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Les possibles livraisons de missiles américains à l'Ukraine n'effraient pas Moscou

- Le Kremlin a estimé mercredi que la livraison potentielle de missiles de plus longue portée à l'Ukraine par les Etats-Unis ne changerait "pas le cours des événements" et que la Russie poursuivrait son offensive coûte que coûte.

- Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a confirmé mardi la tenue d'un sommet Ukraine-Union européenne vendredi à Kiev.

- La Russie a revendiqué lundi la prise du village de Blagodatné, au nord de la ville de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, où l'armée russe a intensifié son offensive et progresse lentement depuis plusieurs semaines.

- L'Allemagne et les Etats-Unis n'enverront pas d'avions de combat en Ukraine, alors que la France demeure très prudente, ont déclaré les dirigeants de ces pays ces derniers jours.

- L'Ukraine va recevoir "entre 120 et 140" chars lourds occidentaux, a affirmé mardi le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba. C'est la première fois que Kiev révèle le nombre total de ces chars que ses alliés occidentaux lui ont promis.

Suivi assuré par RTSinfo

11h00

La livraison d'armes de longue-portée à l'Ukraine ne dissuadera pas l'offensive russe

Le Kremlin a estimé que la livraison potentielle de missiles de plus longue portée à l'Ukraine par les Etats-Unis ne changerait "pas le cours des événements" et que la Russie poursuivrait son offensive coûte que coûte.

Les approvisionnements en missile d'une portée de 150 km mèneraient "vers un attisement des tensions, vers une hausse du niveau d'escalade. Nous le voyons, cela impliquerait pour nous des efforts supplémentaires, mais ça ne changera pas le cours des évènements, l'opération militaire spéciale continuera", a dit à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

10h40

Un journaliste russe critique de l'armée condamné par contumace à de la prison

Un journaliste et ex-député russe, Alexandre Nevzorov, a été condamné par contumace à huit ans de détention pour avoir prétendument diffusé de "fausses informations" sur les agissements de l'armée russe en Ukraine.

Dès les premières semaines de son assaut contre l'Ukraine lancé le 24 février 2022, la Russie a mis en place de lourdes peines pour réprimer toute critique de son offensive et de l'armée.

"Alexandre Nevzorov est condamné à une peine de huit ans d'emprisonnement à purger dans une colonie pénitentiaire", a déclaré la juge Evguénia Nikolaeva du tribunal Basmanny de Moscou, selon les agences russes.

Le parquet avait requis neuf ans de prison, tandis que son avocat avait demandé l'acquittement de son client, qui s'est exilé à l'étranger et anime une chaîne YouTube ayant près de deux millions d'abonnés.

Fin mars 2022, le Comité d'enquête, chargé des principales affaires en Russie, avait annoncé l'ouverture d'une enquête contre Alexandre Nevzorov, 64 ans, lui reprochant d'avoir "sciemment publié de fausses informations sur un bombardement délibéré d'une maternité de Marioupol (sud-est de l'Ukraine, n.d.l.r.) par l'armée russe".

08h30

Plus de pétrole russe pour les pays qui appliquent un prix plancher

Le gouvernement russe a interdit aux exportateurs nationaux de pétrole et aux organes de régulation de respecter les plafonds sur les prix imposés par les Occidentaux sur le brut russe, une mesure destinée à renforcer l'interdiction décidée par le Kremlin des livraisons vers les pays concernés.

Fin décembre, le président russe Vladimir Poutine a publié un décret interdisant l'exportation de tout produit pétrolier vers des pays respectant des plafonds sur les prix du pétrole russe, cela pour une durée de cinq mois à compter du 1er février.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Une vue de la raffinerie de pétrole russe Gazpromneft à Moscou. [EPA/Keystone - Maxim Shipenkov]EPA/Keystone - Maxim Shipenkov
La Russie interdit les exportations de pétrole à destination des pays qui plafonnent les prix / La Matinale / 1 min. / le 1 février 2023

07h00

Benjamin Netanyahu dit envisager une aide militaire à l'Ukraine

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit mercredi que son pays envisageait une aide militaire pour l'Ukraine, tout en se proposant comme médiateur dans le conflit entre Kiev et Moscou.

"Eh bien, je suis certainement en train d'examiner la question", a déclaré Benjamin Netanyahu lors d'une interview à la chaîne américaine CNN, qui lui demandait si Israël comptait offrir de l'aide à l'Ukraine, comme son système de défense aérienne Dôme de fer.

