La Corée du Nord rompt les accords de non-agression avec Séoul
Le régime nord-coréen est coutumier des annonces agressives à l'encontre de la Corée du Sud et des Etats-Unis, mais il a musclé sa rhétorique belliqueuse ces derniers jours à l'approche du vote à l'ONU et de manoeuvres militaires conjointes entre Washington et Séoul.
Pyongyang a notamment menacé vendredi de dénoncer l'accord d'armistice mettant fin à la guerre de Corée en 1953, brandi le spectre d'une "guerre thermonucléaire" et averti les Etats-Unis qu'ils s'exposaient à une "frappe nucléaire préventive". (Lire aussi: La Corée du Nord accuse Washington de vouloir une "guerre atomique")
Téléphone rouge coupé
La Corée du Nord "abroge tous les accords de non-agression entre le Nord et le Sud", a indiqué vendredi "le Comité pour la réunification pacifique de la Corée" (CPRK), dans un communiqué diffusé par l'agence officielle KCNA quelques heures après le vote du Conseil de sécurité.
La Corée du Nord "notifie également le Sud qu'il va couper immédiatement le téléphone rouge entre le Nord et le Sud" mis en place en 1971, ajoute le communiqué. Pyongyang a agité à de nombreuses reprises la menace d'une rupture de la communication intercoréenne et l'a mise à exécution deux fois, selon le ministère sud-coréen de la Réunification.
agences/vtom
Nouvelles sanctions du Conseil de sécurité
La résolution 2094, adoptée à l'unanimité de ses 15 membres, s'efforce de tarir les sources de financement utilisées par Pyongyang pour nourrir ses ambitions militaires et balistiques.
Elle met sous surveillance les diplomates nord-coréens et ajoute sur une liste noire plusieurs particuliers ou entreprises soumis à des gels d'avoirs et des interdictions de voyager.
La Chine appelle au calme
Accord de non-agression signé en 1991
Il engageait les deux pays à régler pacifiquement leurs différends et à éviter les confrontations militaires accidentelles.