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Silvio Berlusconi condamné à 7 ans de prison pour le "Rubygate"

Un photomontage montrant Silvio Berlusconi et Ruby. [afp - Filippo Monteforte/Giuseppe Aresu]
Silvio Berlusconi et Ruby. - [afp - Filippo Monteforte/Giuseppe Aresu]
Silvio Berlusconi a été condamné lundi à Milan à sept ans de prison et à une peine d'inéligibilité à vie dans l'affaire du "Rubygate".

Le tribunal de Milan a condamné lundi l'ancien chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi à 7 ans de prison dans le cadre de l'affaire du scandale du "Rubygate". Cette peine ne sera effective qu'une fois les possibilités d'appel épuisées.

L'ancien président du Conseil italien était poursuivi pour incitation à la prostitution de mineure et pour abus de pouvoir. Le tribunal de Milan composé de trois juges, toutes des femmes, l'a reconnu coupable dans les deux volets de l'affaire.

Ce verdict fait suite à une procédure de deux ans à l'encontre du "Cavaliere", âgé de 76 ans, accusé d'avoir eu des relations sexuelles tarifées avec la danseuse marocaine Karima El Mahroug, dite "Ruby", alors que celle-ci était encore mineure.

"Je suis absolument innocent"

Silvio Berlusconi a fustigé "un verdict violent" et déclaré qu'il "résisterait à la persécution", dans une déclaration écrite après sa condamnation à sept ans de prison. "Je suis absolument innocent", a affirmé le Cavaliere, dans sa première réaction à sa condamnation.

ats/hend

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Déjà plusieurs condamnations

Depuis son entrée en politique en 1994, le Cavaliere a été condamné à un total de 11 ans et cinq mois de prison ferme, dont trois ans couverts par une amnistie, pour des délits comme corruption, faux en bilan, financement illicite d'un parti politique ou autre.

Mais aucun de ces jugements n'a jusqu'à présent été définitif, Silvio Berlusconi ayant bénéficié soit d'un acquittement, soit de la prescription, tandis que pour deux d'entre eux des recours et procédures d'appels sont en cours.

Berlusconi accusé d'abus de pouvoir

Silvio Berlusconi était également accusé d'abus de pouvoir pour avoir fait libérer "Ruby" en mai 2010 dans une affaire distincte concernant le vol d'un bracelet d'une valeur de 3000 euros. Les faits se seraient déroulés alors que Silvio Berlusconi était encore chef du gouvernement, dans le cadre de soirées organisées dans sa villa d'Arcore, près de Milan.