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Sous pression, Twitter dénonce les auteurs de messages antisémites

Les hackers opèrent sur les réseaux sociaux, notamment Twitter. [Nicholas Kamm - AFP]
Twitter a été forcé à communiquer les données par la justice française. - [Nicholas Kamm - AFP]
Les données permettant d'identifier certains auteurs de tweets antisémites ont été communiquées à la justice française. Une association avait porté plainte l'an dernier suite à une vague de message haineux publiés sur Twitter.

Twitter s'est finalement incliné après plusieurs mois de joutes judiciaires avec des associations de défense des droits de l'Homme en France, en livrant à la justice "les données susceptibles de permettre l'identification de certains auteurs" de tweets antisémites.

Le réseau social américain a annoncé vendredi avoir fourni ces données, ce qui "met fin au litige" avec l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et quatre autres associations - J'accuse! (action internationale pour la justice), SOS Racisme, le Mrap et la Licra.

Les parties "ont convenu de poursuivre activement leur collaboration, afin de lutter contre le racisme et l'antisémitisme dans le respect de leurs législations nationales respectives", ont relevé Twitter et la Licra dans des communiqués distincts.

afp/dk

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Le problème de l'homophobie

Pointé du doigt également pour la recrudescence de tweets homophobes au moment du débat sur la mariage pour tous en France, Twitter avait déjà lâché du lest sous la pression des associations.

Ainsi, SOS Homophobie dispose depuis quelques mois d'un compte Twitter un peu "spécial" qui lui autorise de signaler rapidement des hashtags (mots-dièses) homophobes.

Bataille judiciaire

Après la diffusion en octobre 2012 de tweets reprenant les mots clés #unbonjuif et #unjuifmort, les cinq associations avaient assigné Twitter en référé (procédure d'urgence) le mois suivant.

Fin janvier 2013, le tribunal de grande instance (TGI) de Paris avait enjoint le site de communiquer les informations permettant "l'identification de quiconque a contribué à la création de tweets manifestement illicites".

Faute d'avoir obtempéré, le réseau social et son président Dick Costolo ont été poursuivis au pénal en mars par l'UEJF, qui réclamait en sus 38,5 millions d'euros qui auraient été reversés au Mémorial de la Shoah.

Dernier épisode en date dans le parcours judiciaire: la cour d'appel de Paris a constaté en juin que Twitter n'avait pas fourni les données réclamées, pas plus que la justification d'une impossibilité de les fournir. Et l'a débouté de son recours.