Mark Rutte prend la tête de l'Otan sur fond de guerre d'usure en Ukraine et d'incertitudes aux Etats-Unis
Au cours d'une cérémonie organisée au siège de l'Otan à Bruxelles, Mark Rutte a pris la succession du Norvégien Jens Stoltenberg, qui a supervisé l'organisation pendant une décennie marquée principalement par l'invasion de l'Ukraine lancée par la Russie en février 2022.
Il est attendu par les représentants de l'Otan et des diplomates que le Néerlandais s'inscrive dans la lignée de son prédécesseur, en érigeant les mêmes priorités: rassembler les soutiens derrière l'Ukraine, pousser les 32 pays membres à allouer davantage de financements à la défense et maintenir les Etats-Unis impliqués dans la sécurité de l'Europe.
Fervent soutien à l'Ukraine
Mais l'incertitude règne, à la fois sur le conflit en Ukraine, devenu une guerre d'usure, et sur le soutien que Washington continuera d'apporter à l'Otan et à Kiev après l'élection présidentielle américaine de novembre, qui oppose la vice-présidente Kamala Harris à l'ancien président Donald Trump, lequel apprécie peu l'Alliance transatlantique.
Mark Rutte, qui a démissionné cette année de son poste de Premier ministre des Pays-Bas après quatorze ans au pouvoir, un record, a toujours affiché un fervent soutien à l'Ukraine. Il a aussi exhorté les dirigeants européens à "arrêter de pleurnicher" à propos de Donald Trump et d'accepter de renforcer les défenses du continent.
Confiant quant à l'élection américaine
Avec la guerre en Ukraine, l'Otan, fondée en 1949 dans le but de dissuader alors l'Union soviétique d'attaquer l'Europe de l'Ouest et, le cas échéant, de défendre le bloc, a retrouvé un rôle central dans les affaires internationales. "Nous devons nous assurer que l'Ukraine l'emporte en sa qualité de nation souveraine, indépendante et démocratique", a déclaré l'ancien dirigeant néerlandais à des journalistes.
Mark Rutte a également minimisé la préoccupation de l'alliance transatlantique quant aux élections à venir aux États-Unis, son membre le plus puissant, déclarant: "Je ne suis pas inquiet. Je connais très bien les deux candidats." "J'ai travaillé pendant des années avec Donald Trump. C'est lui qui nous a encouragés à dépenser plus (dans la défense), et il a réussi, parce qu'à présent, nous dépensons beaucoup plus que quand il est arrivé au pouvoir", a-t-il ajouté.
"Kamala Harris a eu une carrière fantastique en tant que vice présidente. Elle est très respectée, donc je serai capable de travailler avec les deux", a-t-il déclaré.
reuters/kkub