Benjamin Netanyahu s'est abstenu jusqu'à présent de prendre fermement parti pour l'Ukraine, soucieux de ménager la Russie qui contrôle l'espace aérien de la Syrie voisine d'Israël et ferme habituellement les yeux sur les opérations de l'Etat hébreu contre l'Iran.

Rôle de médiateur

Le dirigeant a déclaré qu'il lui avait été demandé de jouer un rôle officieux de médiateur après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février de l'an dernier, mais qu'il n'avait pas donné suite car il était alors dans l'opposition.

Il a ajouté qu'il était prêt à intervenir en tant que médiateur si les belligérants et les Etats-Unis le lui demandaient. "Je suis là depuis assez longtemps pour savoir qu'il doit y avoir un bon moment et les bonnes circonstances. Si elles se présentent, je l'envisagerai certainement", a-t-il déclaré.

Il a aussi confirmé que les Etats-Unis avaient transféré vers l'Ukraine des munitions d'artillerie qui étaient auparavant stockées en Israël et a laissé entendre que l'Etat hébreu agissait de son côté pour entraver la production en Iran d'armes pour la Russie.

23h45

Les Etats-Unis pourraient envoyer à l'Ukraine des armes à portée plus longue

Les Etats-Unis préparent une nouvelle aide militaire à destination de l'Ukraine, d'un montant de 2,2 milliards de dollars, qui comprendra pour la première fois des roquettes à longue portée, ont déclaré mardi à Reuters deux représentants américains au fait de la question.

Washington a annoncé la semaine dernière qu'il enverrait à Kiev des chars lourds de combat Abrams, répondant à une demande de longue date des autorités ukrainiennes et mettant fin à des divergences diplomatiques entre alliés occidentaux.

20h30

JO 2024: les pays baltes et la Pologne veulent faire exclure les Russes et les Biélorusses

Les pays baltes et la Pologne ont appuyé mardi la demande de l'Ukraine d'une exclusion totale de tous les athlètes russes et biélorusses des JO de Paris, mettant dans l'embarras le CIO (Comité international olympique), qui travaille à leur réintégration sous bannière neutre.

"La décision d'autoriser Russes et Biélorusses à participer aux prochains Jeux est immorale et erronée", a tweeté le ministre letton des Affaires étrangères Edgars Rinkevics, en marge d'une réunion avec ses homologues polonais, estonien et lituanien.

Par la voix de son président Zorzs Tikmer, le Comité olympique letton a déjà menacé de boycotter les JO: "La Lettonie ne participera pas aux Jeux aux côtés du pays agresseur", a-t-il lancé.

La Lettonie s'est donc alignée sur la position de Kiev, qui a multiplié les condamnations véhémentes depuis que le CIO a proposé mercredi dernier une feuille de route pour organiser le retour des sportifs bannis sous drapeau neutre, à condition qu'ils n'aient "pas activement soutenu la guerre en Ukraine".

"Le CIO est un promoteur de la guerre, du meurtre et de la destruction", a vitupéré sur Twitter, le conseiller de la présidence Mykhaïlo Podoliak.

Le CIO a rejeté "dans les termes les plus forts" la déclaration de Mykhaïlo Podoliak "et d'autres propos diffamatoires".

Mais le front du refus des Russes s'est officiellement élargi ces derniers jours. Les trois pays baltes (Lettonie, Lituanie, Estonie, annexées de force à l'URSS en 1944 et indépendantes seulement depuis son démantèlement en 1990) et la Pologne (soumise à un régime communiste vassal de Moscou jusqu'en 1989) laissent planer la menace d'un boycott en cas de présence de Russes.

19h20

La fin du pacifisme en Europe?

Depuis le début de la guerre en Ukraine, les partisans de la paix se font rares en Europe. A l'exception notable du pape François, peu de personnes manifestent et se font en entendre pour une cessation immédiate des hostilités.

Mais alors, l'agression russe aurait-elle mis fin à l'idée même de pacifisme sur le Vieux Continent? L'émission Forum en a débattu avec Philippe Lamberts, eurodéputé belge pour les Verts, Isabelle Pasquier-Eichenberger, conseillère nationale genevoise et vice-présidente des Verts suisses, Pauline Schneider, secrétaire politique du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), et Dominique Dirlewanger, historien.

