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Le plan de Kofi Annan pour la Syrie soutenu par l'Iran et l'Irak

Kofi Annan a rencontré mardi à Téhéran le négociateur iranien Saeed Jalili. [AFP - Atta Kenare]
Kofi Annan a rencontré mardi à Téhéran le négociateur iranien Saeed Jalili. - [AFP - Atta Kenare]
L'émissaire international pour la Syrie Kofi Annan s'est rendu mardi à Téhéran, allié de Damas, et Bagdad, où il a obtenu un appui des autorités à son plan de sortie de crise.

L'émissaire international pour la Syrie Kofi Annan s'est rendu mardi à Téhéran, la capitale iranienne, et à Bagdad en Irak, où il a sollicité le soutien des autorités à son plan de sortie de crise. L'ancien secrétaire général de l'ONU a annoncé qu'il rendrait compte de ces visites mercredi au Conseil de sécurité.

Mardi, lors d'une conférence de presse à Bagdad, Kofi Annan a affirmé que le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki était "très inquiet" de la situation en Syrie et soutenait son plan de sortie de crise. Officiellement accepté par le régime et par l'opposition il y a trois mois, ce plan, qui comprend notamment un cessez-le-feu, est resté lettre morte.

"L'Iran peut jouer un rôle positif"

Avant son étape irakienne, Kofi Annan s'est rendu en Iran, solide allié de la Syrie, qui a réaffirmé son soutien total au plan Annan et estimé qu'il devait être mené "jusqu'au bout" afin de ramener la stabilité dans la région.

"Il y a un risque de voir la crise syrienne échapper à tout contrôle et s'étendre à la région", a souligné l'émissaire pour la Syrie à Téhéran. Dans ce contexte, "l'Iran peut jouer un rôle positif", a-t-il plaidé.

Lundi, Kofi Annan et le président syrien Bachar Al-Assad avaient convenu d'une nouvelle "approche" de la crise.

afp/ptur

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Moscou soumet un projet de résolution

Acteur incontournable sur le dossier syrien, la Russie a soumis mardi à ses partenaires du Conseil de sécurité un projet de résolution qui "prolonge de trois mois" le mandat de la Mission de supervision de l'ONU en Syrie (MISNUS) devant expirer le 20 juillet.

Le projet de texte "tient compte" des recommandations faites par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui préconise de réduire le nombre des observateurs militaires (300 actuellement) et de donner à la MISNUS un rôle plus politique.

Le texte russe "réaffirme le soutien" au plan de paix de Kofi Annan et demande au pouvoir et à l'opposition syrienne de commencer "immédiatement" à l'appliquer, mais il ne fait pas mention de possibles sanctions.

Sur le terrain, les violences continuent

Malgré la multiplication des réunions et des déclarations, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a dénombré 56 morts pour la journée de mardi, dont au moins 18 civils.

Les forces loyales au régime ont notamment bombardé sans répit la ville insurgée de Rastane, à 160 km au nord-ouest de Damas, dans la province de Homs, selon l'ONG. La ville même de Homs (centre) a également été soumise, pour le 33è jour, à des bombardements de l'armée, selon les militants sur le terrain.

Au Liban voisin, l'armée a commencé à renforcer sa présence à la frontière avec la Syrie à la suite d'incidents répétés dans le nord.

Les Etats-Unis dubitatifs sur l'Iran

Les Etats-Unis, qui entretiennent des relations tendues avec Téhéran en raison de son programme nucléaire controversé, ont rejeté mardi l'idée selon laquelle l'Iran pourrait jouer un rôle "positif" dans la crise en Syrie.

"Je ne pense pas que quiconque puisse dire sérieusement que l'Iran a eu un effet positif sur les événements en Syrie", a lancé le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney.

Les Occidentaux et l'opposition syrienne ont refusé jusqu'à présent de voir l'Iran associé à la recherche d'une solution, accusant Téhéran de soutenir militairement le régime de Damas dont il est le principal allié.