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Le juge met en cause la sécurité du réseau après l'accident de Compostelle

L'accident, l'un des pires de l'histoire ferroviaire espagnole, avait fait 79 morts. [XOAN REY]
L'accident, l'un des pires de l'histoire ferroviaire espagnole, avait fait 79 morts. - [XOAN REY]
Le juge espagnol chargé de l'enquête sur l'accident de train de Compostelle a décidé mardi de mettre en examen les responsables de la sécurité des voies chez Adif, gestionnaire du réseau ferroviaire.

"Le chauffeur doit conduire et guider le train (...), mais il était clairement prévisible qu'un moment d'inattention pouvait provoquer un accident avec un haut risque pour les vies et l'intégrité des passagers", a souligné mardi dans une décision le juge espagnol enquêtant sur l'accident de Compostelle.

Il cherche à savoir s'il existe "de possibles faits reprochables" aux opérateurs qui doivent garantir la sécurité et qui n'auraient peut-être pas fourni suffisamment d'informations sur les voies. "Des mesures élémentaires" ont été négligées par "ceux qui ont pour mission de garantir la sécurité de la circulation ferroviaire sur cette ligne". Une omission "constitutive d'une imprudence punissable", a-t-il ajouté, estimant que la signalisation était insuffisante.

"La ou les personnes d'Adif" seront donc entendues. La date de convocation sera précisée ultérieurement, lorsque l'entreprise aura communiqué le nom de ces personnes, a précisé le juge.

ats/mre

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 Beaucoup de questions

L'enquête judiciaire tente de comprendre comment le train a déraillé à 179 km/h sur un tronçon où il devait rouler à 80 km/h. L'accident qui a fait 79 morts et près de 180 blessés est survenu dans un virage très serré, à quatre kilomètres de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Le tronçon n'est pas équipé d'un système de freinage automatique. Le conducteur du train, Francisco José Garzon Amo, a été mis en examen pour 79 homicides par imprudence. L'Adif, ainsi que la compagnie ferroviaire publique Renfe, ont rejeté toute faute et affirmé que toutes les procédures avaient été respectées.