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Moscou a commencé à transférer des armes nucléaires vers la Biélorussie

- Moscou a commencé à livrer des ogives nucléaires à la Biélorussie, a affirmé jeudi le président biélorusse Alexandre Loukachenko. Vladimir Poutine avait annoncé ce projet le 25 mars dernier.

- La Russie "continue de terroriser l'Ukraine" avec ses attaques nocturnes, a accusé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky en annonçant la destruction de 36 drones russes pendant la nuit.

- Des attaques de drones ont aussi visé la Crimée, région annexée par la Russie, durant la nuit, sans faire de victimes. Mercredi, de multiples raids avaient été menés dans la région russe de Belgorod.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de vendredi

22h45

Les Etats-Unis sanctionnent le responsable de Wagner au Mali

Washington a annoncé jeudi une série de sanctions économiques visant le responsable du groupe paramilitaire russe Wagner au Mali, Ivan Maslov. Les Etats-Unis l'accusent de chercher à s'y procurer des équipements militaires en vue de les utiliser dans le conflit ukrainien.

Ces sanctions "contre le plus important responsable du groupe Wagner au Mali visent à mettre un terme à des opérations essentielles de soutien à l'activité mondiale du groupe", a justifié le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson, cité dans le communiqué.

Ces sanctions impliquent la saisie de l'ensemble des actifs d'Ivan Maslov aux Etats-Unis, financiers et immobiliers, ainsi que des entreprises ayant un lien capitalistique direct avec Ivan Maslov, et interdisent aux entreprises américaines ou présentes sur le territoire américain de réaliser la moindre opération avec Ivan Maslov ou des entreprises qu'il contrôlerait.

19h30

Lukas Aubin: Evguéni Prigojine "commencerait à avoir des ambitions politiques"

En Ukraine, l’armée russe va prendre position dans Bakhmout. Les forces régulières vont remplacer le groupe paramilitaire Wagner, qui a revendiqué la prise de cette ville de l’est ukrainien le weekend dernier.

Le fondateur du groupe paramilitaire Wagner a publié une vidéo jeudi, dans laquelle il annonce le transfert du contrôle de la ville de Bakhmout à l'armée russe. [Reuters - Press service of "Concord"]

Evguéni Prigojine, le patron de Wagner, a annoncé jeudi le début du transfert des positions au commandement militaire russe, que le remuant chef paramilitaire ne cesse de critiquer.

Une victoire symbolique

La conquête de la ville "ne va probablement pas changer la donne de cette guerre", estime Lukas Aubin, directeur de recherches à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), jeudi dans Forum. Le chef de Wagner en ressort toutefois grandi, car son but était "d'obtenir un butin de guerre". Alors que les pertes sont nombreuses parmi ses hommes, un retrait va lui permettre de regagner des forces.

Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, Evguéni Prigojine "a pris beaucoup d'importance dans l'organigramme politique de la Fédération de Russie", analyse le géopolitologue. "Jusqu'à présent, il était un pantin, utilisé pour servir les intérêts russes à l'étranger, notamment en Afrique." Alors que la puissance de Wagner grandit, son chef "commencerait à avoir des ambitions politiques".

Il n'a pas franchi la ligne rouge

Fort de son expérience de terrain, il se permet de critiquer l'élite de son pays, le ministre de la Défense Sergueï Choïgou par exemple. Mais le commandant paramilitaire n'a pas "encore complètement franchi le Rubicon", souligne le spécialiste: Evguéni Prigojine n'a pas critiqué le président Vladimir Poutine. "Il y a des limites qu'on ne franchit pas en Russie", note l’auteur de l’ouvrage "Géopolitique de la Russie", paru aux éditions La Découverte.

>> Écouter l'interview de Lukas Aubin jeudi dans Forum :

L’armée russe va prendre position dans Bakhmout, à la place du groupe paramilitaire Wagner: interview de Lukas Aubin
L’armée russe va prendre position dans Bakhmout, à la place du groupe paramilitaire Wagner: interview de Lukas Aubin / Forum / 7 min. / le 25 mai 2023

Attention au "brouillard de guerre" informationnel

Lukas Aubin prévient également qu'il est difficile de déceler la vérité dans la communication des différents acteurs du conflit. C'est le fameux "brouillard de guerre". Il prend l'exemple de Bakhmout, car l'Ukraine affirme que la ville n'est pas entièrement tombée. Il évoque également la contre-offensive ukrainienne, souvent annoncée, mais dont on ne connaît ni le quand, ni le où, ni le comment.