>> Un débat à réécouter ici :

Le grand débat - Ukraine: le pacifisme à bout de souffle?
Le grand débat - Ukraine: le pacifisme à bout de souffle? / Forum / 20 min. / le 31 janvier 2023

19h10

Quel risque d'escalade avec les nouvelles livraisons militaires à l'Ukraine?

Le président américain Joe Biden a refusé lundi l'envoi d'avions de combat F-16 à l'Ukraine alors qu'en Europe, certains responsables ont fait part d'une certaine ouverture à cette idée.

Le président français Emmanuel Macron a dit par exemple ne rien exclure, tant que la demande vient de Kiev et qu'elle ne mène pas à l'escalade.

Mais alors, ce risque d'escalade existe-t-il vraiment? Et l'envoi d'avions de chasse pourrait-il le concrétiser? Pour Olivier Schmitt, professeur au Centre d'études sur la Guerre à l'Université du Danemark du Sud, la logique de l'escalade se traduit par le franchissement de divers paliers. Dans le cas précis de l'Ukraine, il estime qu'ils ne seraient pas franchis avec l'envoi d'avions de combat.

"La guerre en Ukraine implique déjà aujourd'hui les domaines aérien, maritime et terrestre, des domaines qu'il faut combiner entre eux. Avec des chars lourds ou des avions de chasse, on reste donc dans la même catégorie de matériel", explique-t-il.

Pour le professeur, le risque d'escalade n'est pas présent ici justement car ce type de matériel est déjà utilisé sur le terrain. Les chars lourds et les avions ayant déjà opéré dans cette guerre, côté ukrainien comme côté russe.

>> L'interview complète d'Olivier Schmitt dans Forum :

Des chars ou des avions pour l'Ukraine, un risque d'escalade? Interview d’Olivier Schmitt
Des chars ou des avions pour l'Ukraine, un risque d'escalade? Interview d’Olivier Schmitt / Forum / 7 min. / le 31 janvier 2023

18h55

Un sommet Ukraine-Union européenne à Kiev vendredi

Le Premier ministre Denys Chmygal a confirmé mardi la tenue d'un sommet Ukraine-Union européenne vendredi à Kiev, soit un jour après des "consultations intergouvernementales" entre Kiev et la Commission européenne qui auront lieu "pour la première fois de notre histoire".

Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal. [AFP - Hennadii Minchenko]

"Le fait que ce sommet se tienne à Kiev est un signal fort adressé tant à nos partenaires qu'à nos ennemis", a déclaré Denys Chmygal lors d'une réunion gouvernementale, disant "attendre du sommet une évaluation intermédiaire positive de nos efforts pour l'intégration européenne".

Ce sont "deux événements extrêmement importants concernant l'intégration européenne de l'Ukraine", a-t-il martelé.

Les pourparlers de jeudi et le sommet de vendredi doivent permettre à "l'Europe de croire en la victoire de l'Ukraine", tout en "soutenant notre mouvement rapide vers l'adhésion à l'UE", a insisté mardi Denys Chmygal.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Un sommet UE-Ukraine se tiendra vendredi à Kiev. [Keystone - Julien Warnand]Keystone - Julien Warnand
Sommet entre l'Union européenne et l'Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 1 février 2023

16h30

Joe Biden va parler avec Volodymyr Zelensky de l'aide militaire supplémentaire

Le président américain Joe Biden a déclaré mardi qu'il "allait parler" à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky des demandes d'aide militaire supplémentaire que ce dernier a formulées.

"Nous allons parler", a-t-il dit à un groupe de journalistes à la Maison Blanche, après avoir été interrogé sur les demandes du président ukrainien, qui réclame notamment des avions de combat et des missiles à longue portée.

15h45

Kiev recevra 12 canons Caesar français de plus

La France va fournir 12 canons Caesar supplémentaires à l'Ukraine pour faire face à l'invasion russe, a annoncé mardi le ministre des Armées Sébastien Lecornu.

"Ils seront financés dans le cadre du fonds de soutien de 200 millions d'euros qui a été ouvert par le Parlement", a précisé Sébastien Lecornu lors d'une conférence de presse à Paris avec son homologue ukrainien, Oleksi Reznikov.

