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Les rebelles syriens ont pris un poste stratégique entre Alep et la Turquie

Des combattants de l'Armée syrienne libre dans le quartier d'al-Sukkari à Alep. [Zohra Bensemra]
Des combattants de l'Armée syrienne libre dans le quartier d'al-Sukkari à Alep. - [Zohra Bensemra]
Alors que les combats se poursuivent à Alep, les rebelles ont pris lundi matin un poste de contrôle stratégique qui relie la métropole à la frontière turque, a affirmé un général de l'Armée syrienne libre.

Les rebelles syriens ont pris lundi matin, après dix heures de combat, un poste de contrôle stratégique au nord-ouest d'Alep, près de la frontière turque.

"Le poste de contrôle d'Anadan, à cinq km au nord-ouest d'Alep, a été pris ce matin à 05h00 (04h00 en Suisse)", a affirmé sur place le général Ferzat Abdel Nasser, un officier rebelle qui a déserté il y a un mois. "Avec la prise de ce poste, les rebelles contrôlent désormais une voie directe entre la frontière turque et Alep", selon ce général, qui a indiqué que six soldats ont été tués et 25 ont été faits prisonniers, alors que les rebelles ont perdu quatre hommes.

La prise de ce poste de contrôle permet désormais aux rebelles d'acheminer renforts et munitions à leurs frères d'armes à Alep.

Informations contradictoires

De son côté, l'armée syrienne a pris le contrôle d'une partie du quartier rebelle de Salaheddine à Alep, a affirmé une source de sécurité à Damas. Le colonel Abdel Jabbar al-Oqaidi, chef du conseil militaire rebelle d'Alep, a quant à lui démenti cette information.

Il a assuré que les troupes gouvernementales n'avaient "pas avancé d'un seul mètre". "Nous avons repoussé un nouvel assaut contre Salaheddine dans la nuit, et nous avons détruit quatre chars", a affirmé le colonel al-Oqaidi. Selon lui, l'ASL contrôle "entre 35 et 40% d'Alep", deuxième ville et poumon économique de la Syrie.

Les rebelles demandent des armes

Le président du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, Abdel Basset Sayda, a demandé dimanches aux pays "frères" et "amis" d'armer les membres de l'ASL qui combattent "avec de vieilles armes".

A lire également: La Suisse a financé des réunions de l'opposition syrienne à Berlin.

agences/vtom

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Paris veut une réunion du Conseil de sécurité

La France, qui prend la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU en août, va demander d'ici la fin de la semaine une réunion d'urgence de cette instance sur la Syrie au niveau des ministres des Affaires étrangères, a annoncé lundi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

Le ministre des Affaires étrangères, qui craint un massacre, a souligné que "c'est un martyre que subit le peuple syrien et le bourreau s'appelle Bachar el-Assad".

La Turquie envoie des renforts à la frontière syrienne

Les autorités turques ont acheminé lundi à la frontière turque une vingtaine de véhicules de transport de soldats, des batteries de missiles et des véhicules blindés en raison de la situation en Syrie, ont rapporté des témoins et des médias.

Le convoi a quitté une base dans la province de Gaziantep pour rejoindre le sud et la province de Kilis, où les militaires seront en poste, a indiqué l'agence de presse officielle Anatolian.

Le pays a conduit de nombreux renforts ces derniers mois à la frontière syrienne, longue de 911 km.

Les autorités turques craignent elles par ailleurs de voir les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) étendre leur influence dans les zones kurdes de Syrie, profitant du chaos qui règne dans le pays.

Défection d'un diplomate syrien en Grande-Bretagne

Le chargé d'affaires syrien en Grande-Bretagne Khaled el-Ayoubi a fait défection, a annoncé lundi le Foreign Office.

Plus haut responsable diplomatique syrien en Grande-Bretagne, le chargé d'affaires syrien a quitté ses fonctions en signe de protestation contre les actions "violentes et accablantes" du régime de Bachar el-Assad, précise le ministère britannique des Affaires étrangères.