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Alors que les combats continuent à Alep, les insurgés réclament des armes

Les bombardements ont repris à Alep, deuxième ville de Syrie
Les bombardements ont repris à Alep, deuxième ville de Syrie
Les forces syriennes ont repris dimanche le bombardement des positions rebelles à Alep. De leur côté, les insurgés ont réclamé des armes lourdes à la communauté internationale.

Les hélicoptères et l'artillerie de l'armée syrienne ont poursuivi dimanche le bombardement des positions rebelles à Alep, dont les forces de Bachar al-Assad veulent reprendre le contrôle. Ces combats suscitent l'inquiétude de la communauté internationale qui redoute un massacre dans la grande ville du nord de la Syrie.

Après une pause dans les combats samedi après-midi, des affrontements ont repris dimanche dans la deuxième ville du pays située à 355 km au nord de Damas. Les rebelles retranchés dans plusieurs quartiers disaient résister aux assauts de l'armée appuyée par des hélicoptères. Des chars ont tenté de nouveau d'attaquer le quartier de Salaheddine, bastion rebelle, mais ont été repoussés par l'Armée syrienne libre (ASL), formée de déserteurs et de civils armés, a déclaré Abou Hicham al-Halabi, un militant joint via Skype.

Un autre militant, Abou Alaa, a indiqué que les combats se concentraient autour de Salaheddine. Mais "des affrontements avaient aussi lieu à Bab al-Nasr et Bab al-Hadid", proches de la vieille ville d'Alep, classée au patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO.

Armes lourdes requises

Le chef du conseil militaire rebelle d'Alep a appelé l'Occident à instaurer une zone d'exclusion aérienne au-dessus du nord de la Syrie. Il a accusé le régime de préparer "un massacre" dans cette ville.

Les insurgés sont parvenus à contrer les premières offensives de l'armée syrienne. [Alberto Prieto]

Le Conseil national syrien (CNS), principale instance politique de l'opposition, a pour sa part réclamé des armes lourdes à la communauté internationale afin de "se défendre contre la machine à tuer" lancée par le régime de Damas contre les insurgés. Le CNS a également réclamé une réunion "d'urgence" du Conseil de sécurité de l'ONU pour empêcher les massacres de civils que le régime s'apprête à commettre, selon lui, à Alep. Il a aussi appelé "les pays amis" "à imposer une zone d'exclusion aérienne et à instaurer des zones sécurisées pour quelque deux millions de déplacés".

Inquiétudes internationales

Les dénonciations et les inquiétudes fusent de toutes parts. Le médiateur international pour la Syrie Kofi Annan s'est dit inquiet face à "la concentration de troupes et d'armes lourdes autour d'Alep". Dans un communiqué publié samedi soir, il a appelé les belligérants à travailler à une solution politique du conflit qui ensanglante le pays depuis seize mois.

agences/dk/lan

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20'000 morts depuis le début de la révolte

Plus de 20'000 personnes, dont près de 14'000 civils, ont été tuées dans les violences en Syrie depuis le début de la révolte contre le régime du président Bachar al-Assad en mars 2011, a rapporté samedi l'OSDH.

Ce total de 20'028 personnes comprend 13'978 civils, 5082 membres de l'armée et des services de sécurité et 968 déserteurs.