"Pour le moment, on est sur des effets d'annonce, des deux côtés", avertit l'analyste. "On se rend compte qu'on ne sait pas grand-chose. Il faut toujours utiliser le conditionnel, mettre des guillemets et faire attention aux informations que nous relayons."

Un front presque immobile

L'expert du monde russe déclare toutefois qu'à ses yeux une donnée principale est à prendre en compte: "Pour le moment, les deux armées s'observent en chiens de faïence. Il y a évidemment ce nœud de guerre situé à Bakhmout. Mais globalement, la ligne de front, elle, évolue peu depuis un certain temps. On attend cette contre-offensive. Ce qui est intéressant, c'est que beaucoup de monde en parle. Mais finalement, il ne se passe pas grand-chose", soutient-il.

Autre exemple: on sait peu de chose de l'armée russe, de son état, de son nombre d'hommes ou encore de sa stratégie.

19h25

Moscou a commencé à transférer des armes nucléaires vers la Biélorussie

La Russie met ses menaces à exécution et a commencé de livrer des ogives nucléaires en Biélorussie, voisin de l'Union européenne, a affirmé jeudi le président Alexandre Loukachenko, au moment où l'armée russe est en situation délicate en Ukraine dans l'attente d'une contre-offensive imminente des forces ukrainiennes.

Un missile balistique intercontinental russe Topol monté sur un camion, présenté sur la Place Rouge de Moscou lors d'un défilé du Jour de la Victoire. [Keystone - Alexander Zemlianichenko]

Alexandre Loukachenko, qui était à Moscou jeudi pour un sommet régional, n'était pas en mesure d'indiquer si les armes en question étaient déjà dans son pays, mais a expliqué que son homologue russe Vladimir Poutine, qui avait brandi cette menace en mars, lui avait dit la veille avoir signé le décret permettant le transfert.

"Le transfert des charges nucléaires a commencé", a déclaré Alexandre Loukachenko dans une vidéo diffusée sur Telegram. La Russie de son côté n'a fait dans l'immédiat aucun commentaire.

Le président russe avait annoncé le 25 mars que Moscou allait déployer des armes nucléaires "tactiques" sur le territoire de la Biélorussie, un pays également frontalier de la Pologne, de la Lituanie et de l'Ukraine, nourrissant la crainte d'une d'escalade du conflit en cours dans ce dernier pays.

17h55

L'ambassadeur de Chine reçu à Bruxelles

L'Union européenne a demandé jeudi à la Chine d'user de son influence sur Moscou pour "mettre fin à l'effusion de sang" en Ukraine et retirer les troupes russes du pays.

Après une visite à Kiev, l'ambassadeur de Pékin en Europe, Li Hui, a été reçu jeudi à Bruxelles par le n°2 de la diplomatie européenne.

"L'UE attend de la Chine, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, qu'elle travaille au retrait immédiat et sans conditions  de toutes les forces et de tous les équipements militaires russes de l'ensemble du territoire ukrainien", a précisé un communiqué des services de Josep Borrell, à l'issue de la rencontre.

La Chine, proche partenaire de Moscou, n'a jamais condamné publiquement l'invasion russe. Pékin a en revanche proposé en février un plan en 12 points pour mettre fin à la guerre.

Li Hui se rendra vendredi à Moscou.

16h45

La Russie s'agace du manque de réponses sur le sabotage de Nord Stream

La Russie a convoqué jeudi les ambassadeurs d'Allemagne, du Danemark et de la Suède pour protester contre "l'absence de résultats", selon elle, de l'enquête "prétendument menée" sur l'explosion ayant endommagé les gazoducs Nord Stream fin septembre 2022.

Huit mois après le sabotage, la responsabilité de cette attaque sous-marine reste un mystère malgré des enquêtes criminelles dans ces trois pays.

La Russie a demandé à de nombreuses reprises à être impliquée dans l'enquête, et la diplomatie russe a également dénoncé l'"incapacité à garantir la transparence" des investigations.

