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La Corée du Nord accuse Washington de vouloir une "guerre atomique"

La pression monte entre le régime de Kim Jong-un et l'Occident.
La pression monte entre le régime de Kim Jong-un et les Etats-Unis
Pyongyang a menacé les Etats-Unis d'une frappe nucléaire préventive pour se protéger d'une "guerre atomique" que voudrait lancer Washington. L'intimidation n'a pas empêché l'ONU d'imposer de nouvelles sanctions à la Corée du Nord.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé jeudi d'imposer une nouvelle série de sanctions, notamment financières, à la Corée du Nord. Cette décision est une réaction au troisième essai nucléaire mené le 12 février par Pyongyang, après ceux de 2006 et 2009.   

Menace coréenne de frappe "préventive"

Sans attendre le vote à l'ONU, Pyongyang a poursuivi l'escalade verbale, accusant les Etats-Unis de vouloir déclencher une guerre atomique et menacé Washington d'une frappe nucléaire "préventive". Il avait déjà fait monter la tension mardi en menaçant de dénoncer l'accord d'armistice mettant fin à la guerre de Corée en 1953.

La Corée du Nord a accusé jeudi les Etats-Unis de vouloir déclencher une guerre atomique et menacé Washington d'une frappe nucléaire "préventive".

"Puisque les Etats-Unis s'apprêtent à déclencher une guerre nucléaire, (nos) forces armées révolutionnaires (...) se réservent le droit de lancer une attaque nucléaire préventive pour détruire les bastions des agresseurs", a déclaré un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères.

Nouvelle guerre de Corée "inévitable"

Cité par l'agence officielle KCNA, il a également averti qu'une seconde guerre de Corée était "inévitable" après que Washington et Séoul eurent refusé d'annuler de grandes manoeuvres militaires conjointes prévues la semaine prochaine.

La nullité de l'armistice prendra effet dès le début de ces manoeuvres, selon lui.

ats/asch/olhor

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Détails des sanctions de l'ONU

La résolution, proposée par plusieurs pays dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Corée du Sud et la France, a été adoptée à l'unanimité. Elle s'efforce de tarir les sources de financement utilisées par Pyongyang pour nourrir ses ambitions militaires et balistiques.

Elle met sous surveillance les diplomates nord-coréens et élargit une liste noire de particuliers et entreprises soumis à des gels d'avoirs ou à des interdictions de voyager.

Ce texte définit plus précisément une série de produits de luxe que les dignitaires du régime communiste ne seront pas autorisés à se procurer et rend obligatoires des inspections de cargaisons suspectes en provenance ou à destination de la Corée du Nord.

Le Conseil de sécurité de l'ONU se dit prêt à prendre "d'importantes mesures supplémentaires", non précisées, si Pyongyang procède à un nouvel test de bombe atomique ou à un nouveau tir de fusée.

Amnesty dénonce l'agrandissement des camps

La Corée du Nord a construit un vaste "périmètre de sécurité" autour d'un camp de prisonniers politiques, accuse dans un rapport Amnesty International. Cette mesure a restreint la liberté de mouvement dans les villages autour des camps, qui contiendraient plus de 200'000 personnes dans le pays.

L'ONG demande au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, dont la session annuelle a lieu à Genève jusqu'au 22 mars, d'ouvrir une enquête sur des violations graves et systématiques "y compris des crimes contre l'humanité". Le Japon et les Etats-Unis ont fait une demande similaire la semaine dernière.

Réunion prévue à 16 heures

Le Conseil de sécurité doit se réunir jeudi matin à New York (16 heures en Suisse) afin de voter un texte proposé par Washington et Pékin imposant de nouvelles sanctions à la Corée du Nord pour l'empêcher de se procurer la technologie nécessaire au développement de ses programmes nucléaire et balistique.

Il s'agit notamment de geler toute relation financière, y compris les transferts de fonds en liquide, si ces transactions risquent de servir les efforts de Pyongyang pour se doter d'armes atomiques et de missiles à longue portée.