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Une nouvelle affaire "Fritzl" secoue l'Autriche

C'est dans cette maison que le père incestueux aurait abusé de ses filles pendant 40 ans. [Daniel Scharinger]
C'est dans cette maison que le père, aujourd'hui âgé de 80 ans, est soupçonné d'avoir abusé de ses filles pendant 40 ans. - [Daniel Scharinger]
Un Autrichien de 80 ans est soupçonné d'avoir pendant plus de 40 ans abusé sexuellement de ses deux filles, restées pratiquement enfermées toute leur vie dans la maison familiale. Ce fait divers n'est pas sans rappeler l'affaire Josef Fritzl, qui avait défrayé la chronique en son temps.

L'homme aurait violé et soumis à des violences physiques les deux femmes, aujourd'hui âgées de 53 et 45 ans, depuis les années 1970 jusqu'en mai de cette année, a indiqué la police de la province de Haute-Autriche dans un communiqué. Il aurait également interdit à ses filles tout contact social, les menaçant régulièrement avec des armes.

ll a été arrêté pour coups et blessures, torture ou négligence sur mineurs ou personnes sans défense, menace et viol, entre autres, et est détenu à Ried, a annoncé le chef de la police de Haute-Autriche, Alois Lissl.

Obligées de dormir sur un banc de cuisine

Ses deux filles "étaient visiblement enfermées dans leur propre maison et s'aventuraient rarement à l'extérieur", a déclaré le chef de la police de Haute-Autriche, Alois Lissl, sur la télévision publique ORF.

Pendant des années, ils ont occupé à trois une seule pièce de la maison familiale, dans la région de Braunau, près de la frontière allemande. La mère de famille, décédée en 2008, aurait également été victime de sévices.

Les deux femmes, atteintes de déficience mentale selon la police, ont raconté devoir dormir sur un banc en bois dans la cuisine. "Elles ont reçu des soins (de l'extérieur) mais étaient visiblement tellement intimidées qu'elles n'ont pas parlé de ces actes", a poursuivi Alois Lissl.

Une chute du père sauve les filles

La situation a été découverte en mai, après que la fille aînée a repoussé son père lors d'une nouvelle tentative de viol, faisant chuter celui-ci au sol, a rapporté la police. Incapable de se relever, l'homme a été retrouvé deux jours plus tard par une assistante sociale qui venait régulièrement au domicile et qui a alerté les forces de l'ordre.

Les deux femmes ont refusé de venir en aide à leur père après sa chute, a relevé la police. L'homme a été interrogé et nie les faits, a déclaré le chef de la police locale Martin Pumberger. Il a été transporté à l'hôpital pour être soigné et se trouve désormais dans une maison de retraite à Braunau.

Le parquet de Ried a ouvert une enquête. L'homme n'a pas été arrêté mais il s'est vu interdire de rentrer à son domicile pour au moins six mois, a indiqué le parquet à l'AFP.

Cette affaire rappelle un autre cas d'inceste en Autriche, celui de Josef Fritzl, qui avait séquestré sa fille Elisabeth pendant près de 24 ans ainsi que leurs sept enfants. Josef Fritzl, 76 ans, a été condamné à la prison à vie en mars 2009.

afp/hof/olhor

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En Suède, un homme suspecté d'une cinquantaine d'agressions sexuelles

La police suédoise suspecte un homme de 41 ans d'avoir agressé sexuellement une cinquantaine de mineures, en majorité âgées de moins de quinze ans, qu'il avait contactées sur internet, a-t-elle annoncé jeudi. Arrêté et détenu depuis avril, l'homme domicilié dans une banlieue de Stockholm est officiellement suspecté de viol aggravé sur une fille de 15 ans, d'autres types d'agressions à caractère sexuel ou d'achats de services sexuels auprès de 13 autre mineures.

Outre ces 14 cas, la police soupçonne le suspect de s'en être pris à 35 autres jeunes filles encore non-identifiées. Pour les retrouver, la police de Stockholm enverra un courriel à quelque 800 adresses trouvées dans l'ordinateur du suspect, a-t-elle précisé lors d'une conférence de presse.

Ces nouveaux soupçons de viol, agressions sexuelles et achats de services sexuels auprès de mineures, sont étayés par des indices découverts dans l'ordinateur du suspect. L'agresseur présumé était entré en contact avec ses futures victimes via des forums de discussion sur internet, le service de messagerie instantanée MSN et Facebook.

La police a publié jeudi trois pseudonymes utilisés par le quadragénaire sur ces différentes plate-formes pour faire avancer l'enquête. A l'exception d'un des 14 cas, où une jeune fille avait porté plainte, les victimes ont été contactées par la police après avoir été identifiées grâce à des indices contenus dans l'ordinateur du suspect.