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Les ventes d'armes ont diminué pour la première fois depuis 1994

L'austérité fait reculer les ventes d'armes en 2011. [Gaetan Bally]
L'austérité fait reculer les ventes d'armes en 2011 / Le 12h30 / 1 min. / le 18 février 2013
Les ventes d'armes des 100 plus grandes entreprises d'armement, hors Chine, ont diminué pour la première fois depuis 1994. L'austérité budgétaire et le retrait des troupes en Irak sont notamment invoqués.

Pour la première fois depuis près de 20 ans, les ventes des 100 plus grands groupes d'armements mondiaux, hors chine, ont diminué en 2011 en raison de l'austérité budgétaire, selon un rapport du Sipri, un institut de recherche stratégique de Stockholm.

En tenant compte de l'inflation, le total du chiffre d'affaires dans la défense de ces 100 groupes a reculé, de 5% par rapport à l'année précédente, ce qui est une première depuis 1994, d'après l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. Même sans tenir compte de l'inflation, ce total a baissé, à 410 milliards de dollars contre 412 milliards en 2010.

Politiques d'austérité invoquées

"Les politiques d'austérité et la baisse proposée ou effective des dépenses militaires ainsi que les reports dans les appels d'offre d'armement ont touché les ventes globales d'armes en Amérique du Nord et en Europe de l'Ouest", a expliqué le Sipri dans un communiqué. Le centre de recherche a aussi cité le retrait de troupes occidentales d'Irak et d'Afghanistan et l'embargo imposé à la Libye comme autres facteurs.

Faute de données fiables, les chiffres du Sipri excluent les groupes chinois, fournisseurs d'une armée qui a le deuxième budget du monde.

En leur absence, le classement des 100 plus grands vendeurs d'armes est dominé par les groupes américains et européens, qui pèsent respectivement 60% et 29% du marché, et monopolisent les 17 premières places.

ats/gchi

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Lockheed Martin, 1er vendeur d'armes

L'américain Lockheed Martin (36,3 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2011) est resté le premier vendeurs d'armes au monde, devant son compatriote Boeing qui a ravi la 2e place au britannique BAE Systems, 3e.

Ce dernier aurait pu devenir numéro un mondial en fusionnant avec l'européen EADS (7e vendeur d'armes mondial), mais le projet lancé à l'automne a été abandonné en raison principalement de l'opposition de l'Allemagne.

Pour la Suisse, l'entreprise RUAG, qui emploie 7740 personnes selon le Sipri, est classée 40ème. Son chiffre d'affaires 2011 s'est élevé à un peu plus de 2 milliards de dollars, dont 1,04 milliard en ventes d'armes. En 2010, ce chiffre s'élevait à 830 millions de dollars.