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La Syrie assure qu'Israël a bombardé un centre de recherche militaire

Selon l'armée syrienne, Israël aurait ciblé un centre militaire entre Damas et la frontière libanaise. [Tsafrir Abayov]
Selon l'armée syrienne, Israël aurait ciblé un centre militaire entre Damas et la frontière libanaise. - [Tsafrir Abayov]
L'armée syrienne a annoncé mercredi soir que l'aviation israélienne avait "directement bombardé" à l'aube un centre de recherche militaire situé entre Damas et la frontière libanaise.

"Un avion de combat israélien a violé notre espace aérien à l'aube et a directement bombardé un centre de recherche sur l'amélioration de la résistance et l'auto-défense dans la région de Jomrayah dans la province de Damas", a affirmé l'armée syrienne dans un communiqué publié par l'agence officielle Sana.

L'armée fait état de deux employés tués et de cinq blessés dans ce centre, qui a subi "d'importants dégâts" et dont le "bâtiment a été partiellement détruit".

"Israël coopère avec les pays hostiles au peuple syrien et leurs alliés à l'intérieur (de la Syrie) pour frapper les sites vitaux et militaires de l'Etat syrien pour tenter d'affaiblir son rôle de soutien de la résistance", accuse encore le communiqué.

A 15 kilomètres de Damas

Des habitants près de Damas avaient dit auparavant à l'AFP que des missiles avaient touché mardi vers 23H30 (21H30 GMT) un centre de recherches sur les armes non conventionnelles.

Selon eux, ce centre qui se trouve à Al-Hameh, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Damas, a été touché par six missiles qui l'ont détruit partiellement, déclenchant un incendie et faisant au moins deux morts.

Interrogée par l'AFP, une porte-parole de l'armée israélienne s'est refusée à tout commentaire, tandis que des sources sécuritaires ont affirmé que ce bombardement visait un convoi d'armes vers le Liban.

afp/mre

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"Pas de commentaire" de Washington

A Washington, Maison Blanche et département d'Etat se sont refusés à tout commentaire sur l'action israélienne.

Le chef du renseignement militaire israélien, le général Aviv Kochavi, se trouve actuellement à Washington où il a notamment rencontré le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey, ont indiqué à l'AFP deux responsables américains de la Défense.

Un opposant propose de dialoguer

Dans un texte publié sur sa page Facebook, le chef de la Coalition de l'opposition syrienne, Ahmed Moaz al-Khatib a affirmé qu'"en signe de bonne volonté", il était "prêt à des discussions directes avec des représentants du régime syrien au Caire, en Tunisie ou à Istanbul", suscitant le mécontentement d'une partie de l'opposition.

Ahmed Moaz al-Khatib pose toutefois comme principale condition, la libération des "160'000 personnes" détenues dans le cadre du soulèvement contre le régime.

Mécontentement du CNS

S'il assure s'exprimer en son nom, ses déclarations ont suscité le rejet d'une partie de l'opposition, notamment du Conseil national syrien (CNS), principale composante de la Coalition.

Le CNS a ainsi tenu à souligner dans un communiqué qu'elles "ne reflètent en aucun cas la position de la Coalition et va à l'encontre des principes fondateurs de la Coalition (...) qui refuse de discuter avec le régime meurtrier".