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La date du conclave pour élire le nouveau pape n'est pas encore fixée

Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques. [Keystone - Andrew Medichini]
Le cardinal canadien Marc Ouellet, un des favoris à la succession de Benoît XVI, plaide pour mettre de l'ordre dans l'Eglise catholique. - [Keystone - Andrew Medichini]
Les cardinaux réunis mercredi matin dans une "congrégation générale" au Vatican n'ont pas décidé de la date du prochain conclave pour élire le successeur de Benoît XVI.

Les cardinaux veulent prendre le temps d'analyser les problèmes rencontrés par l'Eglise et la Curie romaine, son "gouvernement", avant la convocation d'un conclave destiné à élire le successeur de Benoît XVI.

"Le successeur devra prendre les choses de l'Eglise en main, avec une volonté de gouverner, de mettre de l'ordre, de continuer la purification que Benoît XVI a commencée sérieusement", a dit dans un entretien avec Radio Canada le cardinal canadien Marc Ouellet, qui figure parmi les "papabili" les plus en vue.

"Nous avons besoin d'une nouvelle façon de gouverner l'Eglise. Un gouvernement plus horizontal. La Curie doit être révolutionnée", a renchéri le cardinal allemand Walter Kasper, qui, dans une interview accordée à La Repubblia, réclame "le temps d'une longue réflexion".

Les cardinaux américains, qui s'expriment largement, mais sans rien révéler sur le fond des débats, affichent eux-aussi leur volonté de prendre le temps d'affronter les problèmes internes avec franchise. Mais ils insistent sur le fait que ces questions dépassent largement  les frontières du Vatican et le scandale des fuites de documents Vatileaks.

Pronostics

La date du Conclave doit être décidée à la majorité absolue des 115 électeurs.

Les quelque 5000 représentants des médias accrédités rongent leur frein, dans l'attente de nouvelles substantielles, loin des conjectures. Mais c'est oublier qu'à son arrivée, chaque cardinal jure, la main posée sur l'Evangile, de "maintenir scrupuleusement le secret sur tout ce qui a rapport de quelque manière que ce soit avec l'élection du pontife Romain".

Les 28 Italiens semblent en retrait face à des cardinaux d'Amérique, d'Europe ou des pays du Sud, pugnaces et déterminés à un nouveau printemps de l'Eglise.

Certains comparent même ces congrégations à une sorte de Vatican II bis, et le choix de 266e pape apparaît très ouvert, avec quelques noms souvent cités : Marc Ouellet, Odilo Scherer (Sao Paulo), Peter Erdö (Budapest), Christoph Schönborn (Vienne), Angelo Scola (Milan), Luis Antonio Tagle (Manille).

  

afp/pym

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