Le suivi de la situation en Ukraine [Keystone]
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La guerre en Ukraine renforce l'intérêt des Suisses pour l'Otan

- La guerre en Ukraine renforce la volonté des Suisses de se rapprocher de l'Otan. Pour une majorité, ce n'est pas incompatible avec la neutralité. Dans le cadre de l'étude Sécurité 2023, les trois quarts de la population ont dit en outre voir l'avenir du monde en noir.

- Le président russe Vladimir Poutine a appelé les forces de l'ordre à renforcer la répression contre ceux qui chercheraient à "déstabiliser" la Russie, sur fond de chasse aux opposants à l'offensive militaire en Ukraine.

Suivi assuré par RTSinfo

21h00

Drone américain en mer Noire: Moscou dénonce l'espionnage de la Russie

Le ministre russe de la Défense a affirmé mercredi lors d'un appel avec son homologue américain que le "renforcement" des opérations d'espionnage menées par les Etats-Unis était l'une des causes de l'incident entre l'aviation russe et un drone américain en mer Noire.

Les causes de l'incident sont la non-observation par les Etats-Unis de la zone de limitation des vols annoncée par la Russie et établie du fait de la conduite de l'opération militaire spéciale (en Ukraine), ainsi que le renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie", a indiqué Sergueï Choïgou, cité dans un communiqué du ministère russe de la Défense.

"Les vols de drones américains stratégiques au large de la Crimée sont de nature provocante, ce qui crée les conditions pour une escalade en mer Noire", poursuit ce communiqué publié après l'appel entre Sergueï Choïgou et Lloyd Austin.

19h30

Drone américain percuté en mer Noire: Washington continuera à voler "là où le permet le droit international"

Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a affirmé mercredi que les Etats-Unis continueraient à voler "là où le permet le droit international", au lendemain de l'interception d'un drone américain au-dessus de la mer Noire par des avions russes.

"Je viens de parler au téléphone avec mon homologue russe, le ministre (Sergueï) Choïgou. Comme je l'ai dit à plusieurs reprises, il est important que les grandes puissances soient des modèles de transparence et de communication", a dit lors d'une conférence de presse Lloyd Austin.

"Et les Etats-Unis vont continuer à voler (...) là où le permet le droit international. Et il incombe à la Russie de faire voler ses avions militaires de manière professionnelle et sûre", a-t-il averti.

19h15

Relations USA-Russie "déplorables", juge le Kremlin

Le Kremlin a jugé mercredi que les relations entre la Russie et les Etats-Unis étaient "au plus bas et dans un état déplorable", au lendemain d'un incident en mer Noire impliquant un drone de surveillance américain et deux avions de chasse russes.

Le ministre russe de la Défense s'est entretenu par téléphone avec son homologue américain, a rapporté la presse officielle russe mercredi en fin de journée, sans donner pour l'heure davantage de précisions sur ce qui constitue le premier contact à haut niveau entre Moscou et Washington.

Plus tôt, le porte-parole du Kremlin avait indiqué que "la Russie n'a jamais refusé un dialogue constructif et ne le refuse pas aujourd'hui".

Dmitri Peskov a déclaré que les relations entre la Russie et les Etats-Unis étaient "à leur plus bas niveau, dans un état déplorable".

L'armée américaine accuse un chasseur russe d'avoir provoqué la chute du drone en heurtant son hélice. Le général de l'armée de l'air James Hecker a dénoncé un "acte dangereux et non professionnel" de la part des Russes.

Moscou nie avoir touché le drone, laissant entendre qu'il s'est abîmé en mer Noire à la suite d'une manoeuvre brusque.

16h00

Les Russes doivent avoir le droit de critiquer les chefs militaires, dit le chef de Wagner

Le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, a estimé mercredi que les Russes doivent avoir le droit de critiquer les responsables militaires de l'offensive en Ukraine, qu'il critique lui-même souvent, et ce malgré l'introduction d'une nouvelle législation répressive.

Les députés russes ont voté mardi un texte punissant de lourdes peines de prison le fait de "discréditer" les groupes armés comme Wagner, mesure déjà en vigueur concernant l'armée russe et utilisée pour écraser les voix dissidentes.

"J'estime que la loi sur la discréditation' ne doit pas s'étendre au commandement, c'est-à-dire à moi-même, au ministre de la Défense et aux autres responsables qui font ou peuvent faire des erreurs lors de l'opération militaire spéciale (en Ukraine)", a indiqué Evguéni Prigojine.

15h45

Anciens trams zurichois prêts à la livraison à Vinnytsia

Malgré la guerre en Ukraine, Zurich va livrer 35 de ses anciens trams à la ville de Vinnytsia, dans l'ouest du pays. Elle en avait déjà fait de même entre 2007 et 2011. Le conflit armé ralentit toutefois la formation du personnel sur les "Tram2000".

En juin 2021, la société de transports publics de la ville de Zurich (VBZ) et le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) avaient convenu la livraison de 35 trams d'occasion de type Tram2000, construits par ABB et SWS entre 1976 et 1992. La démarche a été ensuite suspendue en raison de l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes. La situation s'étant stabilisée en Ukraine à la fin de l'été dernier, le Seco a autorisé la poursuite du processus.

Les premières huit rames de la série ont entretemps été assainies et sont désormais prêtes à la livraison par train à destination de la frontière ukrainienne, indiquent les VBZ mercredi.

