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La Russie a lancé sa "grande revanche", selon Volodymyr Zelensky

- La Russie a lancé sa "grande revanche" pour punir la résistance de l'Ukraine face à son invasion, a déclaré lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, après que l'armée russe a revendiqué des gains dans l'est de l'Ukraine, leur plus grande avancée depuis des mois. Kiev a rejeté ces déclarations.

- En Ukraine, on redoute que les récoltes de céréales soit catastrophiques cette année. Dans la région de Kherson, les effets de la guerre se sont déjà faits sentir l'an dernier. Et même si Kiev a pu récupérer des terres lors de sa contre-offensive, l'année 2023 sera encore pire, prévient l'association céréalière ukrainienne.

- L'Allemagne et les Etats-Unis n'enverront pas d'avions de combat en Ukraine, ont déclaré les dirigeants des deux pays. Après l'annonce de la livraison de chars lourds, Kiev réclame à l'Occident encore plus d'armement pour contrer l'invasion russe.

- L'ex-Premier ministre britannique Boris Johnson raconte dans un documentaire de la BBC que le président russe Vladimir Poutine l'a "en quelque sorte menacé" avant l'invasion de l'Ukraine. "Un missile, cela prendrait une minute", lui avait-il lancé. Le Kremlin a dénoncé des mensonges.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de mardi

01h30

Les Etats-Unis ne donneront pas d'avions de combat F-16 à l'Ukraine, assure Joe Biden

Joe Biden a opposé lundi un refus catégorique à l'idée d'envoyer à l'Ukraine des avions de combat américains de type F-16.

"Non", a dit le président américain lorsqu'un journaliste l'a interrogé à la Maison Blanche sur la possibilité de fournir les appareils que réclament les dirigeants ukrainiens.

Les Occidentaux viennent de franchir un palier dans l'aide militaire apportée à l'Ukraine, après que l'Allemagne et les Etats-Unis ont annoncé l'envoi de chars.

>> Relire : Les livraisons d'armes à l'Ukraine mettent les stocks américains à rude épreuve

Le président Volodymyr Zelensky réclame une assistance encore plus poussée, passant par la livraison de missiles à longue portée et d'avions de combat.

Le président américain Joe Biden, le 30 janvier 2023, à Baltimore. [KEYSTONE - ANDREW HARNIK]
Le président américain Joe Biden, le 30 janvier 2023, à Baltimore. [KEYSTONE - ANDREW HARNIK]

Berlin a déjà rejeté catégoriquement cette idée, tandis que le président français Emmanuel Macron a estimé prudemment que "par définition, rien (n'était) exclu", tout en assurant que les Ukrainiens ne lui avaient pas fait à ce jour de demande en ce sens.

Alors qu'approche le 24 février, qui marquera un an depuis l'invasion de l'Ukraine, Joe Biden n'a pas voulu dire s'il se rendrait en Europe à cette occasion. Mais il a assuré qu'il irait, sans préciser de date, en Pologne, un pays qui joue un rôle clé dans la réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

"Je vais aller en Pologne, mais je ne sais pas quand", a-t-il dit aux journalistes, en regagnant Washington après un court déplacement dans la ville de Baltimore (Maryland, est).

00h40

La Russie a lancé sa "grande revanche", selon Volodymyr Zelensky

La Russie a lancé sa "grande revanche" pour punir la résistance de l'Ukraine face à son invasion, a déclaré lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, après que l'armée russe a revendiqué des gains dans l'est de l'Ukraine.

"Je crois que la Russie veut vraiment sa grande revanche. Elle l'a déjà commencée", a déclaré le dirigeant à des journalistes depuis la ville portuaire d'Odessa, dans le sud du pays. "Chaque jour, soit ils envoient davantage de soldats, soit nous constatons un nombre accru" de mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner, a-t-il ajouté.

Des soldats ukrainiens évacuent un blessé près de la ligne de front dans la région de Donetsk. [Reuters - Viacheslav Ratynskyi]
Des soldats ukrainiens évacuent un blessé près de la ligne de front dans la région de Donetsk. [Reuters - Viacheslav Ratynskyi]

21h00

La Russie interdit à ses exportateurs de pétrole de respecter les plafonds de prix

Le gouvernement russe a interdit lundi aux exportateurs nationaux de pétrole et aux organes de régulation de respecter les plafonds sur les prix imposés par les Occidentaux sur le brut russe, une mesure destinée à renforcer l'interdiction décidée par le Kremlin des livraisons vers les pays concernés.

