Les prisons françaises, qui souffrent d'une surpopulation chronique, n'ont jamais été aussi pleines. En un an, près de 5300 personnes supplémentaires ont été incarcérées. Au 1er octobre, les prisons du pays comptaient 79'631 détenus avec une densité carcérale établie à près de 128%, soit un nombre total de places opérationnelles bien moindre.
En maison d'arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, et donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines, ce taux grimpe à 155%. Il atteint ou dépasse même les 200% dans 14 établissements ou quartiers.
Selon les chiffres du ministère de la Justice, 3810 détenus sont contraints de dormir sur un matelas au sol, contre 2480 le 1er octobre de l'année passée.
>> Voir à ce sujet les chiffres record de l'an dernier : Les prisons françaises atteignent le chiffre record de 75'677 détenus
Des mesures insuffisantes
La France figure parmi les mauvais élèves en Europe en termes de surpopulation carcérale, en troisième position derrière Chypre et la Roumanie, selon une étude publiée en juin par le Conseil de l'Europe.
Des mesures ont pourtant été prises pour tenter de remédier à ce problème, telles que l'interdiction des peines de prison de moins d'un mois, l'aménagement des peines ou encore le développement de travaux d'intérêt général. Mais celles-ci s'avèrent insuffisantes.
iar/bl avec afp