Banniere Ukraine [Keystone]
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Après presque un an de conflit en Ukraine, un bilan humain qui donne le vertige

- Après presque un an de guerre, le bilan des pertes militaires donne le vertige, selon la Norvège: 180'000 morts ou blessés parmi les soldats russes, 100'000 côté ukrainien. D'autres sources occidentales évoquent 150'000 pertes dans chaque camp. Des dizaines de milliers de civils figurent parmi les victimes.

- La ville ukrainienne de Bakhmout, théâtre de combats acharnés depuis des mois, n'est pas prête de tomber en mains des Russes, a admis mardi le patron de l'organisation paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine, qui évoque une boucherie.

- La présidence ukrainienne a fait, elle, état d'une situation "compliquée" au nord de Bakhmout. Dimanche, Wagner avait revendiqué le contrôle d'un village dans cette région.

- La Norvège va donner à l'Ukraine huit chars de combat Leopard 2 ainsi que des munitions, des pièces de rechange et jusqu'à quatre véhicules de soutien, a indiqué mardi le gouvernement norvégien. Il quantifie ainsi une contribution déjà annoncée.

- L'Union européenne a ajouté la Russie à la liste noire des paradis fiscaux, une mesure avant tout symbolique, ce pays étant déjà sous le coup de sanctions économiques liées à l'invasion de l'Ukraine.

Suivi assuré par RTSinfo

17h30

Des ballons russes abattus au-dessus de Kyiv, dit l'Ukraine

Six ballons russes ont été repérés mercredi au-dessus de Kyiv et la plupart ont été abattus par la défense anti-aérienne, a déclaré l'administration militaire de la capitale ukrainienne.

Les ballons transportaient peut-être des dispositifs rétroréfléchissants et du matériel de reconnaissance, a-t-elle ajouté.

Les sirènes d'alerte ont été déclenchées à Kyiv après la détection de ces engins, a confirmé le porte-parole de l'armée de l'air ukrainienne, Iouri Ihnat.

16h00

Situation "difficile" à Bakhmout, les soldats ukrainiens tiennent

 Les soldats ukrainiens tiennent "fermement" leurs positions à Bakhmout, une ville de l'est de l'Ukraine où la situation est "la plus difficile" face aux troupes russes, a affirmé mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"C'est le point le plus difficile, le plus chaud actuellement", a-t-il déclaré pendant une conférence de presse à Kiev avec le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, en déplacement dans la capitale ukrainienne.

"Ce n'est pas facile pour nos soldats dans l'est mais ce n'est pas pour rien qu'on parle de la 'Forteresse Bakhmout'. Notre forteresse est vivante", a-t-il poursuivi, rendant hommage aux militaires ukrainiens qui "tiennent fermement" leurs positions.

15h00

La confiscation d'avoirs russes en Suisse n'est pas licite

La confiscation d’avoirs russes privés en Suisse n'est pas licite. Une analyse dévoilée par le Conseil fédéral estime que cette expropriation est contraire à l'ordre juridique en vigueur.

En agressant militairement l'Ukraine, la Russie a violé le droit international. Elle a en principe l'obligation de réparer les dommages qu'elle a causés dans ce pays.

Des discussions sont en cours au niveau international sur la possibilité d'utiliser les avoirs russes gelés pour la reconstruction de l'Ukraine. Les Chambres fédérales se sont aussi emparées du débat.

14h00

Le 10e paquet de sanctions contre Moscou pourrait viser des opérateurs iraniens

L'Union européenne propose de viser des opérateurs iraniens dont les drones "tuent des civils ukrainiens" dans son  dixième paquet de sanctions contre Moscou en préparation, a souligné mercredi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

"Nous proposons (...) des restrictions sur des dizaines de composants électroniques utilisés dans les systèmes d'armement russes, tels que les drones, les missiles, les hélicoptères", a-t-elle souligné devant le Parlement européen à Strasbourg, précisant que l'ensemble des nouvelles sanctions porterait au total sur 11 milliards d'euros.

"Mais il y a aussi des centaines de drones fabriqués en Iran que la Russie utilise sur les champs de bataille en Ukraine. Ces drones iraniens tuent des civils ukrainiens", a-t-elle ajouté.

10h05

Six ans de prison pour un message sur l'Ukraine sur Instagram

Un tribunal russe a condamné mercredi à six ans de prison une journaliste qui avait dénoncé sur Instagram l'offensive en Ukraine, nouvel exemple de la répression des voix critiques du conflit.

Maria Ponomarenko, âgée de 44 ans, a été reconnue coupable de "diffusion d'informations fausses" sur l'armée, a indiqué le Comité d'enquête russe, chargé des principales investigations criminelles en Russie.

Cette infraction, introduite après le début de l'assaut sur l'Ukraine, a déjà été utilisée à plusieurs reprises pour condamner à de lourdes peines de prison des personnes ayant critiqué publiquement le conflit.

09h00

Une aide de 5,6 milliards demandée

L'ONU a demandé mercredi 5,6 milliards de dollars (5,2 milliards d'euros) pour couvrir les besoins humanitaires cette année de 11,1 millions de personnes en Ukraine et de 4,2 millions de réfugiés et leurs communautés d'accueil en Europe.

"Près d'un an après, la guerre continue de faire des morts, des destructions et des déplacements tous les jours, et à une échelle effarante", a déclaré le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, dans un communiqué.

"Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour atteindre les communautés les plus difficiles à atteindre, y compris celles qui sont proches de la ligne de front. La souffrance du peuple ukrainien est loin d'être terminée - il continue d'avoir besoin du soutien international", a-t-il ajouté.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Un commandant du régiment ukrainien Azov interpelle l'ONU et le CICR à Genève. [Keystone - Gabriel Monnet]Keystone - Gabriel Monnet
L’ONU demande 6 milliards de dollars pour l’humanitaire en Ukraine / Le 12h30 / 2 min. / le 15 février 2023

08h50

Engrais: l'ONU dit que l'accord est "en territoire difficile"

Les accords sur les exportations de céréales et engrais depuis l'Ukraine et la Russie devront être renouvelés le 18 mars. "Nous sommes un peu dans un territoire plus difficile", a affirmé mercredi à Genève le chef des affaires humanitaires de l'ONU Martin Griffiths.

"Nous espérons et nous pensons que les deux accords seront renouvelés", a-t-il dit à la presse. Selon lui, les pays en développement "en ont besoin". "C'est concluant et très important", a-t-il insisté.

Malgré ses efforts et ceux de la secrétaire générale de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) Rebeca Grynspan, il reste difficile d'appliquer l'accord pour les exportations d'engrais russes. Côté céréales, un peu plus de 21 millions de tonnes ont été acheminées depuis l'Ukraine grâce au mécanisme obtenu par l'ONU.

MERCREDI 15 FEVRIER

Des citoyens kazakhs incités à se battre pour la Russie

Les autorités de la ville de Baïkonour, située au Kazakhstan mais sous juridiction russe, ont proposé une compensation financière aux citoyens russes mobilisés et volontaires pour aller se battre en Ukraine, un an après le début de la guerre.

Cette cité de quelque 75'000 habitants, perdue dans les steppes du Kazakhstan, et son cosmodrome éponyme, sont loués par la Russie jusqu'en 2050. C'est d'ici que sont envoyées les célèbres fusées Soyouz vers l'espace notamment, et des milliers de ressortissants russes y travaillent.

Selon le site de la mairie, les "mesures sociales de soutien" décidées par les autorités "comprennent des paiements pour les citoyens russes mobilisés et ceux ayant volontairement exprimé le désir de participer à l'opération militaire spéciale", l'euphémisme utilisé par Moscou pour qualifier son invasion de l'Ukraine.

Ces primes sont destinées "exclusivement aux citoyens de la Fédération de Russie" et doivent être versées dans un délai de vingt jours après la demande, est-il précisé.

Plus tôt, le parquet de Baïkonour avait indiqué que les volontaires souhaitant rejoindre l'armée russe pour se battre en Ukraine recevront un montant de 260'000 roubles, soit environ 3300 euros. En Russie, l'indemnité minimale versée par Moscou aux volontaires est de 195'000 roubles (environ 2500 euros).

23h00

Les Etats-Unis commandent des obus pour l'Ukraine

Les Etats-Unis ont annoncé mardi avoir octroyé un contrat d'armement pour plus d'un demi-milliard de dollars afin de produire des obus de 155 mm destinés à être livrés à l'Ukraine.

Les commandes, passées fin janvier par le Pentagone au profit de Northrop Grumman et Global military products, totalisent 552 millions de dollars. Les premières livraisons sont attendues dès mars.

22h50

La situation est "extrêmement difficile" dans l'est, selon Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait état mardi d'une situation "extrêmement difficile" dans l'est face aux troupes russes, qui ont grignoté du terrain ces dernières semaines, notamment près de Bakhmout.

"La situation sur la ligne de front, notamment dans les régions de Donetsk et de Lougansk, reste extrêmement difficile. C'est littéralement une bataille pour chaque mètre de terre ukrainienne", a déclaré Volodymyr Zelensky lors de son discours vidéo du soir.

19h35

Un Britannique meurt en Russie

Un ressortissant britannique est mort en Ukraine, a annoncé le ministère des Affaires étrangères, portant selon la BBC à huit le nombre de Britanniques ayant perdu la vie dans le pays depuis l'invasion russe il y a près d'un an.

"Nous apportons notre soutien à la famille d'un ressortissant britannique qui est mort en Ukraine et sommes en contact avec les autorités locales", a déclaré un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères.

Depuis le début de l'invasion russe le 24 février 2022, un certain nombre de Britanniques se sont rendus en Ukraine pour combattre aux côtés des soldats ukrainiens ou participer à des opérations humanitaires.

19h00

Un rapport américain dénonce la politique russe de relocalisation de milliers d'enfants ukrainiens

La Russie a relocalisé des milliers d'enfants ukrainiens - au moins 6000 - dans les zones sous son contrôle en Ukraine ainsi que sur son propre territoire, dénonce un rapport de l'Observatoire des conflits, un groupe de recherche indépendant financé par le département d'Etat américain.

"Le fait qu'il s'agisse de transferts et de déplacements sous la contrainte d'enfant est inconcevable à tout point de vue", affirme le Conflict Observatory dans ce rapport rédigé par le laboratoire en recherche humanitaire de l'université de Yale aux Etats-Unis.

Il s'agit d'une "claire violation" de la Quatrième Convention de Genève sur le traitement des civils en temps de guerre, a déclaré l'un des chercheurs.

Possibles "crimes de guerre ou contre l'humanité"

Ces activités "pourraient dans certains cas constituer des crimes de guerre ou contre l'humanité", a-t-il affirmé.

L'Observatoire, qui cite des images satellites ou témoignages, appelle encore Moscou à fournir des registres de ces enfants transférés et à permettre "un accès à des observateurs indépendants".

Le rapport, qui souligne que cette politique a été approuvée au plus haut niveau du gouvernement russe, dénonce "l'effort systématique visant à empêcher tout contact entre les enfants et leurs proches en Ukraine, ainsi que leur retour, et à les 'ré-éduquer' afin qu'ils deviennent pro-russes".

