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La Syrie a demandé son adhésion à la convention sur les armes chimiques

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon en compagnie du président syrien Bachar al-Assad lors d'une rencontre à Damas en avril 2007. [EPA/NABIL MOUNZER]
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon en compagnie du président syrien Bachar al-Assad lors d'une rencontre à Damas en avril 2007. - [EPA/NABIL MOUNZER]
Le régime de Bachar al-Assad a envoyé jeudi à l'ONU une demande d'adhésion à la convention sur l'interdiction des armes chimiques. Parallèlement, le Wall Street Journal affirme que le régime déplace ses stocks d'armes chimiques.

L'ONU a annoncé jeudi avoir reçu la demande d'adhésion de la Syrie à la Convention de 1993 sur l'interdiction des armes chimiques.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est félicité de cette initiative et a "exprimé l'espoir que les discussions en cours à Genève (entre Russes et Américains sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien) conduisent rapidement à un accord". Lire aussi: Deuxième jour du sommet à Genève entre les Etats-Unis et la Russie

Il s'agit d'un "pas important" vers le règlement de la crise syrienne, a déclaré le président russe Vladimir Poutine.

Dans sa lettre adressée à l'ONU, le gouvernement syrien "a exprimé son engagement à respecter les obligations de la Convention avant même que celle-ci prenne effet en Syrie", a ajouté Ban Ki-moon dans un communiqué.

Fabrication, stockage et utilisation interdits

La Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC), signée le 13 janvier 1993, à Paris, et entrée en vigueur le 29 avril 1997, interdit la fabrication, le stockage et l'utilisation d'armes chimiques et interdit aux signataires d'aider un pays tiers à s'engager dans la fabrication ou l'utilisation de ces armements.

Selon les procédures appliquées par l'ONU pour les traités, l'adhésion a le même effet juridique que la ratification et se produit en général quand le traité est déjà entré en vigueur. La Syrie n'a jamais signé la convention de 1993 mais a signé le Protocole de Genève de 1925 qui interdit l'utilisation d'armes chimiques.

agences/vtom

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Rapport sur un massacre en mai

Dans un rapport publié vendredi, Human Rights Watch a indiqué avoir dressé une liste nominative de 248 personnes tuées dans les villages de Bayda et Banias en mai. L'organisation demande que le pouvoir soit tenu responsable de ce massacre.

Elle a estimé que ce nombre était probablement beaucoup plus élevé et qualifié ce massacre de "l'une des exécutions sommaires les plus massives depuis le début du conflit en Syrie" il y a deux ans et demi.

Stocks d'armes chimiques déplacés?

Le Wall Street Journal, qui cite des responsables américains anonymes, affirme vendredi qu'une unité militaire spécialisée syrienne déplace depuis des mois les stocks d'armes chimiques, qui dépasseraient le millier de tonnes, dans le but de compliquer la tâche de ceux appelés à les contrôler.

Ces armes chimiques ont commencé il y a environ un an à être déplacées depuis l'ouest de la Syrie où elles sont normalement stockées, vers deux douzaines de sites importants à travers le pays.

L'unité a également commencé à avoir recours à des dizaines de sites plus petits, pour un total de quelque 50 sites disséminés à travers tout le pays, selon le journal.