"Si ces 12 Caesar sont possibles, c'est parce que Nexter (leur fabricant, n.d.l.r.) augmente sa capacité de production", a ajouté le ministre des Armées.

Des missions de formation en Pologne

La France a fourni l'an dernier à l'Ukraine, envahie par les forces russes en février 2022, 18 canons Caesar fabriqués par le groupe français.

Sébastien Lecornu a également déclaré que 150 militaires français se rendraient fin février en Pologne pour des missions de formation, avec l'objectif de former 600 soldats ukrainiens par mois. Il a également annoncé l'acquisition auprès de Thales par le fonds de soutien, créé en novembre dernier, d'un radar de détection GM200 pour l'Ukraine.

15h30

L'Ukraine recevra jusqu'à 140 chars lourds occidentaux

L'Ukraine va recevoir "entre 120 et 140" chars lourds occidentaux, a affirmé mardi le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, quelques jours après le feu vert des Occidentaux à de telles livraisons, après de longues tergiversations.

Dans son message transmis sur Facebook, le ministre a rappelé qu'il s'agissait de Leopard 2 de conception allemande, de Challenger 2 britanniques et d'Abrams américains.

C'est la première fois que Kiev révèle le nombre total de ces chars que ses alliés occidentaux lui ont promis.

Un long processus

Le processus de livraison pourrait prendre des mois, selon plusieurs chancelleries, entre les besoins de réparation et de maintenance en amont, en plus de la formation des soldats ukrainiens sur ces modèles qu'ils n'ont encore jamais utilisés sur le terrain.

Outre ces problèmes logistiques, d'autres pays, comme la France, hésitent à ce stade avant d'envoyer leur stock de chars lourds à l'Ukraine, craignant notamment un possible affaiblissement de leurs capacités militaires.

L'Ukraine a déjà reçu ces derniers mois des chars étrangers, notamment plus de 250 versions modernisées du T-72 soviétique de la part de la Pologne, mais jusqu'à présent les Occidentaux s'étaient garder d'envoyer leurs modèles modernes de peur que cela ne provoque une nouvelle escalade russe.

14h45

Moscou pour une participation sans restriction des Russes aux JO

Les sportifs russes doivent pouvoir participer aux Jeux olympiques sans restriction, a affirmé le patron du comité olympique russe, alors que le CIO envisagerait d'organiser le retour des sportifs bannis sous drapeau neutre pour les JO 2024, une position qui a provoqué l'ire de l'Ukraine.

"Les Russes doivent participer exactement dans les mêmes conditions que tous les autres athlètes. Toutes les conditions et critères supplémentaires ne sont pas les bienvenus, en particulier ceux qui ont une composante politique absolument inacceptable pour le Mouvement olympique", a déclaré Stanislav Pozdniakov.

14h00

HRW met en garde l'Ukraine contre l'utilisation de mines antipersonnel

L'ONG Human Rights Watch (HRW) a mis en garde l'Ukraine contre "l'usage apparent" par ses forces armées de mines antipersonnel interdites, lors de la bataille pour libérer Izioum (est), occupée pendant près de six mois par les Russes et reprise par Kiev en septembre.

"L'Ukraine devrait enquêter sur l'usage apparent par son armée de milliers de mines antipersonnel disséminées par des roquettes dans et autour de la ville d'Izioum lorsque les forces russes occupaient la zone", a écrit HRW, tout en rappelant que les forces russes de leur côté ont utilisé des mines antipersonnel dans de nombreuses régions d'Ukraine depuis le début de l'invasion il y a presque un an.

A Izioum, l'ONG a documenté de nombreux cas de "mines papillon", de fabrication soviétique, déployées à partir de tirs de roquettes. Elles ont été trouvées dans neuf zones où se trouvaient des positions russes, suggérant que ces dernières étaient "les cibles".

"Les forces ukrainiennes semblent avoir déployé des mines de façon intensive dans la région d'Izioum, entraînant des victimes civiles et posant un risque continu", a déclaré Steve Goose, directeur du département armes à HRW.

"Les forces russes ont fait un usage répété des mines antipersonnel et commis des atrocités à travers la pays, mais cela ne justifie pas l'utilisation par l'Ukraine de ces armes interdites", a-t-il ajouté.

Les mines papillon, de couleur verte ou marron, sont remplies de 37 grammes de liquide explosif. Elles sont normalement équipées d'un système d'autodestruction après 40 heures, mais le mécanisme est souvent défaillant, rappelle HRW.

