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Le conducteur du train de Compostelle refuse de s'expliquer

Les secours ont dû évacuer les carcasses du convoi accidenté à l'aide de grues depuis la route surplombant les voies.
Les secours ont dû évacuer les carcasses du convoi accidenté à l'aide de grues depuis la route surplombant les voies.
Le conducteur du train qui a déraillé en Galice, placé en garde à vue à l'hôpital jeudi, a refusé vendredi de répondre aux questions des enquêteurs.

Le conducteur du train, dont le déraillement a fait 78 morts et 178 blessés mercredi à Saint-Jacques de Compostelle, dans le nord de l'Espagne, a refusé de répondre vendredi aux questions des enquêteurs qui voulaient l'interroger à l'hôpital, a annoncé la police.

Placé en garde à vue pour "imprudence" et "délits liés à l'accident", il sera "présenté à un juge le plus tôt possible", a déclaré une porte-parole de la police.

Vitesse excessive

Un signal automatique aurait averti le conducteur du train qui a déraillé à Saint-Jacques de Compostelle mercredi que la vitesse de son convoi était excessive, selon El País.

Le journal espagnol assure que le conducteur a confirmé la réception du message en appuyant sur un bouton, mais n'a pas freiné à temps afin d'éviter l'accident.

"J'ai foiré, je veux mourir"

El Mundo rapporte de son côté le contenu des retranscriptions des premières communications après la catastrophe. "J'ai foiré, je veux mourir", s'est exprimé le conducteur depuis sa locomotive couchée sur le flanc. C'est lors du même appel que l'homme âgé de 52 ans a reconnu avoir roulé à 190km/h, alors que la limite sur le tronçon était de 80km/h.

La justice dispose également des boîtes noires du train, qui n'ont pas encore été analysées. Les données de l'enregistreur pourraient apporter une explication sur les commandes passées les minutes précédant le déraillement.

(Lire également: Un conducteur du train accidenté en Galice placé sous surveillance)

mren

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Les funérailles des victimes prévues lundi

Les funérailles des 78 personnes tuées dans l'accident auront lieu lundi à 19 heures dans la cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle, un lieu de pèlerinage mondialement connu, a déclaré un porte-parole du diocèse.

Le gouvernement régional de Galice avait annoncé vendredi "travailler à l'organisation" des funérailles officielles, soulignant cependant que "la priorité était de porter assistance aux blessés, aux familles et d'identifier les victimes".

75 des personnes tuées, sur 78, avaient été identifiées vendredi. A Saint-Jacques de Compostelle, de nombreux fidèles ont déjà rendu hommage aux victimes, déposant des fleurs, allumant des bougies ou écrivant de petits mots de condoléances, dans la cathédrale ou sur son parvis.

Un conducteur expérimenté

Le conducteur était employé par la RENFE - la société nationale d'exploitation des chemins de fer espagnols - depuis 30 ans.

Il travaillait depuis l'an 2000 comme machiniste et depuis 2003 comme conducteur.

Le président de la RENFE a affirmé que l'homme roulait sur la ligne menant à Saint-Jacques de Compostelle depuis un an.

Un Suisse blessé

Un Suisse a été blessé dans l'accident de train de mercredi soir à Saint-Jacques-de-Compostelle, a indiqué vendredi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Il a été hospitalisé, mais a déjà pu quitter l'hôpital.

La Protection consulaire du DFAE est en contact avec le blessé ainsi qu’avec sa famille en Suisse, ont précisé les services de Didier Burkhalter, sans donner plus de détails, pour des raisons de protection des données et de la personne.