15h00

La Russie veut récupérer l'épave du drone américain tombé en mer Noire

La Russie a dit mercredi vouloir repêcher elle-même le drone américain qu'elle est accusée d'avoir fait s'abîmer en mer Noire et que les Etats-Unis ont dit vouloir récupérer, Moscou voyant dans le déploiement de ces appareils une preuve d'implication directe de Washington dans le conflit en Ukraine.

Le Reaper MQ-9 est tombé en mer après avoir été percuté, selon Washington, par un chasseur russe. Moscou admet l'interception de l'appareil mais dément tout contact et être à l'origine du crash.

Un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, avait précédemment affirmé sur CNN que les Etats-Unis avaient "pris des mesures" pour récupérer l'épave.

14h30

Polémique sur les systèmes de défense aérienne Rapier détruits par la Suisse

Dimanche, la NZZ am Sonntag rapportait que l'armée suisse s'apprêtait à se débarrasser de ses systèmes de défense aérienne Rapier. Selon le quotidien, ces systèmes auraient pu être légalement revendus au Royaume-Uni, puis réexportés vers l'Ukraine. Dans les faits pourtant, leur obsolescence aurait rendu leur utilisation peu probable.

L'information a été très vite relayée dans les médias: "La Suisse va démanteler des missiles au lieu de les envoyer en Ukraine", titre le journal ukrainien The Kyiv Independent. "La Suisse détruit des batteries antiaériennes qui auraient pu servir à l'Ukraine", renchérit Le Monde. "Jusqu'où l'obstination helvétique à ne pas aider 'militairement' Kiev, même de manière indirecte, ira-t-elle?", peut-on encore lire dans les colonnes du grand quotidien français.

Pièces détachées et formation

Dans l'article de la NZZ am Sonntag, l'ancien rédacteur en chef de la Revue militaire suisse Peter Schneider juge que les Rapiers, "bien que vieux", ne sont pas pour autant "complètement dépassés". Et d'expliquer que de tels systèmes pourraient toujours être utilisés pour abattre des drones, voire des hélicoptères ou des avions de chasse.

Journaliste spécialisé dans l'aéronautique civil et militaire, Pascal Kümmerling rappelle quant à lui que la dernière mise à jour logicielle du système date de 2015, le rendant en grande partie obsolète, et qu'il n'existe plus de pièces détachées neuves, le Royaume-Uni ayant arrêté d'en produire.

Un constat partagé sur Twitter par un ancien officier d'artillerie dans l'armée suisse qui a travaillé pendant des années avec les Rapiers.

Dans une longue analyse, l'ancien militaire explique que le système avait d'importants problèmes de fiabilité et nécessitait des réparations et une maintenance constantes. Il ajoute que cette technologie datant des années 70 demande une formation pointue, qui prendrait beaucoup plus de temps qu'avec les systèmes modernes. De plus, seule la Suisse serait désormais capable de fournir un entraînement sur les Rapiers.

>> Lire en détail : Les systèmes de défense aérienne Rapier n'auraient sans doute pas pu être utilisés en Ukraine

13h45

Poutine veut renforcer la répression contre ceux qui "déstabilisent" la Russie

Le président russe Vladimir Poutine a appelé les forces de l'ordre à renforcer la répression contre ceux qui chercheraient à "déstabiliser" la Russie, sur fond de chasse aux opposants à l'offensive militaire en Ukraine.

"Je vous demande de répondre sévèrement aux tentatives de déstabilisation de la situation sociale et politique du pays", a déclaré le dirigeant lors d'une réunion avec des procureurs.

Il a également demandé d'être "plus actif dans la lutte contre l'extrémisme", un terme fourre-tout en droit russe qui permet de poursuivre tant les organisations djihadistes, que les militants pro-ukrainiens, les opposants politiques et même les Témoins de Jéhovah.

12h10

Suspension des conventions de double-imposition

Moscou a annoncé mercredi vouloir suspendre les conventions de double-imposition avec les pays dits "inamicaux", en réponse notamment à l'inscription de la Russie par l'UE sur sa liste noire des paradis fiscaux.

Dans un communiqué conjoint, les ministères des Affaires étrangères et des Finances disent "avoir proposé au président (Vladimir Poutine) de publier un décret sur la suspension des conventions visant à éviter la double imposition avec tous les pays qui ont introduit des 'mesures économiques unilatérales' contre la Russie".

"Il est proposé de suspendre ces accords jusqu'au rétablissement des droits violés de la Russie", peut-on lire dans leur communiqué.

11h25

Selon l'Ukraine, la Russie cherche à "étendre" la guerre

L'Ukraine a accusé mercredi la Russie de chercher à "étendre" la guerre en Ukraine à d'autres parties, après un incident entre des chasseurs russes et un drone américain en mer Noire.

"L'incident avec le drone américain MQ-9 Reaper provoqué par la Russie en mer Noire est un signal de (Vladimir) Poutine qu'il est prêt à étendre la zone du conflit et à y impliquer d'autres parties", a déclaré sur Twitter le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien, Oleksiï Danilov.

La Russie utilise la "tactique de va-tout" consistant à "toujours faire monter les enchères", a-t-il encore fustigé.

Les Etats-Unis ont accusé mardi l'aviation russe d'avoir "intercepté et percuté" un drone américain Reaper au-dessus de la mer Noire et provoqué sa chute.

Accusations démenties

Moscou a démenti ces accusations tout en reconnaissant que deux de ses chasseurs avaient intercepté un drone américain qui avait été détecté "dans la zone de la péninsule de Crimée", péninsule ukrainienne annexée par la Russie, et avançait "en direction" des frontières russes.

