Publié

Les rumeurs sur la santé d'Hugo Chavez déstabilisent le Venezuela

Le gouvernement met "en garde le peuple vénézuélien sur la guerre psychologique que le réseau médiatique transnational a déclenchée au sujet de la santé du président Hugo Chavez." [Ariana Cubillos]
Le gouvernement met "en garde le peuple vénézuélien sur la guerre psychologique que le réseau médiatique transnational a déclenchée au sujet de la santé du président Hugo Chavez." - [Ariana Cubillos]
Alors que le président Hugo Chavez souffre d'une "grave infection pulmonaire" suite à son opération du cancer, les "manipulations" de l'opposition et des médias vénézuéliens pour déstabiliser le pays sont dénoncées par le gouvernement.

Le gouvernement vénézuélien a dénoncé jeudi les "manipulations" de l'opposition et la "guerre psychologique médiatique". Ces manoeuvres visent selon Caracs à "déstabiliser" le pays alors que le président Chavez lutte contre une "grave infection pulmonaire" survenue après son opération du cancer.

Les deux principales figures du régime de Hugo Chavez, le président de l'Assemblée nationale Diosdado Cabello et le vice-président Nicolas Maduro, sont réapparus jeudi à Caracas après avoir rencontré le président vénézuélien à Cuba.

Mise en garde

Devant les caméras de la télévision officielle VTV, Nicolas Maduro a accusé l'opposition de tenter de saper la confiance de la population en relayant "mensonges et manipulations".

Peu après, le ministre de l'Information Ernesto Villegas a lu un communiqué gouvernemental mettant "en garde le peuple vénézuélien sur la guerre psychologique que le réseau médiatique transnational a déclenché au sujet de la santé du chef de l'Etat, dans le but ultime de déstabiliser" le Venezuela et de mettre fin à la "révolution socialiste" chère au président.

"Manipulations des Etats-Unis"

"Nous savons que ces manipulations sont effectuées à partir des Etats-Unis (...) Ils croient que leur heure est venue et que nous avons entamé une période folle d'offensive de la droite, ici et au niveau international", a déclaré Nicolas Maduro, sans préciser s'il visait le gouvernement américain ou les opposants vénézuéliens basés en Amérique du Nord.

A Washington, la porte-parole du département d'Etat américain Victoria Nuland avait auparavant écarté tout complot de l'Occident et assuré qu'il n'y a pas de "solution fabriquée aux Etats-Unis" pour ce pays.

Flou autour de la maladie

En lisant le communiqué officiel, le ministre a également précisé que le président souffre de "complications" après une "grave infection pulmonaire" survenue lors de l'opération de son cancer à la Havane. Auparavant, le gouvernement avait simplement fait mention d'une "infection respiratoire".

Devant le flou entretenu autour de la maladie du chef de l'Etat, l'opposition exige que la lumière soit faite sur son état de santé. La nature et la localisation exacte de ce cancer dans la zone pelvienne, diagnostiqué en juin 2011, sont tenues secrètes par les autorités.

ats/aduc

Publié

La prise de fonctions d'Hugo Chavez

Le président vénézuélien de l'Assemblée nationale Diosdado Cabello et le vice-président Nicolas Maduro ont annoncé s'être rendus à Cuba "ces dernières heures" pour une réunion d'un "groupe de travail" avec le président Hugo Chavez, opéré pour la quatrième fois de son cancer le 11 décembre.

Cette rencontre était semble-t-il destinée à dessiner la stratégie à suivre en vue de sa prise de fonctions prévue le 10 janvier.

Nous avons "évalué une série d'éléments en rapport avec le déroulement de cette année 2013", a déclaré le dauphin désigné du président Chavez, Nicolas Maduro.

Le président, omniprésent avant sa maladie, n'est pas apparu sur les médias publics depuis le 10 décembre. En vue de sa prestation de serment prévue le 10 janvier devant l'Assemblée nationale après sa confortable réélection du 7 octobre, Nicolas Maduro et Diosdado Cabello ont d'abord évoqué un éventuel report, mais l'opposition insiste sur le respect de la Constitution.

Selon la loi fondamentale, en cas d'incapacité avérée d'un président élu, il revient au président de l'Assemblée, d'assumer l'intérim et de convoquer des élections anticipées dans les 30 jours.