18h30

Réunion de l'Otan pour améliorer les livraisons d'armement

Les pays qui soutiennent l’Ukraine sont réunis au siège de l’Otan à Bruxelles. Objectif: améliorer leurs livraisons d’armes et de munitions au pays envahi par la Russie.

L'Otan veut gagner ce que Jens Stoltenberg, le secrétaire-général de l’alliance, appelle la "guerre d’usure et la bataille de la logistique".

Travail coordonné

Le raisonnement part d’un constat: plus le temps passe, plus les pays qui soutiennent l’Ukraine travaillent en concertation pour lui livrer des armes qui montent en gamme et qui sont cohérentes entre elles.

Par exemple, les systèmes de défense sol-air Patriot sont fournis par les Etats-Unis, l’Allemagne et les Pays-Bas. La France et l’Italie envoient leur système Mamba. Et une "coalition des chars", qui regroupe huit pays, travaille à la fourniture des fameux tanks Léopard allemands.

Pour les munitions, c'est plus problématique, car la capacité de production industrielle est insuffisante. Les stocks s'épuisent, a reconnu Jens Stoltenberg.

Double impératif

Les pays européens font face à un double impératif: soutenir activement l’Ukraine à la veille d’une possible offensive majeure, tout en conservant la capacité de défendre leur propre territoire.

Ces deux contraintes sont d’autant plus usantes que Kiev réclame désormais la livraison d’avions de combat. Ses alliés lui ont donc répondu que le dossier n'est pas le plus urgent du moment, mais que la discussion est en cours.

>> Ecouter toutes les explications de Forum :

Alliés de l'Ukraine: un sommet à Bruxelles pour parler de livraisons d'armes
Alliés de l'Ukraine: un sommet à Bruxelles pour parler de livraisons d'armes / Forum / 3 min. / le 14 février 2023

17h55

L'Union européenne pourrait utiliser les fonds russes gelés pour reconstruire l'Ukraine

L'Union européenne (UE) va lancer mercredi un groupe ad hoc chargé d'enquêter sur la manière dont les milliards de dollars de fonds russes gelés, y compris les réserves des banques centrales, peuvent être utilisés pour rebâtir l'Ukraine, a déclaré mardi le gouvernement suédois.

"Le mandat consiste (premièrement) à contribuer à la cartographie des fonds qui ont été gelés dans l'Union européenne (...) et, deuxièmement, à déterminer comment procéder légalement pour accéder à ces fonds", a déclaré le Premier ministre suédois Ulf Kristersson lors d'une conférence de presse à Stockholm.

Il n'existe aucun modèle préalable sur la manière de gérer les avoirs russes, et l'UE doit s'assurer que des procédures juridiques appropriées soient établies, a-t-il ajouté.

17h45

L'effroyable bilan humain après près d'une année de guerre

Le bilan des pertes militaires donne le vertige, selon la Norvège: 180'000 morts ou blessés parmi les soldats russes, 100'000 côté ukrainien. D'autres sources occidentales évoquent 150'000 pertes dans chaque camp. A comparer, pour la partie russe, aux 15'000 soldats de l'Armée rouge tués en dix années de guerre en Afghanistan (1979-1989).

Les termes de "boucherie", de "chair à canon" sont régulièrement employés côté ukrainien pour définir la stratégie russe: des appelés mal formés envoyés presque le sabre au clair, promis à la mort, face à de solides défenses ukrainiennes.

Un cérémonie en mémoire de soldats ukrainiens tombés au combat, à Lviv, le 6 décembre 2022. [REUTERS - Pavlo Palamarchuk]

Assauts russes meurtriers

Des milliers de prisonniers russes ont également rejoint les rangs de la milice Wagner. Ils seraient tenus en joue par leurs compagnons d'armes, interdits de rebrousser chemin, même face à des objectifs imprenables, affirment Kiev et ses partenaires.

Ces multiples assauts russes engendrent toutefois d'importantes pertes côté ukrainien. En témoignent les multitudes de drapeaux jaune et bleu ornant les cimetières du pays.

Des dizaines de milliers de civils

A Marioupol, ville portuaire du Sud transformée en squelette noirci, les corps jonchaient les rues au terme de trois mois de bombardements russes. Plus de 20'000 civils ukrainiens ont péri dans cette bataille achevée en mai, estimait Kiev.

Au total, ils seraient 30'000 à 40'000 à avoir perdu la vie dans le conflit, selon des sources occidentales. Fin janvier, l'ONU évaluait à 18'000 le nombre de tués et de blessés, tout en reconnaissant que "les chiffres réels sont considérablement plus élevés". Parmi les morts, plus de 400 enfants, selon Kiev.

17h10

La Croix-Rouge suisse a reçu un record de dons en lien avec l'Ukraine

La Croix-Rouge suisse (CRS) a récolté 51 millions de francs de dons en lien avec le conflit ukrainien. Cette somme record témoigne de la solidarité et de l'émotion suscitées par le conflit.

Trois quarts des fonds, soit 37,7 millions de francs ont déjà été utilisés ou affectés à des activités spécifiques. Les 13,3 millions restants permettront à la Croix-Rouge suisse de maintenir son engagement.

La CRS rappelle que jamais depuis la Seconde Guerre mondiale autant de réfugiés sont arrivés en Suisse en si peu de temps. La CRS a mis à disposition des ressources supplémentaires et aide les autorités par exemple en intervenant dans les centres fédéraux d'asile, les centres d'accueil dans les gares ou auprès des familles d'accueil.