"Les chasseurs russes n'ont pas utilisé leurs armements", et ne sont pas entrés en contact avec le drone qui volait "avec des transpondeurs éteints" et avait violé "la zone du régime provisoire d'utilisation de l'espace aérien établie pour mener l'opération militaire spéciale", s'est défendue l'armée russe qui utilise ce terme pour son invasion de l'Ukraine lancée il y a plus d'un an.

11h20

Des soldats russes mobilisés en Ukraine appellent à l'aide

Les appels à l’aide de soldats russes qui combattent en Ukraine se multiplient. Ces dernières semaines, une quinzaine de vidéos de mobilisés s’adressant à Vladimir Poutine ou au gouverneur de leur région ont été publiées.

Dans ces vidéos, on voit une dizaine ou une vingtaine d'hommes dans un champ ou dans un sous-sol, cagoulés. Ils se plaignent d'être envoyés à l'assaut sans soutien d'artillerie, ni reconnaissance. Ils déclarent avoir été formés pour être à l'arrière mais se retrouver en première ligne, dans des assauts très meurtriers.

Le ton reste patriote, ce n'est pas le sens de la guerre en Ukraine qui est remis en question, mais l'absence de moyens, la prise de risque inutille.

Souvent, ces hommes s'adressent directement au président russe Vladimir Poutine, en espérant qu'il corrigera ce qui est perçu comme un dysfonctionnement. De leur côté, les autorités locales promettent des vérifications, sans que l'on sache si elles auront lieu.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Vidéo du 18 février 2023 de mobilisés russes de la région d'Omsk qui s'adressent à Vladimir Poutine. [Telegram]Telegram
Des soldats russes mobilisés en Ukraine appellent à l'aide / La Matinale / 1 min. / le 15 mars 2023

>> Lire en détail : Les plaintes des soldats russes envoyés sur le front en Ukraine

11h20

Les chômeurs russes incités à travailler dans l'industrie de la défense

Une formation gratuite pour ensuite travailler dans l'industrie de la défense va être proposée aux Russes sans emploi, a annoncé mercredi le gouvernement, dans un secteur où la demande de personnel a explosé à cause du conflit en Ukraine.

"Les citoyens à la recherche d'un emploi pourront suivre une formation professionnelle gratuite ou recevoir une formation professionnelle complémentaire pour un emploi ultérieur dans les entreprises du complexe militaro-industriel", a indiqué le gouvernement russe dans un communiqué publié son site internet.

Au total, "plus de 700 millions de roubles (8,6 millions d'euros au taux actuel, ndlr.) seront alloués du budget fédéral à ces fins, ce qui permettra de former plus de 12'000 personnes", est-il précisé dans le communiqué.

09h50

Le Danemark établit un fonds de 940 millions d'euros pour l'Ukraine

La quasi-totalité des partis politiques danois ont annoncé mercredi le lancement d'un fonds d'aide de 7 milliards de couronnes (940 millions d'euros) à l'Ukraine en 2023.

"Le gouvernement a convenu d'établir un fonds pour l'Ukraine avec un cadre total d'environ 7 milliards de couronnes en 2023", a indiqué le ministère des Finances dans un communiqué, un projet soutenu par 159 des 179 députés du Folketing et qui doit être financé notamment par un assouplissement de la politique fiscale.

MERCREDI 15 MARS

Appel à cesser des vols "hostiles" près des frontières russes

L'ambassadeur russe aux Etats-Unis, Anatoli Antonov, a appelé mercredi Washington à cesser des vols "hostiles" près des frontières russes, après l'interception d'un drone américain la veille par des chasseurs russes en mer Noire.

"Nous partons du principe que les Etats-Unis s'abstiendront des spéculations ultérieures dans l'espace médiatique et cesseront leurs vols près des frontières russes", a déclaré Anatoli Antonov dans un communiqué sur Telegram. "Nous considérons toute action avec recours à des armements américains comme ouvertement hostile", a-t-il souligné.

"Pas de confrontation"

"La Russie ne cherche pas de confrontation et reste pour une coopération pragmatique dans l'intérêt des peuples de nos pays", a assuré Anatoli Antonov.

Les Etats-Unis ont accusé mardi l'aviation russe d'avoir "intercepté et percuté" un drone américain Reaper au-dessus de la mer Noire et provoqué sa chute.

22h30

Alain Berset reconnaît une erreur dans le choix de ses mots

Le président de la Confédération Alain Berset reconnaît s'être trompé dans le choix de ses mots. Il avait parlé de "frénésie guerrière dans certains cercles" dans une interview accordée à la "NZZ am Sonntag" à propos de l'Ukraine attaquée par la Russie.

Des réactions lui ont montré "que ce n'était pas le bon choix de mots", déclare-t-il dans une interview accordée mardi soir à l'édition en ligne du journal alémanique Tages Anzeiger. Mais il est clair que la réponse à cette guerre d'agression brutale ne peut pas être uniquement le réarmement, ajoute-t-il. Selon lui, la Suisse doit justement penser dans une logique de paix et de diplomatie. C'est la force du pays.

"Pour être tout à fait clair", poursuit Alain Berset, "je parle d'un climat de pure logique de guerre qui m'inquiète. Mon intention n'a jamais été de critiquer certaines personnes ou certains Etats, mais de montrer qu'il existe d'autres possibilités de soutenir l'Ukraine".