>> Relire : Le pétrole russe plafonné à 60 dollars après l'accord du G7 et de l'Australie

Fin décembre, le président russe Vladimir Poutine a publié un décret interdisant l'exportation de tout produit pétrolier vers des pays respectant des plafonds sur les prix du pétrole russe, cela pour une durée de cinq mois à compter du 1er février.

00h10

Emmanuel Macron estime que "rien n'est exclu" concernant la livraison d'avions de chasse à l'Ukraine

"Rien n'est interdit par principe", a répondu prudemment Emmanuel Macron, interrogé lundi à La Haye à propos de l'hypothèse d'envoi d'avions de chasse à l'Ukraine pour l'aider à combattre l'invasion russe.

Le président français a souligné des "critères" avant toute décision: une "demande formulée" par l'Ukraine, que cela ne "soit pas 'escalatoire'" et "pas de nature à toucher le sol russe mais bien à aider l'effort de résistance" et que "ça ne vienne pas affaiblir la capacité de l'armée française".

Or, "c'est à l'aune de ces trois critères que nous continuerons de regarder au cas par cas" les livraisons d'équipements militaires, a-t-il ajouté après avoir posé les mêmes critères pour l'éventuel envoi de chars Leclerc.

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a souligné de son côté qu'il n'y avait "pas de tabou, mais que ce serait un grand pas" si des avions de chasse étaient livrés à Kiev.

19h00

Le PS évolue sur la réexportation d'armes suisses vers l'Ukraine

Le Parti socialiste (PS) a fait voter avec succès, la semaine dernière, une motion permettant aux pays ayant acheté du matériel de guerre suisse de le réexporter vers l'Ukraine. Le Conseil fédéral a pourtant refusé, au nom de la neutralité, les demandes de l'Allemagne, du Danemark et de l'Espagne.

Le texte, accepté par une majorité de membres de la Commission de la politique de sécurité du Conseil national, prévoit qu'une des deux conditions suivantes doit être remplie: que le Conseil de sécurité de l'ONU déclare l'attaque d'un pays comme étant contraire au droit international ou que l'Assemblée générale des Nations unies vote une telle condamnation à la majorité des deux tiers.

>> Relire : La réexportation d'armes vers l'Ukraine doit être autorisée, selon une commission

Le PS est pourtant habituellement contre toute vente d'arme et strict sur les questions militaires. "Nous restons convaincus qu'il faut avoir une pratique très restrictive sur la réexportation des armes", précise Cédric Wermuth, coprésdident du Parti socialiste suisse, lundi dans Forum.

Et d'ajouter: "La droite a voulu profiter de la guerre en Ukraine pour rouvrir le débat, et permettre à l'industrie suisse d'exporter du matériel de guerre vers des dictatures, par exemple. Le PS s'y oppose. C'est la raison pour laquelle, la motion comporte deux conditions."

>> L'interview de Cédric Wermuth, coprésdident du Parti socialiste suisse, dans Forum :

Diversité à la tête des partis socialistes: interview de Cédric Wermuth
Diversité à la tête des partis socialistes: interview de Cédric Wermuth / Forum / 7 min. / le 30 janvier 2023

17h45

La Norvège enverra des chars à l'Ukraine "aussi vite que possible"

La Norvège compte envoyer des chars Leopard 2 à l'Ukraine "aussi vite que possible", a déclaré lundi à l'AFP le ministre norvégien de la Défense Bjørn Arild Gram, laissant entendre que ces livraisons pourraient intervenir fin mars.

La semaine dernière, le pays scandinave avait annoncé son intention de fournir à Kiev un certain nombre de Leopard 2, dont 36 exemplaires sont en service au sein de son armée de Terre.

>> Relire : Feu vert de l'Allemagne à la livraison de chars Leopard à l'Ukraine

"Nous n'avons pas encore déterminé le nombre", a déclaré le ministre de la Défense. "C'est important que cela soit coordonné de manière étroite avec les partenaires, de sorte que cela soit un don qui fasse une différence pour l'Ukraine".

Plusieurs autres pays occidentaux ont exprimé leur intention de fournir rapidement des chars lourds à l'Ukraine, à l'instar du Royaume-Uni qui compte livrer des Challenger fin mars.

17h30

Un accord entre la France et l'Australie va permettre de fournir des obus de 155 mm à l'Ukraine

La France et l'Australie ont passé un accord pour fournir des obus de 155 mm à l'Ukraine pour la soutenir dans sa guerre contre la Russie, ont annoncé lundi les ministres français des Armées Sébastien Lecornu et australien Richard Marles.