13h35

Vladimir Poutine veut des centres d'entraînement communs avec la Biélorussie

Le président russe Vladimir Poutine a demandé à son gouvernement de négocier la création de centres d'entraînement militaire communs avec la Biélorussie, Etat voisin et rare allié à soutenir l'offensive contre l'Ukraine. Les ministres de la Défense et des Affaires étrangères sont chargés de négocier avec Minsk.

Alliée de la Russie, la Biélorussie a servi de base arrière aux troupes russes pour leur offensive contre l'Ukraine depuis le 24 février dernier, mais l'armée de Minsk s'est gardée jusqu'ici d'aller au combat sur le territoire ukrainien.

Mi-octobre, la Biélorussie et la Russie avaient annoncé la création d'une force militaire commune, qui selon Minsk avait une mission purement "défensive".

Les deux pays mènent en permanence des exercices militaires d'ampleur, nourrissant régulièrement les spéculations selon lesquelles, l'armée biélorusse pourra se lancer elle aussi à l'assaut de l'Ukraine.

13h10

Moscou revendique la prise d'un nouveau village près de Bakhmout

La Russie a revendiqué la prise du village de Blagodatné, au nord de la ville de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, où l'armée russe a intensifié son offensive et progresse lentement depuis plusieurs semaines.

Le ministère de la Défense a indiqué dans son communiqué quotidien que "la localité de Blagodatné avait été libérée" après une offensive d'"unités d'assaut de volontaires" appuyées par l'aviation et l'artillerie.

Les volontaires sont l'euphémisme utilisé par l'armée russe s'agissant des groupes paramilitaires, comme Wagner, combattant en Ukraine. D'ailleurs, le patron de Wagner Evguéni Prigojine avait revendiqué la prise du village par ses hommes dès samedi, ce que Kiev avait démenti.

L'armée russe et Wagner tentent depuis l'été de prendre Bakhmout, ville de 70'000 habitants avant le conflit.

Depuis plusieurs semaines, ils ont intensifié leur offensive pour encercler la localité, prenant en janvier la ville de Soledar, au prix de lourdes pertes, et des villages avoisinants.

Une rue déserte dans la région de Bakhmout. [afp - Marek M.Berezowski / Anadolu Agency]

12h45

Pas de discussion en Pologne sur le transfert de F-16 à l'Ukraine

Le sujet du transfert éventuel des avions de combat F-16 de l'armée de l'air polonaise à l'Ukraine ne fait l'objet d'aucune "discussion officielle", a déclaré un vice-ministre de la Défense, au lendemain du refus des Etats-Unis de livrer ces machines à Kiev.

"Pour le moment, il n'y a pas de discussion officielle sur le transfert des F-16" polonais à l'Ukraine, a déclaré Wojciech Skurkiewicz, en ajoutant: "le sujet n'existe pas".

12h15

L'Ukraine domine les candidatures connues au Nobel de la paix

Du chef de l'Otan au président ukrainien, bon nombre des candidatures proposées au Nobel de la paix 2023 avant la date-butoir, ce mardi, sont teintées par la guerre en Ukraine.

Selon les statuts Nobel, la liste des candidatures est tenue secrète pendant au moins 50 ans. Mais les milliers de parrains (parlementaires et ministres de tous les pays, anciens lauréats, certains professeurs d'université...) sont libres de révéler l'identité de leur "poulain".

Le prix 2023 sera annoncé début octobre. Chaque année, plusieurs centaines de noms sont proposés.

Un élu de la droite populiste norvégienne a ainsi laissé entendre qu'il proposerait pour le prix le président ukrainien Volodymyr Zelensky, devenu un symbole de la résistance à l'invasion russe déclenchée le 24 février 2022.

Le même député a aussi soumis le nom de son compatriote Jens Stoltenberg qui, selon lui, "mérite le prix pour son travail exemplaire en tant que secrétaire général de l'Otan dans une période difficile pour l'alliance: l'offensive brutale et non provoquée contre un pays voisin pacifique".

Il a aussi mentionné des opposants au régime russe, tels Alexeï Navalny, militant anti-corruption jeté derrière les barreaux en Russie après y avoir été victime d'une tentative d'empoisonnement, et le journaliste Vladimir Kara-Mourza, emprisonné après avoir lui aussi survécu, dit-il, à deux empoisonnements.