>> Plus d'informations : Alain Berset reconnaît avoir mal choisi ses mots en parlant de "frénésie guerrière"

19h30

La Russie dément avoir heurté le drone américain

L'armée russe a reconnu que deux de ses chasseurs avaient intercepté un drone américain en mer Noire, mais assuré qu'ils ne l'avaient ni heurté ni entraîné sa chute, contrairement à ce qu'a annoncé Washington.

"A la suite d'une manoeuvre brutale (...) le drone MQ-9 a commencé un vol non contrôlé avec une perte d'altitude et a heurté la surface de l'eau", a indiqué le ministère russe de la Défense, précisant que les deux chasseurs n'avaient pas fait feu et n'avaient pas eu de "contact" avec le drone.

Ambassadeur convoqué

Les Etats-Unis ont annoncé avoir convoqué au département d'Etat l'ambassadeur russe à Washington afin de lui faire part de leur "forte objection" après l'incident.

"Nous sommes en contact directement avec les Russes, au niveau des hauts responsables, afin de leur transmettre notre forte objection face à cette interception peu sûre et non-professionnelle qui a provoqué la chute de notre drone", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.

18h50

Des munitions au phosphore tirées par les Russes

Des munitions incendiaires au phosphore blanc ont été tirées par les Russes sur une zone sans habitation à Tchassiv Iar, près de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Deux projectiles ont été lancés à cinq minutes d'intervalle vers 16h45 (15h45 en Suisse), sur une route à la sortie sud de la localité et conduisant à la ville toute proche de Bakhmout, où se déroule la bataille la plus longue et sanglante depuis le début de l'invasion russe.

Le sifflement des deux projectiles dans le ciel a été suivi à chaque fois d'explosions de sous-munitions libérant une multitude de petites boules incandescentes blanches de phosphore qui sont tombées lentement à la verticale. Une fois arrivées au sol, les boules incendiaires ont mis le feu à la végétation de chaque côté de la route, sur une surface environ équivalente à celle d'un terrain de football.

Usage contre des civils interdit

Les premières habitations se trouvent à environ 200 mètres d'une des extrémités de la zone touchée.

Les munitions au phosphore sont des armes incendiaires dont l'usage est interdit contre des civils, mais pas contre des cibles militaires, en vertu d'une Convention signée en 1980 à Genève.

18h00

Un avion russe heurte un drone américain

Un avion de chasse russe Su-27 a percuté un drone américain Reaper au-dessus de la mer Noire, une zone très surveillée par l'Otan depuis le début de la guerre en Ukraine, a annoncé l'armée américaine.

"Notre drone MQ-9 effectuait des opérations de routine dans l'espace aérien international quand il a été intercepté et percuté par un avion russe, entraînant le crash et la perte du MQ-9", a précisé le général James Hecker, commandant des forces armées américaines en Europe et en Afrique.

Un drone MQ-9 Reaper de l'armée américaine. [AFP - William Rosado]

Un incident "irréfléchi"

Le porte-parole du Conseil de sécurité national de la Maison Blanche John Kirby a dénoncé un "acte irréfléchi" après l'incident.

John Kirby a noté qu'il y avait déjà eu dans le passé des interceptions de drones américains par des avions russes, mais ajouté que cet incident était "irréfléchi" et "unique", notamment parce qu'il a abouti à la perte du Reaper.

Selon une source militaire occidentale s'exprimant sous couvert d'anonymat, les canaux diplomatiques entre Washington et Moscou vont être activés pour éviter toute escalade.

Vitesse de 335 km/h

Le drone Reaper, fabriqué par la société américaine General Atomics, est un aéronef piloté à distance de type MALE (moyenne altitude longue endurance), équipé de capteurs embarqués ultra-modernes (boule optronique et radar) pour mener des opérations de surveillance à une vitesse de croisière de 335 km/h.

D'une envergure de 20 mètres, il bénéficie d'une endurance de plus de 24 heures de vol.

17h45

Une adhésion de la Finlande à l'Otan en premier est plus "probable"

Le Premier ministre suédois a reconnu que la probabilité que la Finlande entre dans l'Otan avant la Suède avait augmenté, face notamment aux objections de la Turquie envers Stockholm.

"La probabilité que cela arrive à des rythmes différents a augmenté", a affirmé le chef du gouvernement conservateur, Ulf Kristersson.

"Il est clair qu'au cours des dernières semaines, la partie turque a fait savoir qu'elle était prête pour la Finlande mais pas pour la Suède", a-t-il constaté.

Candidates depuis un an, une conséquence directe de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la Suède et la Finlande espèrent encore devenir toutes deux membres de l'Alliance atlantique avant son prochain sommet à Vilnius en juillet.

La voie est largement dégagée pour Helsinki, tandis que la Turquie affiche toujours un veto pour Stockholm, malgré la reprise des discussions la semaine dernière à Bruxelles.

17h15

La défense de Bakhmout est d'une importance "stratégique"

La défense de Bakhmout est "clé" pour maintenir "la stabilité du front" dans l'est de l'Ukraine, a affirmé le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, au moment où de féroces combats se poursuivent pour cette ville-symbole.

"L'opération défensive dans cette direction est d'une importance stratégique primordiale pour dissuader l'ennemi", a indiqué Valery Zaloujny sur Telegram, cité par son service de presse.

Mardi, à l'issue d'une réunion entre le président Volodymyr Zelensky et les principaux responsables de son armée, la présidence ukrainienne a assuré dans un communiqué que "tous les membres de l'état-major" avaient exprimé "une position commune concernant la poursuite de la tenue et de la défense de la ville de Bakhmout".

