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Boris Johnson affirme que Vladimir Poutine l'a menacé, le Kremlin dénonce un mensonge

Le Kremlin accuse Johnson de mentir en disant que Poutine l'a menacé. [AFP/Sputnik - Sergei Guneeyev/ Isabel Infantes]
Le Kremlin accuse Boris Johnson de mentir en disant que Vladimir Poutine l'a menacé / Le Journal horaire / 32 sec. / le 30 janvier 2023
L'ex-Premier ministre britannique Boris Johnson raconte dans un documentaire de la BBC que le président russe Vladimir Poutine l'a "en quelque sorte, menacé" avant l'invasion de l'Ukraine. Le Kremlin a dénoncé un mensonge de l'ancien dirigeant.

Dans le documentaire de la BBC en trois parties, dont le premier épisode est diffusé lundi soir sur BBC Two, Boris Johnson raconte son "très long" et "extraordinaire" appel avec le président russe après sa visite à Kiev début février dernier.

"A un moment donné, il m'a en quelque sorte menacé et a dit: 'Boris, je ne veux pas vous faire de mal, mais avec un missile, ça prendrait une minute' ou quelque chose comme ça", a affirmé Boris Johnson.

A cette époque, Vladimir Poutine continuait à soutenir qu'il n'avait aucune intention d'envahir son voisin ukrainien, malgré l'afflux massif de militaires russes dans les régions frontalières.

Boris Johnson, lui, raconte qu'il avait averti le président russe des dures sanctions que prendraient les Occidentaux s'il s'engageait dans cette voie. "Je pense que d'après le ton très détendu qu'il prenait, le détachement qu'il semblait avoir, il se jouait de mes tentatives de l'amener à négocier", ajoute l'ex-dirigeant britannique, qui a quitté Downing Street début septembre après une succession de scandales.

"Un mensonge", selon Moscou

Ces déclarations ont vite fait réagir la Russie. "Ce qu'a dit monsieur Johnson, c'est un mensonge. C'est soit un mensonge délibéré, mais alors dans quel but ? Soit c'est un mensonge involontaire, dans la mesure où il n'a pas compris ce que lui disait le président Poutine", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

"Il n'y a eu aucune menace aux missiles. En parlant des enjeux pour la sécurité de la Russie, le président Poutine avait noté qu'en cas d'entrée de l'Ukraine dans l'Otan et la possibilité de déploiement de missiles de l'Alliance ou de missiles américains à nos frontières, cela signifierait qu'un missile pourrait atteindre Moscou en quelques minutes", a expliqué Dmitri Peskov.

"Si ce passage a été mal interprété, alors c'est une situation très embarrassante", a-t-il poursuivi.

agences/lan

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