16h25

Bakhmout loin d'être conquise, selon le chef de Wagner

Via son service de presse, Evgueni Prigojine, le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, a estimé que la ville ukrainienne de Bakhmout, théâtre de combats acharnés depuis des mois, n'est pas prête de tomber en dépit de récentes avancées russes.

"On ne fera pas la fête de sitôt", a déclaré Evgueni Prigojine. "Bakhmout ne sera pas prise demain, parce qu'il y a une forte résistance, un pilonnage, le hachoir à viande est en action", a-t-il ajouté en référence aux lourdes pertes sur le champ de bataille.

Le chef du groupe paramilitaire Wagner évoque une boucherie à Bakhmout. Ici, une image datée du 10 février qui montre un immeuble endommagé par un bombardement russe sur la ville. [AFP - Marek M. Berezowski / Anadolu Agency]

Recrutement de prisonniers

Wagner, qui a recruté des milliers de prisonniers pour combattre en Ukraine, mène l'assaut sur Bakhmout depuis l'été et a récemment conquis une série de localités avoisinantes pour tenter d'encercler la ville.

"L'adversaire s'active et envoie tout le temps de nouvelles réserves. Tous les jours, ce sont entre 300 à 500 combattants qui arrivent à Bakhmout de partout, les tirs d'artillerie s'accroissent tous les jours", a encore dit Evgueni Prigojine.

Le chef de l'occupation russe dans la région ukrainienne de Donetsk, où se trouve Bakhmout, Denis Pouchiline, a lui indiqué que l'Ukraine ne donnait aucun signe de vouloir céder la ville, que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifiée de "forteresse".

15h35

La Moldavie ferme pendant deux heures son espace aérien

La Moldavie, ex-république soviétique voisine de l'Ukraine, a fermé en milieu de journée pendant un peu plus de deux heures son espace aérien, les médias locaux évoquant "des raisons sécuritaires" sur fond de tensions avec la Russie accusée de vouloir y déstabiliser la situation.

Aucune raison n'a été donnée. Un journal moldave a évoqué "un drone étranger volant sans autorisation".

Cette annonce intervient alors que le petit pays situé entre l'Ukraine et la Roumanie a décidé de renforcer les mesures de sécurité face aux projets présumés de Moscou pour renverser le pouvoir pro-européen en place à Chisinau.

15h20

La patron de Wagner reconnaît avoir créé une "ferme à trolls" de propagande sur internet

Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, le sulfureux homme d'affaires Evgueni Prigojine, a reconnu pour la première fois être le créateur d'une "ferme à trolls", payés pour mener des campagnes de propagande sur Internet.

Evguéni Prigojine a admis avoir créé, financé et géré la cellule de désinformation Internet Research Agency de Saint-Pétersbourg. [REUTERS - Sergei Ilnitsky]

Mardi, l'homme réputé proche de Vladimir Poutine a reconnu avoir créé l'Internet Research Agency de Saint-Pétersbourg, une officine surnommée la "ferme à trolls" par la presse russe.

"J'ai non seulement été l'unique financier de l'Internet Research Agency, mais je l'ai inventée, je l'ai créée, je l'ai gérée pendant longtemps", a déclaré Evgueni Prigojine, cité par son service de presse sur Telegram.

Défense de la politique de Moscou

Selon lui, cette "ferme à trolls" a été créée "pour protéger l'espace informationnel russe de la propagande grossière et agressive des thèses antirusses de l'Occident".

L'Internet Research Agency a été accusée d'avoir mené notamment par le biais de faux comptes sur les réseaux sociaux et journaux en ligne des campagnes destinées à défendre la politique du Kremlin, critiquer les opposants russes, dénigrer la présence française en Afrique ou encore créer la discorde autour du Brexit et des élections américaines. Washington avait sanctionné en 2018 plusieurs membres présumés de l'Internet Research Agency.

14h00

L'Allemagne va commander des munitions pour Gepard

L'Allemagne a commandé de nouvelles munitions pour des systèmes anti-aériens Gepard destinés à l'Ukraine, a annoncé mardi son ministre de la Défense, Boris Pistorius, en marge d'une réunion ministérielle à Bruxelles. Elle y est contrainte à cause du refus suisse de lui en livrer, pour des raisons de neutralité.

L'Allemagne a signé ce contrat au nom de l'Ukraine, a-t-il précisé lors d'une réunion au siège de l'Otan du groupe de contact Défense pour l'Ukraine en format dit "Ramstein", chargé de coordonner, sous la direction des Etats-Unis, la fourniture d'aide militaire à Kiev.

12h30

L'Otan engagée dans une course à la logistique sur les munitions

Les membres de l'Otan cherchaient mardi les moyens d'accélérer leurs livraisons d'armements et de munitions à l'Ukraine lors d'une rencontre à Bruxelles où devait être abordée la question sensible de la fourniture d'avions de combat pour lui permettre de résister à la Russie.

"La priorité, l'urgence, est de fournir aux Ukrainiens les armements qui leur ont été promis pour maintenir leur capacité de se défendre", a insisté Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'organisation transatlantique, avant une réunion du "groupe de Ramstein".

Toutes les décisions pour les fournitures d'armements à l'Ukraine sont prises dans cette instance constituée et présidée par les Etats-Unis, à laquelle participent une cinquantaine de pays. La plupart de ses réunions se tiennent sur la base américaine de Ramstein en Allemagne.

12h15

La Norvège va donner huit chars Leopard 2 à l'Ukraine

La Norvège va donner à l'Ukraine huit chars de combat Leopard 2 ainsi que des munitions, des pièces de rechange et jusqu'à quatre véhicules de soutien, a indiqué mardi le gouvernement norvégien. Il quantifie ainsi une contribution déjà annoncée.

La date de livraison des chars n'a pas été précisée dans le communiqué du ministère norvégien de la Défense. Mais le ministre Bjorn Arild Gram, actuellement à Bruxelles pour une réunion des donateurs, a précisé aux médias norvégiens qu'elle interviendrait sous peu.

12h00

L'UE ajoute la Russie à sa liste noire des paradis fiscaux

L'Union européenne a ajouté mardi la Russie à la liste noire des paradis fiscaux, une mesure avant tout symbolique, ce pays étant déjà sous le coup de sanctions économiques liées à l'invasion de l'Ukraine.

Outre la Russie, les Iles Vierges britanniques, le Costa Rica, les Iles Marshall ont également été inclus dans cette liste comprenant désormais seize entités, après le retrait de la Macédoine du Nord, de la Barbade, de la Jamaïque et de l'Uruguay.

11h45

L'Otan n'exclut pas des adhésions séparées pour la Suède et la Finlande

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a assuré mardi "travailler dur" pour obtenir "le plus rapidement possible" les dernières ratifications des adhésions de la Suède et de la Finlande à l'Otan par la Turquie et la Hongrie, sans écarter des adhésions séparées.

"La question principale n'est pas de savoir si les adhésions de la Finlande et de la Suède sont ratifiées ensemble, mais qu'elles soient toutes deux ratifiées dès que possible", a-t-il déclaré lors d'une réunion des ministres de la Défense de l'Alliance à Bruxelles.

"Je suis persuadé qu'elles le seront toutes les deux et je travaille dur pour qu'elles soient ratifiées le plus rapidement possible", a-t-il ajouté.

11h30

Des enfants ukrainiens joueurs de hockey participent à un tournoi international au Québec

Mercredi, la 63e édition du tournoi international de hockey a démarré à Pee wee au Québec. Elle réunit 120 équipes d'une quinzaine de pays.

Cette année, 18 joueurs de hockey ukrainiens de 11 et 12 ans participent à la compétition et défendent les couleurs de l'Ukraine. Ces jeunes, issus de la diaspora ukrainienne, sont réfugiés en Roumanie, en République Tchèque ou encore en Allemagne.

L'équipe de ces jeunes a été constituée par un entraîneur de hockey ukrainien et par un mordu de ce sport au Québec. Les jeunes ont joué leur premier match samedi. A cette occasion, ils ont battu tous les records en termes de vente de billets d'entrée.

>> Ecouter le sujet de l'émission Tout Un Monde :

L'équipe ukrainienne junior de hockey au tournois Pee-Wee au Québec. [The Canadian Press via AP/Keystone - Jacques Boissinot]The Canadian Press via AP/Keystone - Jacques Boissinot
Québec: des jeunes hockeyeurs ukrainiens réfugiés participent au tournois Pee-Wee / Tout un monde / 5 min. / le 14 février 2023

09h10

"Courtes avancées" du groupe paramilitaire russe Wagner

Au cours des trois derniers jours, le groupe paramilitaire russe Wagner a réalisé de nouvelles courtes avancées en Ukraine autour de la périphérie nord de la ville de Bakhmout, dans le Donbass, a déclaré mardi le ministère britannique de la Défense.

L'avancée tactique russe au sud de Bakhmout a probablement peu progressé, a cependant tempéré la Grande-Bretagne dans son compte-rendu quotidien sur Twitter.

"La Russie a probablement pour objectif de reprendre certaines avancées réalisées par les forces ukrainiennes entre septembre et novembre 2022", a complété le ministère.

08h35

La Russie dément vouloir déstabiliser la Moldavie

La Russie a rejeté mardi les accusations de la présidente de la Moldavie, qui soupçonne Moscou de préparer un coup d'Etat dans son pays. Maia Sandu avait affirmé lundi que Moscou projetait de recourir à des agents étrangers pour renverser les autorités moldaves, empêcher la Moldavie d'adhérer à l'Union européenne et l'entraîner dans la guerre en Ukraine, dont elle est frontalière.

"De telles affirmations sont totalement dénuées de fondement et de substance", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. La Russie accuse au contraire l'Ukraine, dont elle a envahi une partie du territoire depuis quasiment un an, de chercher à entraîner la Moldavie "dans une dure confrontation" avec Moscou.

Craintes régulières

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui déclaré la semaine dernière que son pays avait mis au jour un plan des services secrets russes "pour la destruction de la Moldavie".

Maia Sandu exprime régulièrement ses craintes quant aux intentions de la Russie à l'égard de son pays, notamment en raison de la présence de troupes russes dans la région séparatiste de Transnistrie.

MARDI 14 FEVRIER

L'Otan tente d'accélérer ses livraisons d'armements et de munitions

Les membres de l'Otan tenteront aujourd'hui d'accélérer leurs livraisons d'armements et de munitions à l'Ukraine et discuteront de la fourniture d'avions de combat pour lui permettre de résister à la nouvelle offensive préparée par la Russie. Cependant, plusieurs délégations ont assuré qu'"aucune décision n'est attendue mardi pour les avions de combat".

Les Alliés se sont engagés à fournir à l'Ukraine de l'artillerie, des véhicules blindés et chars, des systèmes de défense anti-aériens et "d'autres engagements vont être pris" ce matin lors de la réunion du groupe de soutien à l'Ukraine dirigé par les Etats-Unis, a assuré lundi Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'organisation transatlantique.

"Les munitions, le carburant et les pièces de rechange doivent parvenir à l'Ukraine avant que la Russie ne puisse prendre l'initiative sur le champ de bataille", a-t-il ajouté.

>> Les explications du 12h30 :

L'Ukraine utilise plus de munitions que l'Otan n'en produit. [Keystone]Keystone
L’Otan doit trouver un accord sur la livraison d’armes à l’Ukraine: interview de Jens Stoltenberg / Le 12h30 / 3 min. / le 14 février 2023

23h00

Arrivée d'une frégate russe pour des entraînements en Afrique du Sud

La frégate militaire russe "Admiral Gorshkov" a accosté lundi au Cap en vue d'exercices navals conjoints au large des côtes sud-africaines, a annoncé le consulat général de Russie en Afrique du Sud alors que cet entraînement a suscité des critiques.

Le pays d'Afrique australe a annoncé en janvier accueillir à partir de vendredi et pendant dix jours les Marines chinoise et russe pour un "exercice multilatéral" et "renforcer les relations" entre les trois pays. Pretoria a adopté une position neutre depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, refusant de se joindre aux appels occidentaux à condamner Moscou.

19h30

Une centaine de soldats ukrainiens formés sur des chars Leopard en Pologne

Arrivés droit du front en Ukraine, 105 soldats ukrainiens suivent en Pologne, dans une base spécialisée, une formation intense sur des chars Leopard, sous l'oeil d'instructeurs polonais, canadiens et norvégiens, expliquent les organisateurs et les participants à ce stage exceptionnel.

L'Allemagne compte pouvoir former avec ses alliés et fournir à l'Ukraine un premier bataillon de ces chars modernes de fabrication allemande d'ici avril, a déclaré la semaine dernière le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius.

"Ce sont des tankistes très expérimentés, qui sont venus ici droit du front" en Ukraine qui se défend contre l'invasion russe, a indiqué le président polonais Andrzej Duda qui leur a rendu visite lundi à Swietoszow, dans le sud-ouest de la Pologne.

Formation condensée

"Il suffit de voir leurs visages, on comprend qu'on a devant nous des gens qui ont connu des choses horribles mais ils sont absolument déterminés à défendre leur patrie", a déclaré Andrzej Duda.

Les soldats apprennent la théorie et, pour la pratique, s'entraînent encore sur des simulateurs. Mais certains ont déjà participé lundi à une démonstration sur le champ local d'exercice et sur les blindés qui constitueront leur futur équipement.

En temps normal, la formation dure deux mois, mais celle des soldats ukrainiens est plus intense, concentrée à un mois.

>> Ecouter le reportage de la Matinale mardi :

Un Leopard 2 lors de l'exercice sur la base militaire à Swietoszow, le 13 février. [AFP - Wojtek RADWANSKI]AFP - Wojtek RADWANSKI
Une centaine de soldats ukrainiens sont en Pologne pour suivre une formation intense pour opérer des chars Léopard / La Matinale / 2 min. / le 14 février 2023

18h00

Les sportif russes doivent dénoncer la guerre pour participer aux JO, estime le maire de Kiev

Les sportifs russes devraient prendre publiquement position contre la guerre en Ukraine s'ils veulent être autorisés à participer aux Jeux olympiques 2024 de Paris, a estimé lundi le maire de Kiev et ancien champion du monde de boxe, Vitali Klitschko.

"Les athlètes russes et biélorusses ne peuvent pas participer aux Jeux olympiques à Paris s'ils ne disent pas non à la guerre. S'ils le disent publiquement, ils pourront, mais ils ont peur", a-t-il déclaré dans un entretien à l'AFP.

"A chaque athlète russe, dites à votre gouvernement, au président russe d'arrêter cette guerre insensée", a ajouté le maire de la capitale ukrainienne, estimant qu'il n'était pas possible d'être "neutre quand des gens, des femmes, des enfants sont tués". "Vous êtes soit pour, soit contre la guerre", a-t-il affirmé.

Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé à plusieurs reprises l'exclusion des sportifs russes et biélorusses des JO-2024, le Comité international olympique (CIO) a proposé fin janvier une feuille de route préconisant leur retour sous drapeau neutre.

17h00

Comment termine-t-on une guerre?

La guerre en Ukraine s’apprête à entrer dans sa deuxième année. Entre envoi de matériel de guerre et ouverture de négociations, beaucoup cherchent une issue.

Mais comment termine-t-on une guerre ? L’expertise d’Isabelle Davion, historienne et maîtresse de conférences à la Sorbonne, dans le Point J.

>> Ecouter le podcast du Point J :

LPJ VIGNETTE GUERRE [Ap / Keystone - LIBKOS]Ap / Keystone - LIBKOS
Comment on termine une guerre ? / Le Point J / 13 min. / le 13 février 2023

15h55

Kiev a besoin de "milliers de générateurs" supplémentaires, selon son maire

Le maire de Kiev Vitali Klitschko a affirmé avoir besoin de "milliers" de générateurs supplémentaires, trois jours après une nouvelle attaque russe massive ayant visé des sites énergétiques en Ukraine.

"Il nous en faut plus, des milliers en plus. On en a reçu presque un millier mais nous avons 500 garderies, 500 écoles" dans la capitale ukrainienne, a-t-il affirmé.

Selon lui, Kiev est aujourd'hui "mieux préparée contre les attaques russes, contre les missiles russes et les drones qu'il y a quelques mois", mais il se dit "toujours inquiet pour l'électricité et le chauffage".

Les installations électriques visées

Depuis octobre dernier et après de multiples revers sur le terrain, Moscou vise fréquemment des sites ukrainiens dits "essentiels", plongeant des millions d'habitants dans le froid et le noir, en pleine période hivernale.

Selon les autorités ukrainiennes, la dernière attaque massive en date, vendredi, a consisté en une salve de 71 missiles de croisière et des drones kamikazes ayant notamment visé Zaporijjia (sud), Kharkiv (nord-est) et Khmelnytskyï (ouest).

Au-dessus de Kiev, "10 missiles ont été abattus" selon Vitali Klitschko, qui a évoqué "des dégâts sur le réseau électrique".

15h30

Le renseignement norvégien s'attend à un durcissement de l'Etat russe dans les années à venir

L'Etat russe est appelé à devenir "plus autoritaire et militarisé" dans les années à venir, ont estimé les services de renseignement norvégiens.

"Il n'y a pas de retour en arrière" possible, a martelé le numéro deux du renseignement militaire norvégien, Lars Nordrum, lors de la présentation d'une évaluation annuelle des risques pesant sur la Norvège, pays membre de l'Otan frontalier de la Russie.

Incompatibilité d'intérêts

"L'Etat russe sera plus autoritaire et militarisé", a-t-il dit en évoquant une opinion publique russe manipulée par la propagande et un resserrement des liens de Moscou avec d'autres régimes autoritaires. "Les intérêts russes ne seront pas compatibles avec ceux de l'Occident".

Cette évaluation annuelle des risques, la première depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine le 24 février 2022, conclut, comme les précédentes, que la Russie et la Chine sont les principales menaces pour la sécurité et les intérêts de la Norvège.

15h20

La France demande à ses ressortissants en Biélorussie de quitter sans délai le pays

La France a exhorté ses ressortissants à quitter la Biélorussie sans délai en raison de l’offensive armée engagée par la Russie contre l’Ukraine, a indiqué le ministère des Affaires étrangères.

"Les Français se trouvant en Biélorussie sont invités à quitter sans délai le pays par la route, via les points de passage frontaliers avec la Lituanie, la Pologne ou la Lettonie", précise le Quai d'Orsay sur son site Internet.

Proche alliée de la Russie, la Biélorussie a permis au président Vladimir Poutine d’utiliser son territoire pour lancer l’invasion de l’Ukraine le 24 février.

15h05

La Moldavie met en garde contre un coup d'Etat

"Violentes attaques" et "prises d'otages": la présidente moldave Maia Sandu a détaillé les projets présumés de Moscou pour renverser le pouvoir pro-européen en place à Chisinau. Elle a dans le même temps annoncé un renforcement des mesures de sécurité.

"Le plan prévoit des attaques d'édifices étatiques et des prises d'otages par des saboteurs au passé militaire camouflés en civil", a déclaré Maia Sandu devant la presse.

Evoquées par le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Bruxelles la semaine dernière, ces informations proviennent de documents interceptés par les services secrets ukrainiens.

Les renseignements moldaves avaient alors confirmé l'information sans donner de détails, disant avoir "identifié des activités visant à affaiblir et déstabiliser" cette ex-république soviétique de 2,6 millions d'habitants située entre la Roumanie et l'Ukraine.

14h40

Chute des exportations de gaz russe en 2022

Les exportations de gaz russe se sont écroulées de 25,1% en 2022, plombées par les sanctions internationales, tandis que les exportations de pétrole ont augmenté de 7,6% sur la même période, a annoncé le vice-Premier ministre russe en charge de l'Energie.

L'effondrement des exportations de gaz est dû "au refus des pays européens d'acheter du gaz russe, ainsi qu'au sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2", sur fond de conflit en Ukraine, a indiqué le vice-Premier ministre dans un article publié sur le site russe spécialisé "Politique Energétique".

14h15

Situation "compliquée" au nord de Bakhmout

La présidence ukrainienne a fait état d'une situation "compliquée" au nord de la ville de Bakhmout, région la plus disputée dans l'est de l'Ukraine.

"La situation près de Soledar est compliquée: le village de Paraskoviïvka fait face à des bombardements et à des assauts intenses", a indiqué la présidence dans son rapport quotidien. Soledar, ville prise par les Russes en janvier, est située au nord de Bakhmout, qu'ils tentent de capturer depuis l'été au prix de lourdes pertes dans les deux camps et de grandes destructions.

La localité de Paraskoviïvka est la suivante sur la route descendant vers Bakhmout, à proximité immédiate de celle de Krasna Gora dont la capture a été revendiquée dimanche par le patron du groupe paramilitaire russe Wagner Evguéni Prigojine, dont les hommes sont en première ligne dans cette bataille.

14h00

L'Ukraine utilise plus de munitions que l'Otan n'en produit, dit Jens Stoltenberg

Les force ukrainiennes consomment une quantité de munitions largement supérieure à la production des alliés de l'Otan qui doivent impérativement augmenter leurs capacités, a averti le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg.

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg (image d'archive). [Keystone/EPA]

"Le rythme actuel d'utilisation de munitions par l'Ukraine est beaucoup plus élevé que notre rythme actuel de production", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse à la veille d'une réunion des ministres de la défense de l'Otan. "Cela met nos industries de défense sous pression", a-t-il ajouté.

"Oui, nous avons un problème, oui, c'est un défi", a-t-il reconnu, tout en soulignant que l'Alliance avait commencé à agir, évoquant à la fois l'augmentation des capacités à court terme - avec le travail le week-end par exemple - mais aussi, sur le moyen terme, des investissements dans les capacités de production.

Le sujet sera discuté mardi au cours d'une réunion du groupe de soutien à l'Ukraine dirigé par les Etats-Unis, puis par la suite par les ministres de la Défense des Etats de l'Alliance, a-t-il précisé.

13h40

Le groupe Wagner, "un adversaire redoutable"

Le groupe de mercenaires russes Wagner, déployé dans plusieurs pays d'Afrique et sur le front en Ukraine, est "un adversaire redoutable" et un modèle qui va "se développer", a estimé le chef d'état-major de l'Armée de terre française.