La décision de tenir la ville coûte que coûte intervient alors que, sur le terrain, la situation y est de plus en plus compliquée pour les forces ukrainiennes.

16h45

Des poètes russes antiguerre risquent 10 ans de prison

Trois poètes russes, emprisonnés après avoir participé à une lecture contre le conflit en Ukraine, ont été accusés d'avoir menacé "la sécurité de l'Etat" et inculpés, a indiqué l'avocat d'un des accusés.

Selon cet avocat, Léonid Soloviov, les trois jeunes hommes sont poursuivis pour "appels publics à commettre des activités contre la sécurité de l'Etat", mais également pour "incitation à la haine" en "groupe organisé".

Ils risquent au total dix ans de prison pour ces deux chefs d'accusation, a précisé l'avocat.

Artiom Kamardine, Iegor Chtovba et Nikolaï Daïneko avaient été arrêtés en septembre après avoir participé à une lecture à Moscou sur la place Maïakovski, lieu où se rassemblent des dissidents depuis la période soviétique.

16h00

Un mort et trois blessés dans un bombardement à Kramatorsk

Au moins une personne a été tuée et trois blessées dans un bombardement russe du centre de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, a indiqué le président Volodymyr Zelensky.

Six immeubles résidentiels ont été endommagés, a-t-il précisé sur Facebook, ajoutant que les opérations de secours se poursuivaient. Le maire de la ville a lui fait état de 25 immeubles endommagés.

Les services d'urgence sont présents au pied d'un immeuble résidentiel visé par un missile russe à Kramatorsk, dans la région de Donetsk, en Ukraine. [Keystone - Yevgen Honcharenko / EPA]

La ville de Kramatorsk se trouve près de Bakhmout, épicentre des combats depuis des mois. Régulièrement bombardée par l'armée russe, elle joue le rôle de centre régional depuis l'occupation de Donetsk en 2014 par les forces russes et prorusses.

>>Regarder les images de Kramatorsk:

Bombardement russe sur Kramatorsk en Ukraine
Bombardement russe sur Kramatorsk en Ukraine / L'actu en vidéo / 44 sec. / le 14 mars 2023

15h30

Pour Donald Trump et Ron DeSantis, sauver l'Ukraine n'est pas "vital"

Donald Trump et son rival probable pour l'investiture républicaine Ron DeSantis ont tous les deux affirmé que défendre l'Ukraine ne faisait pas partie des "intérêts vitaux" des Etats-Unis, selon un questionnaire publié lundi soir.

"Nous ne pouvons pas faire passer notre engagement dans une guerre à l'étranger qui s'enlise avant la défense de notre propre patrie", a jugé Ron DeSantis, 44 ans et étoile montante de la droite dure américaine, à la chaîne Fox News.

"Les Etats-Unis ont de nombreux intérêts vitaux, comme assurer la sécurité de nos frontières (...), mais s'engager davantage dans un conflit territorial entre l'Ukraine et la Russie ne fait pas partie d'entre eux", a-t-il jugé.

"Fini en 24 heures"

L'ex-président Donald Trump, qui a également répondu au questionnaire de Fox News, a assuré pour sa part que ce conflit n'aurait jamais eu lieu s'il était au pouvoir.

"Si j'étais président, cette terrible guerre se terminerait en 24 heures, ou moins", a-t-il dit.

14h00

Tensions en Ukraine autour d'un célèbre monastère orthodoxe de Kiev

Le principal monastère orthodoxe d'Ukraine, la Laure des Grottes de Kiev, est au coeur de nouvelles tensions en pleine invasion russe, les autorités ukrainiennes exigeant que s'en retire la branche de l'Eglise orthodoxe ukrainienne qui jusqu'à récemment se réclamait du patriarcat de Moscou.

"Nous n'avons aucune intention de déménager et nous n'allons pas" le faire, a déclaré le chef du monastère, le métropolite Pavlo Lebid dans une vidéo publiée lundi.

La Laure des Grottes de Kiev est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1990. [AFP - Simon Descamps]

Cette Eglise, historiquement rattachée au patriarcat de Moscou alors qu'une autre branche de l'orthodoxie ukrainienne s'est rattachée au patriarcat de Constantinople, a annoncé en mai la rupture de ses liens avec la Russie.

Mais le gouvernement ukrainien n'a pas reconnu cette décision, estimant qu'elle reste de facto dépendante de l'Eglise russe.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lui a d'ailleurs apporté son soutien lundi, jugeant "inadmissible" la décision des autorités ukrainiennes. Quant au patriarche russe Kirill, il avait condamné samedi la "pression étatique" sur cette branche de l'Eglise orthodoxe en Ukraine, selon son service de presse.

13h05

Une vingtaine de procédures en Suisse liées à la violation des sanctions

Deux nouvelles procédures ont été ouvertes en Suisse en raison de violations des sanctions décrétées à la suite de l'invasion russe en Ukraine. Elles concernent l'ordonnance relative à la Biélorussie, ce qui porte à 23 le nombre total de procédures.

Le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), responsable de la mise en oeuvre et du contrôle des sanctions, a reçu au total une centaine de cas suspects pour examen, a-t-on appris lors d'un point de presse à Berne. Les cas suspects ont été signalés par l'Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF).

Dans 13 cas, la procédure pénale administrative a été abandonnée car le comportement éventuellement punissable n'a pas pu être prouvé. Soixante autres cas sont encore en cours d'analyse. Le SECO ne fournit pas d'informations sur les noms des personnes ou des entreprises concernées en raison des procédures en cours.