"L'idée est d'apporter une aide significative, et un effort qui soit continu dans le temps", a déclaré Sébastien Lecornu, visant des premières livraisons au cours du premier trimestre 2023, mais refusant d'entrer plus avant dans les détails du contrat. Le groupe français Nexter sera à la manoeuvre côté français, tandis que l'Australie sera "en capacité d'amener des poudres", a expliqué le ministre français.

Les obus de 155 mm sont ceux tirés par plusieurs pièces d'artillerie occidentales fournies à l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie, comme les Caesar français, les M777 américains, ou les Panzerhaubitze 2000 allemands.

16h40

L'Ukraine interdit à ses hauts fonctionnaires de partir en vacances à l'étranger

Le gouvernement ukrainien a interdit à ses hauts fonctionnaires et à tous les élus y compris les femmes de partir en vacances à l'étranger pendant le temps de l'invasion russe.

Avec cette nouvelle résolution, les hauts fonctionnaires ne pourront partir en vacances à l'étranger uniquement s'ils rendent visite à leurs enfants, ou encore en cas de traitement médical ou bien lors du décès d'un proche.

Juste après le début de l'invasion russe lancée en février 2022, l'Ukraine a interdit aux hommes en âge de combattre (de 18 à 60 ans) de se rendre à l'étranger sauf en cas de rares exceptions nécessitant pour les responsables publics l'autorisation de leurs supérieurs.

La députée Iryna Guerachtchenko a dénoncé sur Facebook une "décision populiste" ayant, selon elle, des "signes de discrimination à l'égard des milliers d'Ukrainiennes et leurs enfants", alors que le pays compte 15'000 femmes élues locales.

"Le pouvoir a d'abord appelé tous ceux qui peuvent à partir pour l'hiver avec leurs enfants et maintenant c'est l'interdiction de sortir", a-t-elle déploré. "Dans les conditions de la guerre, il est important de préserver la santé psychologique des femmes et de leurs enfants", a-t-elle fait valoir.

La résolution du gouvernement a été adoptée après des révélations de presse selon lesquelles un procureur général adjoint était récemment parti en vacances à Marbella, une célèbre station balnéaire espagnole. Oleksiï Symonenko a été limogé de son poste le 25 janvier, dans le cadre d'une série de renvois initiés par le président Volodymyr Zelensky à la suite d'une affaire de corruption concernant des approvisionnements de l'armée.

>> Relire : Démissions en chaîne à la tête de l'Ukraine après un scandale de corruption

16h10

La Chine rejette les accusations américaines de soutien à la Russie

Lors d'un briefing à la Maison Blanche, le 24 janvier, la porte-parole du gouvernement américain a répondu à une question sur des entreprises chinoises suspectées d'envoyer une aide non létale à la Russie. Elle a affirmé que "les Etats-Unis allaient continuer à communiquer à la Chine les implications d'un soutien matériel (militaire) à la Russie".

Pékin a répondu lundi. La Chine "ne mettra jamais de l'huile sur le feu, et encore moins n'exploitera la crise", a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, ajoutant que "les Etats-Unis sont à l'origine de la crise ukrainienne et sont le principal facteur qui l'alimente".

"Nous rejetons ce chantage sans fondement et nous ne resterons pas les bras croisés lorsque les Etats-Unis porteront atteinte aux droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises."

15h33

Le budget de la défense polonais atteindra 4% du PIB

En Pologne, pays de l'Otan et voisin de l'Ukraine en guerre avec la Russie, le budget pour 2023 de la défense nationale atteindra 4% du PIB, a annoncé lundi le Premier ministre Mateusz Morawiecki.

"La guerre en Ukraine fait que nous devons nous armer encore plus vite. Pour cette raison, nous ferons un effort sans précédent: 4% du PIB pour l'armée polonaise", a-t-il déclaré aux journalistes sur une base militaire à Siedlce (Est).

Niveau élevé

"Ce sera probablement le niveau des dépenses militaires le plus élevé parmi tous les pays de l'Otan", a ajouté le chef du gouvernement, sans préciser la source exacte des dépenses supplémentaires.

Selon un rapport de l'Otan, la Pologne a consacré à la défense l'an dernier plus de 2,4% de son PIB, ce qui la place en troisième position au sein de l'Alliance, juste derrière la Grèce (3,76% du PIB) et les Etats-Unis (3,47%).

15h00

Adhésion à l'Otan: la Finlande veut adhérer avec la Suède et reste froide aux ouvertures d'Erdogan

Malgré les tensions diplomatiques entre la Suède et la Turquie, la Finlande assure ne pas souhaiter entrer dans l'Otan sans la Suède. "Notre grand souhait a été et est toujours d'adhérer avec la Suède", a affirmé le ministre des Affaires étrangères Pekka Haavisto, assurant que la position finlandaise était "inchangée".

