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Affaire Bettencourt: révélations en Suisse

Florence Woerth Bettencourt
L'avocat de Florence Woerth avait parlé de deux séjours à Genève seulement.
Alors que l'étau se resserre sur le ministre français du Travail Eric Woerth et que le mot "démission" a été lâché, la presse romande revient sur le volet suisse de l'affaire. Selon des sources concordantes, l'épouse du ministre venait très souvent à Genève pour s'occuper des comptes cachés des Bettencourt et résidait dans leur somptueux fief du Château-Banquet.

D'après la Tribune de Genève et 24 heures, Florence Woerth, qui gérait à l'époque la fortune du couple Bettencourt, résidait souvent à Genève. Bien plus souvent que ce qu'affirmait dernièrement son avocat. Ce dernier indiquait début juillet que sa cliente n'avait effectué que deux voyages en Suisse ces dernières années.

Le fief des Bettencourt

A Genève, l'épouse d'Eric Woerth séjournait dans un des luxueux appartements de Château-Banquet, un complexe qui se situe sur les bords du Léman et qui est le fief des Bettencourt en Suisse.

Toujours selon la presse, les enregistrements réalisés chez Liliane Bettencourt ont en outre révélé que le "banquier" de l'héritière était un avocat genevois, Me M. Quand le financier des Bettencourt Patrice de Maistre voulait de l'argent, il le faisait venir de Genève ou de Vevey par l'entremise de Me M.

Soutien de Sarkozy

Déjà fragilisé, Eric Woerth est désormais accusé d'avoir menti sur son rôle dans l'attribution d'une Légion d'honneur à Patrice de Maistre. Eric Woerth a reconnu devant des journalistes qu'il avait écrit, quand il était député et trésorier du parti présidentiel UMP, un courrier à Nicolas Sarkozy (alors ministre de l'Intérieur) en mars 2007, où il plaidait pour l'attribution de la Légion d'honneur à Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt.

Vendredi, Nicolas Sarkozy a réaffirmé son soutien à son ministre. En réponse à une question des journalistes sur son soutien à Eric Woerth, le chef de l'Etat s'est contenté de répondre "oui" d'un ton ferme, sans en dire plus.

De son côté, le député socialiste de Corrèze François Hollande a estimé que "la position" du ministre du Travail était "intenable au plan moral, au plan politique et au plan humain", alors que François Fillon a réitéré son soutien à Eric Woerth.

agences/cer

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