12h45

La Russie veut réprimer la critique des groupes armés comme Wagner

Les députés russes ont voté un texte punissant de lourdes peines de prison le fait de "discréditer" les groupes armés comme Wagner, mesure déjà en vigueur concernant l'armée russe et qui sert à réprimer les détracteurs de l'offensive en Ukraine.

Les sanctions pénales sont ainsi étendues aux critiques concernant les "formations de volontaires, les organisations et les personnes physiques qui apportent une assistance aux forces armées pour effectuer leur mission", a indiqué la Douma, la chambre basse du Parlement russe, sur son site.

"Tous ceux qui aujourd'hui risquent leur vie pour assurer la sécurité du pays et des citoyens sont protégés des provocations et des mensonges" avec cette loi, a estimé le président de la Douma Viatcheslav Volodine, précisant que les "sanctions seront lourdes, jusqu'à 15 ans de privation de liberté".

12h30

L'accord céréalier, "une veine essentielle du commerce alimentaire"

Invité de La Matinale de la RTS mardi, Jean-Marie Paugam, directeur adjoint de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), a salué la reconduite pour 60 jours de l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes. "Le commerce joue un rôle pour nourrir environ un cinquième de la population mondiale. Et la crise en Ukraine, notamment, a aggravé cette situation qui était déjà assez tendue avant", a-t-il noté en introduction.

L'Ukraine représente 10% de la production mondiale de blé et "il y a des pays qui en dépendent immédiatement pour leur alimentation, leur stabilité et leur possibilité de croissance." Pour l'OMC, il est donc important de tout mettre en place pour maintenir les marchés ouverts et permettre à la nourriture de circuler des zones en excédant vers les zones en déficit, à l'image des vases communicants, a souligné le directeur.

>> Lire en détail : Jean-Marie Paugam: "L'accord céréalier est une veine essentielle du commerce alimentaire international"

"La prolongation de l'accord est une bonne nouvelle. Cet accord est vital car il est une veine essentielle du commerce alimentaire international", a aussi insisté Jean-Marie Paugam, ajoutant que certains pays d'Afrique sont dépendants jusqu'à 60% dans certains cas des importations de blé ukrainien pour leur alimentation.

Pour la suite, l'économiste se veut optimiste et croit à une extension de cet accord. "Je pense que la discussion va se poursuivre avec la Russie qui a tout intérêt de voir ses propres exportations s’écouler correctement (...)".

>> L'entretien avec Jean-Marie Paugam dans La Matinale :

L'invité de La Matinale - Jean-Marie Paugam, directeur général adjoint de l'OMC
L'invité de La Matinale - Jean-Marie Paugam, directeur général adjoint de l'OMC / La Matinale / 12 min. / le 14 mars 2023

10h20

Les discussions se poursuivent sur l'accord céréalier, selon l'ONU et la Turquie

Alors que la Russie a annoncé lundi la prolongation de l'accord sur les exportations de céréales via les ports de la mer Noire pour une durée de 60 jours, la Turquie, qui fait office de médiateur sur cette question avec les Nations unies, a déclaré via son ministère de la Défense que les discussions se poursuivaient mardi.

Un porte-parole du bureau des Affaires humanitaires de l'ONU, dirigé par Martin Griffiths, a confirmé cette information.

A la suite de l'annonce de la Russie, l'Ukraine a de son côté fait savoir qu'elle s'en tenait strictement aux termes de l'arrangement, qui ne prévoit selon elle qu'une période d'extension de 120 jours. L'accord actuel est censé expirer le 18 mars.

10h00

Une bataille militaire et diplomatique en Ukraine

Des combats acharnés font rage pour le contrôle du centre de Bakhmout, dans l’est de l’Ukraine. Début février, la Russie a intensifié sa pression pour prendre la ville. Les forces ukrainiennes luttent actuellement contre des attaques venant du nord, de l’est et du sud. La seule voie de sortie, à l’ouest, est sous le feu de l’artillerie russe.

La bataille de Bakhmout est la plus longue et la plus sanglante de cette guerre. Pour Kiev, la défense de la ville permet de gagner le temps nécessaire pour constituer des réserves et lancer une contre-offensive, selon le chef des forces terrestres ukrainiennes Oleksandr Syrsky. Le coût humain est conséquent des deux côtés: lundi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky affirmait que ses forces avaient réussi à tuer plus de 1100 soldats ennemis en moins d'une semaine, alors que le ministère russe de la Défense annonçait la mort de plus de 220 Ukrainiens lundi, des chiffres impossibles à vérifier.

Des avancées diplomatiques et la Suisse critiquées à l’international

Dans les médias internationaux, la Suisse se fait épingler sur son refus de réexporter des armes militaires à l’Ukraine et se heurte à l’incompréhension des alliés occidentaux. En France, on estime que la Confédération va détruire des armes qui auraient pu servir à Kiev. Aux Etats-Unis, le quotidien Financial Times relève que les membres du Conseil fédéral ne sont pas tous d’accord avec les propos du président de la Confédération Alain Berset, qui a dénoncé dimanche une "frénésie guerrière".

>> Relire : Alain Berset: "Je ressens une frénésie guerrière dans certains milieux"

Des avancées sont néanmoins à noter sur le plan diplomatique, avec notamment le renouvellement de l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes alloué par la Russie pour 60 jours, au lieu de 120 comme jusqu’à présent. Le président chinois Xi Jinping devrait par ailleurs se rendre à Moscou la semaine prochaine pour rencontrer le chef d’Etat russe Vladimir Poutine, avant de s’entretenir virtuellement avec son homologue ukrainien à Kiev, ce qui semble illustrer une volonté de Pékin de s’investir davantage dans la médiation pour la fin de la guerre en Ukraine.