11h30

La guerre en Ukraine et d'autres crises ont accru les besoins financiers d'Helvetas

La guerre en Ukraine, les inondations au Pakistan et la sécheresse en Ethiopie, notamment, ont accru les besoins financiers d'Helvetas. L'organisation suisse d'aide au développement a récolté 45,6 millions de francs de dons cette année-là.

Présente sur tous les terrains où des crises majeures ont secoué le monde en 2022, Helvetas a accru ses projets de développement et humanitaires dans plusieurs régions. L'augmentation des besoins en financement a rencontré un écho sans précédent avec une augmentation des dons récoltés de 18% par rapport à l'année précédente.

Aide d'urgence dans le cadre de la guerre en Ukraine

A la suite du déclenchement de la guerre contre l'Ukraine, Helvetas a apporté une réponse rapide d'abord dans un pays limitrophe, la Moldavie, pour aider les réfugiés au passage de la frontière, puis en soutenant les familles moldaves qui accueillent des Ukrainiens.

En Ukraine même, Helvetas s'est lancé dans de nouveaux projets comme la réparation de maisons endommagées par des bombardements ou l'approvisionnement en eau potable.

09h40

Emmanuel Macron rencontre le ministre de la Défense ukrainien

Emmanuel Macron, qui n'a pas exclu "par principe" la livraison d'avions de chasse à l'Ukraine, va recevoir mardi à l'Elysée le ministre de la Défense ukrainien Oleksiy Reznikov, a annoncé la présidence française.

Il va aussi rencontrer le président de la Rada, le Parlement de l'Ukraine, Rouslan Stefantchouk, qui doit s'exprimer devant l'Assemblée nationale dans l'après-midi, puis mercredi devant les sénateurs.

Le but de cette rencontre est "de réitérer tout son soutien à l'Ukraine dans sa lutte contre l'invasion russe et rappeler la disposition de la France à répondre aux besoins des forces armées ukrainiennes", précise le communiqué.

08h20

Des F-16 en Ukraine pourraient renverser le rapport de force

Après les chars Leopard, des avions de chasse F-16? La semaine dernière, les Pays-Bas se sont dits ouverts à d'éventuelles demandes ukrainiennes pour obtenir ces avions de chasse américains. Si Joe Biden a pour l'heure exclu cette possibilité, le fabricant des F-16 a précisé qu’il pouvait en augmenter la production en cas de demande.

Sur le plan militaire, l’arrivée de ces chasseurs pourrait changer la configuration de la guerre. Petit, polyvalent et pas trop cher, le F-16 possède plusieurs avantages, note Jean-Christophe Noël, ancien pilote de chasse et rédacteur en chef de la revue Vortex, dans La Matinale. "C'est un petit avion de chasse, mais qui a été sans cesse modernisé et qui est très performant. Son rapport coût-qualité est très intéressant et, autre avantage, il y en a beaucoup en Europe."

Ces F-16 pourraient permettre de renverser le rapport de force avec les Russes. "Il faudrait beaucoup de F-16 pour y arriver. Mais l'idée serait de casser la logique actuelle et de permettre aux Ukrainiens de bombarder plus systématiquement les troupes russes et casser la logistique russe", ajoute Jean-Christophe Noël.

Pour cet expert, "on passerait d'une guerre de type Première Guerre mondiale avec surtout des forces terrestres et de l'artillerie qui s'affrontent à une configuration de type Deuxième Guerre mondiale où un des camps pourrait espérer avoir la supériorité aérienne par rapport à l'autre".

Selon Jean-Christophe Noël, il faudrait toutefois former les pilotes pendant huit mois avant qu'ils puissent être actifs. "Si cela devenait concret, il ne se passerait pas grand-chose avant 2024."

A ce stade, on est loin d’une décision, avec quelques déclarations et rien de plus. Jusqu’à présent, les Etats-Unis ont toujours dit qu'ils refusaient de fournir des avions de combat à l’Ukraine tant que le pays est en guerre.

