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Les dockers américains en grève après l'échec de négociations

Les dockers américains en grève après l'échec de négociations. [Keystone - Ryan Collerd]
Les dockers de la Côte Est des Etats-Unis sont en grève, le plus important débrayage depuis les années 1970 / La Matinale / 1 min. / hier à 06:24
Le syndicat des dockers de grands ports de la côte Est des Etats-Unis, qui ont commencé à débrayer tôt mardi après l'échec de négociations de dernière minute, s'est dit prêt à "se battre aussi longtemps que nécessaire".

"Nous sommes prêts à rester en grève le temps qu'il faudra, pour obtenir les salaires et protections que nos adhérents méritent", a prévenu le patron du syndicat ILA, Harold Daggett, à la tête de quelque 85'000 dockers américains.

Les dockers ont débrayé après l'échec d'un nouveau round de dernière minute dans le cadre de négociations entre leur syndicat et l'Alliance maritime entamées en mai.

Quelques heures plus tard, Joe Biden a appelé les deux parties à mener des négociations "rapides et équitables", selon la Maison Blanche, pour résoudre une grève aux conséquences économiques potentiellement très importantes, à cinq semaines de l'élection présidentielle américaine.

Mobilisation inédite depuis un demi-siècle

Le syndicat ILA a précisé que "tous les ports entre le Maine (nord-est) et le Texas (sud) étaient à l'arrêt", soit la première grève d'ampleur sur la côte américaine depuis 50 ans.

Les discussions avec l'Alliance maritime des Etats-Unis, qui représente les employeurs de 36 ports disséminés entre le Maine et le Texas, sur le Golfe du Mexique et en Floride (sud-est), "sont dans l'impasse", selon l'ILA.

Le syndicat ILA projetait de faire grève dès l'expiration de l'accord social de six ans à 23h59 lundi (03h59 GMT mardi) dans les ports de la côte Est et du golfe du Mexique.

Le contrat social arrivé à expiration concerne 25'000 adhérents, travaillant dans les terminaux de quatorze grands ports (Boston, New York, Philadelphie, Baltimore, Savannah, Miami, Tampa ou encore Houston).

Impact limité sur le transport d’hydrocarbures

Le transport d'hydrocarbures et de produits agricoles, ou encore les croisières ne devraient être que très faiblement, voire pas du tout, affectés.

Selon le cabinet Anderson Economic Group (AEG), la première semaine de débrayage devrait coûter 2,1 milliards de dollars, dont 1,5 milliard en marchandises perdues (comme des denrées périssables).

Les constructeurs automobiles devraient pâtir du débrayage, les ports de Baltimore et de Géorgie servant d'entrée aux pièces détachées et de sortie aux véhicules.

afp/miro

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