>> Le point de situation de Tout un monde sur la guerre en Ukraine :

Une rue de la ville de Bakhmout, ravagée par un bombardement russe, le 3 mars 2023. [REUTERS - Oleksandr Ratushniak]REUTERS - Oleksandr Ratushniak
Ukraine: la bataille sur le front et la bataille des armes / Tout un monde / 3 min. / le 14 mars 2023

08h35

L'Europe est encore dépendante de la Russie pour le nucléaire

Dans le cadre des sanctions occidentales imposées à la Russie, l'Union européenne a diminué ses importations de gaz russe. Mais malgré les appels répétés de l'Ukraine, l'UE n'arrive pas à se défaire du nucléaire russe.

Les pays de l'Union dépendent encore aujourd'hui de Moscou pour faire tourner une partie de leurs centrales. L'Europe importe en effet une grande partie de son uranium de Russie. En 2021, le pays comptait pour un cinquième de l'uranium importé par les pays de l'UE, juste derrière le Niger et le Kazakhstan.

L'Europe pourrait toutefois, si elle le voulait, diversifier ses sources d'uranium assez rapidement. La dépendance se situe plutôt au niveau des réacteurs nucléaires. Actuellement, cinq pays membres de l'UE - la Hongrie, la Slovaquie, la Bulgarie, la République tchèque et la Finlande - exploitent une vingtaine de réacteurs de fabrication russe. Pour fonctionner, et donc pour produire de l'électricité, ces Etats dépendent des assemblages de combustibles fabriqués, eux aussi, en Russie. Sanctionner le nucléaire russe reviendrait ainsi à couper ces pays d'une partie de leur électricité.

>> Les précisions de La Matinale :

L'UE est toujours dépendante de la Russie pour faire tourner une partie de ses centrales nucléaires. [Keystone/dapd - Lennart Preiss]Keystone/dapd - Lennart Preiss
L'UE toujours dépendante de la Russie pour faire tourner une partie de ses centrales nucléaires / La Matinale / 1 min. / le 14 mars 2023

08h00

Xi Jinping devrait se rendre en Russie la semaine prochaine

Fraîchement reconduit à la tête de l'Etat pour un troisième mandat inédit, le président chinois Xi Jinping a décidé d’avancer sa visite officielle auprès de son partenaire russe Vladimir Poutine, a révélé lundi l'agence de presse Reuters. Les attentes des dirigeants européens quant à ce déplacement restent modestes.

Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, la Chine a toujours gardé sa ligne et appelé au cessez-le-feu ainsi qu'au respect de la souveraineté territoriale. Elle a aussi toujours été critique de l'Otan et des Etats-Unis, accusés d’avoir précipité le conflit. Officiellement neutre, l'Etat chinois se refuse à condamner l'agression de Moscou.

Il y a peu de chance que Xi Jinping change de discours, sa position sur la guerre étant avant tout définie par son opposition aux Etats-Unis. Le président surfe néanmoins sur un succès diplomatique non négligeable, qui a totalement marginalisé les puissances occidentales dans le processus: en fin de semaine dernière, l’Arabie saoudite et l’Iran ont renoué le dialogue sous l'égide de la Chine.

>> Relire : L'Iran et l'Arabie saoudite vont rétablir leurs relations diplomatiques

Avec son image de facilitateur renforcée, le président chinois semble prêt à s'engager davantage dans le dossier ukrainien. Xi Jinping aurait par ailleurs prévu un échange virtuel avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky après sa rencontre avec Vladimir Poutine.

>> L'analyse de La Matinale :

Le président chinois Xi Jinping devrait se rendre en Russie la semaine prochaine. [Reuters - Mark R.Cristino]Reuters - Mark R.Cristino
Visite de Xi Jinping en Russie prévue la semaine prochaine / La Matinale / 1 min. / le 14 mars 2023

07h35

HRW appelle les belligérants à mieux protéger les enfants

A cause de l’invasion russe en Ukraine, des enfants placés ont fui vers d’autres régions du pays et à l'étranger, ou ont été transférés de force vers la Russie, dénonce Human Rights Watch (HRW). L'ONG appelle tous les acteurs à agir au plus vite pour le bien-être de ces enfants particulièrement vulnérables.

Après la Russie, l'Ukraine est le pays européen qui compte le plus grand nombre d'enfants placés en institution, des structures héritées de l’époque soviétique. Pas toujours orphelins, ceux-ci se sont retrouvés en institution à cause de la pauvreté de leur famille ou d’un handicap.

HRW exhorte Moscou à mettre fin au transfert forcé d’enfants ukrainiens et aux adoptions illégales. Elle incite aussi Kiev, avec l’aide de ses alliés, à réformer son système de prise en charge de ces enfants et à cartographier les lieux où ils se trouvent pour évaluer leurs besoins.

>> Le sujet de La Matinale :

L'ONG Human Rights Watch appelle à protéger les enfants placés et orphelins victimes de la guerre en Ukraine [Keystone - Anthony Anex]Keystone - Anthony Anex
L'ONG Human Rights Watch appelle à protéger les enfants placés et orphelins victimes de la guerre en Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 14 mars 2023

07h15

L'économie russe résiste malgré les sanctions occidentales

L'an dernier, le PIB de la Russie a baissé de 2,1%, un recul plus faible que la diminution enregistrée en 2020, année pourtant marquée par la pandémie de Covid-19. Cette situation s’explique par la hausse des prix des hydrocarbures, mais aussi par les dépenses budgétaires consenties par le gouvernement russe pour soutenir l'économie, contrainte de réorienter ses échanges de l’Occident vers l’Asie.