"Le fait que les autorités allemandes, danoises et suédoises évitent toute interaction avec la Russie dans cette affaire (...) est inacceptable", a ajouté le ministère russe des Affaires étrangères, accusant les trois pays de "ne pas être intéressés par l'établissement des véritables circonstances de ce sabotage".

Le New York Times avait affirmé début mars, sur la base d'informations émanant du renseignement américain, qu'un "groupe pro-ukrainien" serait à l'origine du sabotage.

14h00

Six drones ukrainiens abattus en Crimée

Six drones ukrainiens ont été abattus dans la nuit de mercredi à jeudi en Crimée, péninsule annexée par la Russie, a indiqué le gouverneur local installé par Moscou, Sergueï Aksionov. L'incident n'"a pas fait de victimes, ni de blessés", a-t-il souligné.

Dans le même temps, le président ukrainien a dénoncé la poursuite d’attaques nocturnes russes qui terrorisent la population. 36 drones russes n’ont pas été en mesure d’atteindre leur cible, selon le président Volodymyr Zelensky.

Des attaques et des sabotages se multiplient en Russie ces derniers temps, au moment où Kiev dit achever ses préparatifs pour lancer une offensive pour reprendre les territoires occupés par Moscou.

>> Ecouter le sujet du correspondant RTS Info à Moscou dans Le 12h30 :

Un toit endommagé à cause d'un drone dans la région de Kiev. [Keystone - EPA/Sergey Dolzhenko]Keystone - EPA/Sergey Dolzhenko
Six drones ukrainiens ont été neutralisés dans le ciel de Crimée / Le 12h30 / 1 min. / le 25 mai 2023

12h30

Deux avions de reconnaissance russes détectés près des côtes japonaises

Le Japon a fait décoller des avions de chasse après avoir détecté deux avions de reconnaissance russes près de ses côtes, l'un dans l'océan Pacifique et l'autre en mer du Japon, a annoncé l'état-major japonais.

Cet incident, qui n'est pas le premier du genre, survient quelques jours après la venue du président ukrainien Volodymyr Zelensky au sommet du G7 qui était organisé à Hiroshima et durant lequel tous les membres du groupe ont réaffirmé leur soutien à Kiev face à l'invasion russe.

10h30

L'émissaire chinois pour l'Ukraine attendu à Moscou vendredi

Le diplomate chinois Li Hui, envoyé par Pékin en Europe pour discuter d'un règlement politique du conflit en Ukraine, sera en visite vendredi à Moscou pour des "consultations" sur ce sujet, a annoncé la diplomatie russe.

Au cours de ce déplacement, Li Hui sera reçu par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et l'un de ses vice-ministres, Mikhaïl Galouzine, selon un communiqué diffusé jeudi.

09h15

Wagner commence à transférer à l'armée russe ses positions à Bakhmout

Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a affirmé que ses hommes ont commencé à transférer leurs positions à Bakhmout, ville dont il a revendiqué la capture, aux troupes régulières de l'armée russe.

"Nous sommes en train de retirer les unités de Bakhmout aujourd'hui. D'ici au 1er juin, la majeure partie se réinstallera dans des bases de l'arrière. Nous remettons les positions aux militaires, les munitions et tout ce qu'il s'y trouve", a déclaré Evguéni Prigojine dans une vidéo diffusée par son service de presse.

Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner Evguéni Prigojine à Bakhmout le 21 mai. [Keystone - Prigozhin Press Service via AP]Keystone - Prigozhin Press Service via AP
Wagner commence à transférer à l'armée russe ses positions à Bakhmout / Le Journal horaire / 16 sec. / le 25 mai 2023

08h30

La Russie "terrorise l'Ukraine" avec ses attaques nocturnes

La Russie "continue de terroriser l'Ukraine" avec ses attaques nocturnes, a accusé le président ukrainien Volodymyr Zelensky en annonçant la destruction de 36 drones russes pendant la nuit. "Aucun d'eux n'a atteint son objectif", a-t-il assuré en remerciant la défense anti-aérienne du pays.

L'armée de l'air ukrainienne a indiqué que les drones de fabrication iranienne et de type Shahed 136/131 avaient été lancés depuis le nord et le sud.