"Je vois toujours le sommet de l'Oran à Vilnius (le 11-12 juillet, n.d.l.r.) comme une étape importante, où j'espère voir au plus tard nos deux pays membres de l'Otan, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

La Turquie bloque, depuis leur annonce en mai dernier, les candidatures historiques des deux pays nordiques pour rejoindre l'alliance occidentale, conséquence directe de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

De gauche à droite: le ministre finnois des Affaire étrangères, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg et la ministre suédoise des Affaire étrangères Ann Linde, le 24 janvier 2022. [AP Photo - Olivier Matthys]
De gauche à droite: le ministre finnois des Affaire étrangères, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg et la ministre suédoise des Affaire étrangères Ann Linde, le 24 janvier 2022. [AP Photo - Olivier Matthys]

Son président Recep Tayyip Erdogan a laissé entendre pour la première fois dimanche que la Turquie pourrait approuver la candidature de la Finlande à l'Otan (voir le traitement dimanche à 21h00), sans faire de même pour la Suède, accusée de nuire aux intérêts turcs.

"Si nécessaire, nous pouvons donner un message différent concernant la Finlande. La Suède sera choquée lorsque nous donnerons un message différent sur la Finlande", a affirmé le chef de l'Etat turc.

Ces déclarations "montrent qu'il y a une volonté de la Turquie d'avancer rapidement sur le processus d'adhésion à l'Otan si nécessaire" concernant la candidature finlandaise, a souligné Pekka Haavisto. Mais après des contacts depuis dimanche avec ses homologues suédois et turc, il a réaffirmé le souhait que la Turquie ratifie les deux candidatures "ensemble".

13h15

L'Ukraine réfute l'avancée de l'armée russe à Vougledar

L'Ukraine a démenti que les troupes russes progressaient, comme l'affirme Moscou, près de la ville de Vougledar, nouveau point chaud du front dans l'est de l'Ukraine où les combats s'intensifient ces derniers temps.

Un porte-parole de l'armée ukrainienne en charge de cette zone a assuré que les attaques russes dans la zone avaient échoué. Selon lui, les forces ukrainiennes ont pu repousser les Russes à l'aide d'"armes à feu et de l'artillerie".

"L'ennemi n'a pas enregistré de succès et s'est replié. Nous n'avons pas perdu nos positions", a-t-il soutenu.

12h25

La Russie revendique des victoires dans l'est de l'Ukraine

Les forces russes ont déclaré avoir gagné progressivement du terrain dans l'est de l'Ukraine, leur plus grande avancée depuis des mois, après des combats acharnés qui, selon Kiev, montrent le mépris de Moscou pour la vie de ses propres troupes.

L'administrateur des parties de la province de Donetsk sous contrôle russe, Denis Pouchiline, a affirmé que les troupes avaient réussi à s'implanter à Vougledar, une ville minière dont les ruines servent de bastion ukrainien depuis le début de la guerre.

Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner avait déclaré la veille que ses combattants avaient pris le contrôle de Blahodatne, un village situé juste au nord de Bakhmout, une ville visée par des attaques russes incessantes depuis des mois.

11h35

Le Kremlin dément que Vladimir Poutine ait menacé Boris Johnson

Le Kremlin a accusé l'ex-Premier ministre britannique Boris Johnson de mentir après qu'il ait affirmé dans un documentaire de la BBC que le président russe Vladimir Poutine l'a menacé d'utiliser des missiles peu avant l'offensive en Ukraine.

"Ce qu'a dit monsieur Johnson est un mensonge. C'est soit un mensonge délibéré, mais alors dans quel but? Soit c'est un mensonge involontaire, dans la mesure où il n'a pas compris ce que lui disait le président Poutine", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

"Il n'y a eu aucune menace aux missiles. En parlant des enjeux pour la sécurité de la Russie, le président Poutine avait noté qu'en cas d'entrée de l'Ukraine dans l'Otan et la possibilité de déploiement de missiles de l'Alliance ou de missiles américains à nos frontières, cela signifierait qu'un missile pourrait atteindre Moscou en quelques minutes", a expliqué Dmitri Peskov.

"Si ce passage a été mal interprété, alors c'est une situation très embarrassante", a-t-il poursuivi.