"Le pétrole, le gaz, une série de métaux, les engrais, le charbon… Ces secteurs ont généré de jolis bénéfices et une partie de ces ressources a été dévolue au soutien de la stabilisation de l’économie", indique Evgueny Nadorshin, chef économiste de la société de consulting russe PFKapital, dans La Matinale de la RTS.

Les entreprises de ces secteurs ont financé des tâches ordinairement dévolues à l'Etat ou lui ont consenti des prix préférentiels dans certains domaines, ce qui a permis aux autorités d’investir davantage dans le soutien à l'industrie, et en particulier dans l’armement.

Ces investissements sont conséquents, mais restent inférieurs à ceux que perçoit l’industrie civile. Pour Evgueny Nadorshin, c'est la preuve que l’économie russe n’est pas encore une économie de guerre.

>> Les explications de La Matinale :

L'économie russe résiste malgré les sanctions. [Keystone - Yuri Kochetkov / EPA]Keystone - Yuri Kochetkov / EPA
Malgré les sanctions, l’économie russe résiste / La Matinale / 1 min. / le 14 mars 2023

04h00

Macron reçoit Orban pour évoquer l'Etat de droit et "l'unité" face à Moscou

Le président français Emmanuel Macron a reçu lundi soir le Premier ministre hongrois Viktor Orban à Paris pour insister sur "l'unité des pays européens" sur la guerre en Ukraine face à la voix dissonante que fait régulièrement entendre son homologue hongrois, ainsi que sur les "valeurs européennes" et "l'Etat de droit".

Le président français Emmanuel Macron accueille le Premier ministre hongrois Viktor Orban lors d'une rencontre au palais de l'Élysée, à Paris, lundi 13 mars 2023. [Keystone - Michel Euler / AP Photo]

Lors d'un dîner de travail à l'Elysée, les deux dirigeants ont préparé le Conseil européen des 23 et 24 mars à Bruxelles. Ils ont évoqué "les questions de politique industrielle et de compétitivité européennes, ainsi que le sujet des migrations", a déclaré la présidence française.

Viktor Orban navigue à contre-courant de ses partenaires européens sur le dossier ukrainien depuis l'invasion russe de l'Ukraine il y a un an. Il fustige la "guerre indirecte" menée par l'Europe contre la Russie et a encore lancé fin février un nouvel appel à un cessez-le-feu.

17h15

Moscou accepte de prolonger l'accord céréalier pour deux mois

La Russie est favorable au renouvellement de l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, a indiqué un haut responsable russe à l'issue d'une rencontre avec des responsables de l'ONU à Genève.

"La partie russe (...) ne s'oppose pas à une nouvelle prolongation de 'l'initiative de la mer Noire' après l'expiration de son deuxième mandat le 18 mars, mais seulement pour 60 jours", a précisé le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, dans une déclaration écrite envoyée aux médias.

A cette réunion, l'ONU était représentée à la fois par le chef des affaires humanitaires Martin Griffiths et par la secrétaire générale de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) Rebeca Grynspan.

L'accord permettant les exportations de céréales ukrainiennes devrait être prolongé pour 60 jours. [Reuters - Serhii Smolientsev]

21h35

Le PS critique son conseiller fédéral Alain Berset

Le président de la Confédération Alain Berset s'est attiré les foudres de son propre parti à cause de ses propos sur la neutralité dans le conflit en Ukraine. Le Conseil fédéral agit de manière peu cohérente et se cache derrière la neutralité, critique Cédric Wermuth.

Dans une interview publiée sur le site de la Neue Zürcher Zeitung, le coprésident du Parti socialiste "partage le souhait d'Alain Berset d'une fin de l'effusion de sang (en Ukraine), mais ni son analyse ni ses conclusions".

Il n'y a actuellement aucune perspective pour des négociations. Le président russe "a d'autres objectifs, c'est le seul obstacle à la paix", dénonce le conseiller national argovien.

Interrogé par la RTS, le chef du groupe socialiste aux Chambres fédérales Roger Nordmann estime pour sa part avoir "beaucoup de peine avec cette sorte de dialectique que des négociations seraient possibles actuellement". Selon lui, elles ne seraient possible que si "Vladimir Poutine se retirait ou au moins arrêtait l'agression".

>> Lire : Alain Berset: "Je ressens une frénésie guerrière dans certains milieux"

LUNDI 20 FEVRIER

L’alliance Chine-Russie pourrait être en train de se renforcer

Alors que Washington accuse Pékin de livrer des armes à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, le ministre chinois des Affaires étrangères est actuellement en visite à Moscou, où il pourrait s’entretenir avec Vladimir Poutine.

Si Pékin a démenti les accusations américaines, le Kremlin, n’a pas fait de commentaires. On ne sait donc pas dans quelle mesure la Chine fournit ou non des armes à la Russie.

Officiellement, Pékin ne veut toutefois pas voir l’opération en Ukraine se prolonger ni s’étendre. La Chine se dit par ailleurs prête à travailler avec la communauté internationale pour parvenir à la paix.

>> Les explications de Forum :

L’alliance Chine-Russie pourrait être en train de se renforcer
L’alliance Chine-Russie pourrait être en train de se renforcer / Forum / 2 min. / le 20 février 2023