"Regardons la milice Wagner, la démonstration qu'ils sont en train de faire", a observé lundi le général Pierre Schill lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes de Défense.

"Ils nous envoient un message en nous disant (que) lorsque nous aurons à faire face à ces milices ailleurs, ils sont capables de payer le prix du sang très cher pour atteindre leurs objectifs et ce sera un adversaire redoutable", a-t-il ajouté.

13h05

Un ministre hongrois en Biélorussie

Le ministre hongrois des Affaires étrangères s'est rendu lundi en Biélorussie en expliquant vouloir maintenir le dialogue dans l'espoir de parvenir à la paix en Ukraine.

"Evidemment, beaucoup de gens vont me critiquer pour cette visite, mais notre position est claire: les canaux de communication doivent rester ouverts", a déclaré Peter Szijjarto.

"Si nous n'avions pas fait cela, je ne pourrais pas être le messager d'un appel à la paix", a-t-il ajouté.

La Biélorussie est alliée de la Russie, qu'elle laisse utiliser son territoire pour attaquer l'Ukraine, sans pour autant s'être engagée directement dans le conflit.

La Hongrie est de son côté le seul pays membre de l'Union européenne qui cherche à maintenir de bonnes relations avec la Russie, dont elle est très dépendante sur le plan pétrolier, gazier et nucléaire.

11h35

Plus de 1000 tonnes d'aide suisse en Ukraine

L'aide humanitaire apportée par la Confédération en Ukraine fait partie des plus importants engagements suisses de ce type, a indiqué le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) en réponse à une question de Keystone-ATS. Il a détaillé l'aide suisse et sa valeur depuis le début de la guerre.

La Suisse a jusqu'à présent livré 1054 tonnes de matériel d'aide à l'Ukraine, d'une valeur de 13,7 millions de francs, qui ont été distribuées par des organisations partenaires locales. Ces livraisons comprenaient des tentes familiales polyvalentes et résistantes à l'hiver avec des accessoires ménagers ainsi que du matériel médical. Une grande partie des biens de secours étaient des articles de seconde main.

Plus de 4700 tonnes de denrées alimentaires ont aussi été achetées sur place pour quelque 5,7 millions de francs. Ces denrées alimentaires ont été achetées sur place pour des raisons de rentabilité et pour renforcer l'économie locale.

En automne, la Suisse a aussi livré du matériel de lutte contre les incendies d'une valeur de 5,2 millions de francs, et en décembre, 70 générateurs, 40 chauffages portables et des pompes à eau pour l'extinction des incendies au service de sauvetage local. Ces générateurs, chauffages et accessoires représentaient une valeur de 350'000 francs.

Plus de 150 millions d'aide indirecte

Outre cette aide directe, la Suisse a doublé le budget de la coopération internationale de la Direction du développement et de la coopération (DDC) et du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) à destination de l'Ukraine pour le porter à 100 millions de francs, comme cela avait été annoncé lors de la conférence sur la reconstruction de l'Ukraine en juillet dernier à Lugano.

>> Lire aussi : La lutte anti-corruption au centre de la Déclaration de Lugano sur la reconstruction de l'Ukraine

La Suisse a promis 100 millions de francs supplémentaires d'aide pour l'hiver lors de la conférence internationale de soutien à l'Ukraine organisée en décembre à Paris. Sur cette somme, six millions sont prévus pour la Moldavie afin d'atténuer les effets régionaux du conflit, selon le DFAE.

En outre, 54 millions ont été versés au fonds de reconstruction de la Banque mondiale afin de soutenir l'Ukraine dans le domaine et l'énergie. Le fonds humanitaire des Nations unies a reçu 20 millions de francs. La Suisse a versé l'an dernier l'intégralité des montants qu'elle avait annoncés, note le DFAE.

La contribution humanitaire de la Confédération n'a été plus élevée que dans quelques cas et notamment en Syrie. Depuis 2011, la Suisse a ainsi déboursé plus de 610 millions de francs d'aide humanitaire pour ce pays ravagé par la guerre.

Un camion de pompier suisse envoyé en Ukraine en novembre 2022. [Keystone - Jean-Christophe Bott]

07h20

La Russie construit un aqueduc pour alimenter le Donbass, selon l'agence TASS

Des spécialistes du ministère russe de la Défense bâtissent un système d'aqueduc devant relier la région russe de Rostov, frontalière de l'Ukraine, à la région du Donbass, dans l'Est ukrainien, a rapporté dimanche l'agence de presse russe TASS.

A la suite de l'offensive lancée il y a près d'un an, Moscou a revendiqué comme "républiques" russes les régions de Donetsk et de Lougansk, qui composent le Donbass, une démarche dénoncée comme illégale par la plupart des pays membres des Nations unies.

Citant le ministère russe de la Défense, l'agence TASS a rapporté que le projet devrait être finalisé dans les prochains mois et que l'aqueduc, composé de deux lignes de 200 kilomètres, sera en mesure de transporter 300'000 mètres cubes d'eau par jour.

15h50

Kiev critique la "réticence" occidentale à lui livrer des avions de combat

Le ministre ukrainien de la Défense critique dimanche la "réticence" des Occidentaux à livrer des avions de combat à son pays, de peur d'une escalade du conflit avec la Russie.

Oleksiï Reznikov a assuré, lors d'une conférence de presse, que Kiev l'emporterait de toute façon mais que "cela (…) coûtera plus de vies".

Le ministre a promis par ailleurs des audits internes au sein de son ministère, à la suite du scandale de corruption lié à l'approvisionnement de l'armée.