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Les rebelles congolais du M23 ont quitté Goma comme promis

Séquences choisies - Début du retrait du M23 de Goma
Séquences choisies - Début du retrait du M23 de Goma / L'actu en vidéo / 37 sec. / le 1 décembre 2012
Les rebelles du M23 se sont totalement retirés samedi de Goma, près de deux semaines après s'être emparés de la capitale de la province du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

Les rebelles congolais du M23 ont quitté samedi comme promis Goma, la capitale de la riche province minière du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), qu'ils avaient prise le 20 novembre à l'armée régulière du pays dans une démonstration de force.

Le retrait des rebelles intervient après dix jours de forte mobilisation internationale -- du Conseil de sécurité de l'ONU et des Etats-Unis, mais aussi d'une médiation des pays voisins des Grands Lacs, enclenchée pour éviter un nouvel embrasement à grande échelle dans cette région instable d'Afrique.

Sécurisation de la ville

En une quinzaine d'année, l'est de la RDC, où sévissent de nombreuses milices et rébellions, a déjà été le théâtre de deux guerres régionales, impliquant jusqu'à sept pays africains, dont le Rwanda et l'Ouganda, qui cette fois encore sont accusés, malgré leurs démentis, de soutenir le M23.

Un peu plus tôt, les rebelles avaient quitté le bâtiment de la Banque centrale à Goma et le poste-frontière de la Grande barrière séparant la ville du Rwanda, où des policiers de RDC, qui font partie d'un contingent arrivé vendredi pour sécuriser Goma après le départ des rebelles, ont déjà pris le relais. Lire: Des centaines de policiers sont arrivés à Goma, en RDC, pour sécuriser la ville

La rébellion du M23 a accepté cette semaine de se retirer des zones fraîchement conquises en échange de l'ouverture de négociations avec le président de RDC, Joseph Kabila.

afp/cab

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Les origines du M23

Le M23, est composé d'ex-rebelles essentiellement tutsi congolais, qui avaient été intégrés à l'armée de RDC en 2009 à l'issue d'un accord de paix avec Kinshasa.

Ils se sont mutinés il y a environ huit mois, estimant que le gouvernement n'a jamais pleinement respecté ses engagements.

Les mutins refusent notamment toute mutation hors de leur région du Kivu afin, disent-ils, de protéger leurs familles et les membres de leur communauté qu'ils estiment en danger.

Depuis leur marche sur Goma, leurs revendications se sont élargies sur le plan politique, allant jusqu'à remettre en question la légitimité du président Kabila.