"L'ennemi sans doute visait des infrastructures essentielles et des sites militaires dans le sud du pays", a-t-elle indiqué dans sur Telegram.

Depuis début mai, la Russie a intensifié ses attaques nocturnes de missiles et de drones contre l'Ukraine. Elle a notamment utilisé à deux reprises des missiles hypersoniques Kinjal, plus difficiles à intercepter. Kiev a indiqué les avoir tous abattus à l'aide du système de défense aérienne américaine Patriot, une première depuis le début de l'invasion russe en février 2022.

08h10

Des "saboteurs" ukrainiens arrêtés en Russie

Des "saboteurs" ukrainiens qui planifiaient des attentats visant à perturber le fonctionnement des centrales nucléaires russes ont été arrêtés en Russie, a annoncé le Service russe de sécurité (FSB).

"Un groupe de sabotage du Service de renseignement extérieur ukrainien (...) a tenté de faire exploser une trentaine de lignes de transmission électrique des centrales nucléaires de Leningrad et de Kalinine" début mai, pour provoquer "l'arrêt des réacteurs nucléaires", a indiqué le FSB, cité par les agences de presse russes, en précisant avoir arrêté deux Ukrainiens en lien avec ces attentats.

04h45

L'Ukraine dit avoir repoussé une nouvelle attaque de drones sur Kiev

L'administration militaire de Kiev a assuré que la défense aérienne de la capitale avait intégralement repoussé une nouvelle attaque "massive" de drones russes sur la ville, "la douzième" au mois de mai.

La Russie "a encore attaqué Kiev par les airs", a écrit sur Telegram le chef de l'administration civile et militaire de Kiev, Serhiï Popko, ajoutant que l'alerte aérienne sur la ville avait duré plus de trois heures.

"Selon des informations préliminaires", des drones de type Shahed étaient à l'oeuvre lors de cette attaque "massive", a-t-il dit.

00h55

Washington approuve la vente de missiles sol-air à l'Ukraine

Les Etats-Unis ont annoncé mercredi la vente de systèmes avancés de missiles sol-air NASAMS à l'Ukraine pour quelque 285 millions de dollars afin de renforcer la défense aérienne du pays face à la Russie.

"L'Ukraine a un besoin urgent de renforcer ses capacités de défense contre les frappes de missiles et l'aviation russe", a indiqué l'Agence américaine pour la coopération en matière de défense (DSCA) dans un communiqué.

Le département d'Etat a approuvé la vente qui a été notifiée au Congrès américain, lequel doit encore donner son feu vert.

La défense aérienne s'est avérée un facteur crucial dans le conflit face au tir de barrage des missiles russes.

Cette vente de systèmes NASAMS vient en parallèle des milliards de dollars d'aide militaire fournie par les Etats-Unis à l'Ukraine depuis le début de l'offensive russe le 24 février 2022.

00h30

Plus de 10'000 détenus recrutés par Wagner tués en Ukraine

Environ 10'000 des 50'000 détenus recrutés dans les prisons russes par le groupe paramilitaire Wagner ont été tués en Ukraine, où ils étaient en première ligne dans la très sanglante bataille de Bakhmout, a admis le chef de l'organisation, Evguéni Prigojine.

"J'ai sélectionné 50'000 détenus dont environ 20% ont été tués", a affirmé Evguéni Prigojine dans une interview publiée mardi soir par le blogueur pro-Kremlin Konstantin Dolgov.

Par ailleurs, il a indiqué qu'une proportion similaire de ses combattants professionnels étaient également morts au combat, sans pour autant chiffrer précisément leur nombre.

Selon lui, les pertes ukrainiennes sont beaucoup plus lourdes: "Moi j'ai trois fois moins de tués et (...) environ deux fois moins de blessés".

Evguéni Prigojine parle ainsi pour la première fois ouvertement de l'ampleur de ses pertes, alors que côté russe tout est fait pour garder secret le nombre de tués et de blessés.

Le patron du groupe Wagner Evgueni Prigojine pose devant les tombes de ses soldats, en avril 2023. [AFP]

SAMEDI 12 MAI

Retour sur les événements de vendredi

>> Retrouvez dans le détail le suivi des événements de vendredi : "Les Russes ne prendront pas la parole dans une société où l'on risque la prison pour une publication"