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La Corée du Nord dit avoir testé un mystérieux "drone" sous-marin d'attaque nucléaire

Une image fournie par le gouvernement nord-coréen montrant une explosion sous-marine. [Korean Central News Agency - Korean Central News Agency]
La Corée du Nord a testé un drone nucléaire / Le Journal horaire / 19 sec. / le 24 mars 2023
La Corée du Nord a affirmé vendredi avoir testé un drone d'attaque nucléaire sous-marin capable de déclencher un "tsunami radioactif", tout en accusant les exercices militaires américano-sud-coréens d'être à l'origine de la détérioration de la sécurité régionale.

Pyongyang a procédé cette semaine à ses propres manoeuvres, notamment au test d'un nouveau système sous-marin de lancement de missiles nucléaires, a annoncé vendredi l'agence d'Etat nord-coréenne KCNA.

"Ce drone d'attaque nucléaire sous-marin peut être déployé sur toute côte et port ou remorqué par un navire de surface", a rapporté KCNA. Le but de cette arme est de "s'infiltrer furtivement dans les eaux opérationnelles et de produire un tsunami radioactif à grande échelle [...] pour détruire les groupes d'attaquants navals et les principaux ports opérationnels de l'ennemi", a-t-elle ajouté.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a personnellement supervisé les essais, selon KCNA. Des images publiées par le quotidien officiel Rodong Sinmun montrent un Kim souriant et ce qui semble être une explosion sous-marine. L'agence a également affirmé que Pyongyang avait tiré mercredi des missiles de croisière stratégiques "équipés d'une ogive d'essai simulant une ogive nucléaire".

Kim Jong Un a personnellement supervisé les essais, selon l'agence d'Etat nord-coréenne. [Korea News Service via AP - Korean Central News Agency]
Kim Jong Un a personnellement supervisé les essais, selon l'agence d'Etat nord-coréenne. [Korea News Service via AP - Korean Central News Agency]

Affirmations mises en doute

Néanmoins, les analystes ont mis en doute les affirmations de la Corée du Nord. L'idée que Pyongyang possède "un drone sous-marin à capacité nucléaire devrait être accueillie avec scepticisme", a estimé le professeur Leif-Eric Easley de l'Université Ewha à Séoul.

"Les affirmations de Pyongyang concernant un nouveau système d'armement ne sont pas la même chose qu'une démonstration crédible de ses capacités", a-t-il ajouté. Dans un message sur Twitter, l'analyste américain Ankit Panda n'excluait pas que l'allégation de test soit une "tentative de tromperie/opération psychologique".

Malgré tout, cette affirmation est "choquante", a souligné à l'AFP Cheong Seong-chang, de l'Institut Sejong. Si c'est avéré, on voit mal comment Séoul "pourrait répondre à une nouvelle arme aussi redoutable de la Corée du Nord qui (dit-elle) peut détruire complètement les principaux ports opérationnels du Sud".

afp/asch

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