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Surveiller Julian Assange coûte cher à la Grande-Bretagne

L’ambassade équatorienne à Londres, où Julian Assange s’est réfugié le 19 juin dernier. [EPA - Tal Cohen]
L’ambassade équatorienne à Londres, où Julian Assange s’est réfugié le 19 juin dernier. - [EPA - Tal Cohen]
En près de huit mois, la surveillance policière de Julian Assange, réfugié à l'ambassade d'Equateur à Londres, a coûté 4,2 millions de francs, selon Scotland Yard. Le père de WikiLeaks redoute toujours une extradition vers la Suède.

La surveillance policière de Julian Assange à l'ambassade d'Equateur à Londres, où il est réfugié depuis juin, a coûté 2,9 millions de livres (4,2 millions de francs), selon des calculs faits vendredi par Scotland Yard.

Le fondateur de WikiLeaks tente toujours d'échapper à une extradition vers la Suède.

Une large part va aux salaires de la police

Les policiers assurent depuis près de huit mois une présence permanente à l'extérieur de l'ambassade, située dans un immeuble à deux pas des grands magasins Harrods en plein centre de Londres. Sur ces 2,9 millions de livres, 2,3 millions (3,3 millions de francs) correspondent aux salaires des policiers en faction et près de 900'000 francs représentent le coût des heures supplémentaires, détaille la police.

Si Julian Assange mettait un pied hors de l'ambassade d'Equateur il serait immédiatement arrêté, en vue d'une extradition vers la Suède qui le réclame à la suite d'accusations de viol et d'agressions sexuelles.

L'Australien de 41 ans, qui clame toujours son innocence, craint d'être envoyé aux Etats-Unis et d'y être jugé pour la divulgation par WikiLeaks de centaines de milliers de documents secrets.

ats/jgal

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Pour l'Equateur, "ces dépenses pourraient être évitées"

"Le gouvernement équatorien est préoccupé par l'important coût payé par les contribuables de Londres pour la surveillance de l'ambassade", a réagi un porte-parole de la représentation diplomatique équatorienne qui lui a accordé l'asile en juin.

"Toutefois nous pensons que ces dépenses pourraient être évitées si le gouvernement britannique apportait les assurances que le gouvernement équatorien demande, (c'est-à-dire) qu'il n'y ait pas d'extradition ultérieure vers les Etats-Unis", a-t-il poursuivi.

"Le ministère britannique de l'Intérieur a le pouvoir d'offrir ces assurances mais a jusqu'à présent refusé de le faire. Jusqu'à ce que nous obtenions ces assurances, le gouvernement équatorien continuera à protéger les droits de l'Homme de Julian Assange, qui sont protégés par le droit international", a conclu le porte-parole.