon le rapport judiciaire du vice-procureur de la cour suprême publié lundi.

Ces dernières années, ces milices s'en prenaient en particulier aux migrants pakistanais. "J'ai participé à plusieurs reprises à des actions où prenaient part 50 à 60 motos, avec deux personnes sur chacune. Celui qui était à l'arrière tenait un bâton et frappait tous les Pakistanais qu'il rencontrait", a révélé un ex-membre du parti.

Plusieurs homicides

Le vice-procureur précise qu'Aube dorée, "dont les membres bénéficient d'un entraînement de type militaire, a commis des dizaines d'actions criminelles" dont "deux homicides volontaires et trois tentatives d'homicide."

Sur la base du rapport, la justice a ouvert ce week-end des poursuites pénales contre les personnes arrêtées, en particulier pour "constitution d'organisation criminelle" et "port illégal d'armes".

afp/amitt

Publié

Vague d'arrestations et perquisitions

La police a poursuivi lundi ses perquisitions dans des locaux d'Aube dorée et recherchait des caches d'armes, après les arrestations ce week-end de son dirigeant et fondateur, Nikos Michaloliakos, de six des 18 députés du parti et d'une quinzaine de ses membres.

Cette vague d'arrestations est intervenue dix jours après le meurtre d'un militant antifasciste par un néonazi membre d'Aube dorée.

Surfant sur la grave crise économique et sociale en Grèce, ce parti est entré au Parlement pour la première fois lors des élections de juin 2012, après avoir agi en groupuscule clandestin pendant plus de deux décennies.