>> L'interview de Jean-Christophe Noël dans La Matinale :

Les Etats-Unis ne donneront pas d'avions de combat F-16 à l'Ukraine, assure Joe Biden. [KEYSTONE - YONHAP]KEYSTONE - YONHAP
Après les chars Leopard, on parle maintenant de livraisons d'avions de combat à l'Ukraine / La Matinale / 2 min. / le 31 janvier 2023

07h30

La Chaîne du Bonheur a récolté 130 millions pour l'Ukraine

La Chaîne du Bonheur a récolté l'an dernier plus de 130 millions de francs pour l'aide en Ukraine et dans les pays voisins. Avec ces dons, elle a financé des projets d'aide de ses organisations partenaires suisses sur place, immédiatement après le début de la guerre le 24 février.

Plus de 11,5 millions de francs ont été utilisés en Suisse, entre autres, pour soutenir les personnes sans abri, les réfugiés de la guerre en Ukraine ainsi que les jeunes et les enfants en détresse.

>> Plus de détails : La Chaîne du Bonheur a récolté 154 millions de francs de dons en 2022

01h30

Les Etats-Unis ne donneront pas d'avions de combat F-16 à l'Ukraine, assure Joe Biden

Joe Biden a opposé lundi un refus catégorique à l'idée d'envoyer à l'Ukraine des avions de combat américains de type F-16.

"Non", a dit le président américain lorsqu'un journaliste l'a interrogé à la Maison Blanche sur la possibilité de fournir les appareils que réclament les dirigeants ukrainiens.

Les Occidentaux viennent de franchir un palier dans l'aide militaire apportée à l'Ukraine, après que l'Allemagne et les Etats-Unis ont annoncé l'envoi de chars.

>> Relire : Les livraisons d'armes à l'Ukraine mettent les stocks américains à rude épreuve

Le président Volodymyr Zelensky réclame une assistance encore plus poussée, passant par la livraison de missiles à longue portée et d'avions de combat.

Le président américain Joe Biden, le 30 janvier 2023, à Baltimore. [KEYSTONE - ANDREW HARNIK]

Berlin a déjà rejeté catégoriquement cette idée, tandis que le président français Emmanuel Macron a estimé prudemment que "par définition, rien (n'était) exclu", tout en assurant que les Ukrainiens ne lui avaient pas fait à ce jour de demande en ce sens.

Alors qu'approche le 24 février, qui marquera un an depuis l'invasion de l'Ukraine, Joe Biden n'a pas voulu dire s'il se rendrait en Europe à cette occasion. Mais il a assuré qu'il irait, sans préciser de date, en Pologne, un pays qui joue un rôle clé dans la réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

"Je vais aller en Pologne, mais je ne sais pas quand", a-t-il dit aux journalistes, en regagnant Washington après un court déplacement dans la ville de Baltimore (Maryland, est).

00h40

La Russie a lancé sa "grande revanche", selon Volodymyr Zelensky

La Russie a lancé sa "grande revanche" pour punir la résistance de l'Ukraine face à son invasion, a déclaré lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, après que l'armée russe a revendiqué des gains dans l'est de l'Ukraine.

"Je crois que la Russie veut vraiment sa grande revanche. Elle l'a déjà commencée", a déclaré le dirigeant à des journalistes depuis la ville portuaire d'Odessa, dans le sud du pays. "Chaque jour, soit ils envoient davantage de soldats, soit nous constatons un nombre accru" de mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner, a-t-il ajouté.

Des soldats ukrainiens évacuent un blessé près de la ligne de front dans la région de Donetsk. [Reuters - Viacheslav Ratynskyi]

00h10

Emmanuel Macron estime que "rien n'est exclu" concernant la livraison d'avions de chasse à l'Ukraine

"Rien n'est interdit par principe", a répondu prudemment Emmanuel Macron, interrogé lundi à La Haye à propos de l'hypothèse d'envoi d'avions de chasse à l'Ukraine pour l'aider à combattre l'invasion russe.

Le président français a souligné des "critères" avant toute décision: une "demande formulée" par l'Ukraine, que cela ne "soit pas 'escalatoire'" et "pas de nature à toucher le sol russe mais bien à aider l'effort de résistance" et que "ça ne vienne pas affaiblir la capacité de l'armée française".

Or, "c'est à l'aune de ces trois critères que nous continuerons de regarder au cas par cas" les livraisons d'équipements militaires, a-t-il ajouté après avoir posé les mêmes critères pour l'éventuel envoi de chars Leclerc.

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a souligné de son côté qu'il n'y avait "pas de tabou, mais que ce serait un grand pas" si des avions de chasse étaient livrés à Kiev.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie