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Nombreux appels à la transparence après les révélations de Snowden

Edward Snowden compte aussi de nombreux soutiens, prêts à le défendre face au gouvernement américain. [Getty Images - Mario Tama]
Edward Snowden compte de nombreux soutiens, prêts à le défendre face au gouvernement américain. - [Getty Images - Mario Tama]
Politiciens et ONG dénoncent l'opacité des pratiques de l'administration Obama et des grands groupes informatiques impliqués dans les programmes de surveillance des communications aux Etats-Unis.

Les programmes secrets de surveillance américains révélés la semaine dernière par Edward Snowden suscitent de plus en plus d'appels à la transparence.

Google, mis en cause dans le programme Prism qui permet aux renseignements de surveiller les données circulant sur ses serveurs, a demandé au gouvernement la permission de communiquer sur les demandes d'informations qui lui sont faites au nom de la sécurité nationale, disant n'avoir "rien à cacher".

Egalement pointé du doigt, le PDG Facebook Mark Zuckerberg a dû rendre des comptes à ses actionnaires mardi (voir encadré).

Protestations et plaintes de dizaines d'ONG

L'organisation de défense des libertés individuelles Aclu a déposé plainte contre un autre programme massif de collecte de données téléphoniques de l'opérateur Verizon, qu'elle juge anticonstitutionnel.

Le directeur général de l'association Human Rights Watch, Kenneth Roth, a estimé que les pratiques américaines révélées pourraient être perçues par d'autres pays "comme un feu vert à leurs propres programmes secrets de surveillance" et entamaient la crédibilité des Etats-Unis.

Au total, plus de 80 fondations et ONG américaines ont protesté contre ces programmes, en lançant une campagne sur un nouveau site, stopwatching.us ("cessez de nous surveiller").

Des républicains et des démocrates s'unissent

Une coalition de parlementaires américains de la droite de la droite (Tea Party) et de la gauche du parti démocrate a elle aussi appelé l'administration Obama à plus de transparence.

"Les Américains méritent de savoir quelles informations sur leurs communications privées le gouvernement pense avoir le droit de saisir", a déclaré le sénateur démocrate Jeff Merkley qui, avec 7 collègues républicains et démocrates, a déposé mardi une proposition de loi qui obligerait le ministre de la Justice à rendre publiques les décisions de la cour chargée d'approuver le programme de surveillance d'Internet.

Mais de nombreuses voix se sont aussi élevées pour réclamer la remise de Snowden aux autorités américaines au plus vite (lire: Des voix américaines réclament l'extradition de l'informaticien Snowden).

afp/ptur

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Le lanceur d'alerte est introuvable

L'ex-consultant de l'Agence de sécurité nationale (NSA) se trouverait selon toute vraisemblance à Hong Kong, où il s'était rendu dès le 20 mai, selon le Guardian.

Lundi, des journalistes avaient pu identifier l'hôtel à Hong Kong dans lequel avait été réalisé l'entretien de Snowden avec le quotidien britannique, mais l'homme avait changé d'adresse dans la journée.

Facebook s'explique face à ses actionnaires

La direction du réseau social Facebook a dû s'expliquer mardi sur la façon dont elle comptait protéger les données privées de ses membres des tentatives d'espionnage, y compris gouvernementales.

Le PDG Mark Zuckerberg a assuré que Facebook passait beaucoup de temps pour s'assurer que des "mauvais pirates" ne puissent pas accéder à ses ordinateurs et répété que son réseau ne coopérait pas avec les agences américaines de renseignement.

"Aucune agence (gouvernementale) n'a un accès direct à nos serveurs", a-t-il dit, reconnaissant toutefois qu'un "accès indirect" était possible. "La vérité est que n'importe qui peut aller sur notre site internet et obtenir un accès de cette manière", a-t-il relevé.