>> Lire aussi : Boris Johnson affirme que Vladimir Poutine l'a menacé, le Kremlin dénonce un mensonge

10h50

L'Europe devra juger la Russie et reconstruire l'Ukraine après la guerre, expose Damien Cottier

Le conseiller national Damien Cottier a évoqué devant l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe le rôle qu'auront à jouer l'Occident, et l'Europe en particulier, quand la guerre en Ukraine sera terminée, notamment en matière de justice et de reconstruction.

De retour d'Ukraine au sein d'une délégation de la Commission des questions juridiques et des droits de l'homme de l'institution strasbourgeoise dont il est membre, le libéral-radical neuchâtelois évoque les pistes qu'il a présentées dans une interview au quotidien Le Temps.

Damien Cottier, conseiller national et membre d'une délégation de la Commission des questions juridiques et des droits de l'homme du Conseil de l'Europe. [Keystone - Anthony Anex]
Damien Cottier, conseiller national et membre d'une délégation de la Commission des questions juridiques et des droits de l'homme du Conseil de l'Europe. [Keystone - Anthony Anex]

"Les Conventions de Genève sont foulées aux pieds tous les jours", affirme celui qui préside aussi le groupe libéral-radical aux Chambres fédérales. Il y a déjà plus de 80'000 dénonciations auprès du procureur général ukrainien, précise Damien Cottier.

Pour ces crimes, l’Ukraine est compétente et le Conseil de l'Europe aura certainement un rôle à jouer en l'aidant sur cette voie car Kiev n'arrivera pas à tout faire seul, dit-il au Temps.

Les plus graves violations seront traitées par la Cour pénale internationale (CPI) dont il faudra aussi renforcer les moyens au vu de la tâche monumentale qui l'attend. Mais la CPI ne couvre pas le crime d'agression qui contient en lui les maux accumulés de tous les autres: crimes de guerre, contre l'humanité voire de génocide. Pour ce faire, il faut un nouvel organe, un Tribunal international spécial.

>> Lire aussi : Damien Cottier sur l'Ukraine: "Si on ne juge pas la notion de crime d'agression, on ne fait que la moitié du travail"

10h30

L'armée russe progresse à Vougledar, assure un chef prorusse

Les troupes russes progressent près de la ville de Vougledar, nouveau point chaud du front dans l'est de l'Ukraine où Moscou a intensifié son offensive, a assuré le chef des séparatistes prorusses de Donetsk, Denis Pouchiline.

"Nos unités continuent d'avancer (...) Des unités se sont établies dans l'est de Vougledar et le travail se poursuit dans les environs", a indiqué Denis Pouchiline, cité par les agences de presse russes.

Selon lui, l'armée ukrainienne "a eu le temps de se retrancher" dans ce secteur qui compte "un grand nombre de sites industriels et de bâtiments en hauteur", ce qui facilite les opérations défensives.

Vougledar, ville minière qui comptait 15'000 habitants avant l'offensive russe, est située 150 kilomètres au sud de Bakhmout, autre point chaud du front oriental que l'armée russe cherche à prendre depuis plus de six mois au prix de lourdes pertes.

09h45

Kiev accuse le CIO d'être un "promoteur de la guerre" en Ukraine

La présidence ukrainienne a monté le ton contre le Comité international olympique (CIO), l'accusant d'être "un promoteur de la guerre" car il examine la possibilité d'autoriser la participation d'athlètes russes sous bannière neutre aux Jeux olympiques de 2024.

"Le CIO regarde avec plaisir la Russie détruire l'Ukraine et offre ensuite à la Russie une plateforme pour promouvoir le génocide" des Ukrainiens, a lancé sur Twitter le conseiller de la présidence Mykhaïlo Podoliak, visant personnellement Thomas Bach, le patron allemand du Comité.

"Il est évident que l'argent qui achète l'hypocrisie olympique n'a pas l'odeur du sang de l'Ukraine. N'est-ce pas, M. Bach?", a-t-il aussi lâché.

08h10

Le secteur agricole de Kherson ravagé par la guerre

Dans la région de Kherson, les récoltes ont déjà souffert des effets de la guerre l'an dernier. Même si Kiev a pu récupérer des terres lors de sa contre-offensive, l'année 2023 sera encore pire, prévient l'association céréalière ukrainienne.

"Durant l'occupation russe, les soldats ont placé leurs armements dans nos champs. Il y avait des lance-roquettes, des tanks... Nous ne pouvions plus accéder à nos terres", explique Vitaly, un paysan ukrainien, dans La Matinale de la RTS.

Aujourd'hui, même si les Russes ont été chassés de ses champs, ces derniers sont infestés de mines. "Je ne pourrai rien récolter cette année non plus. Nous avons perdu deux années", se désole-t-il.

>> Le reportage de La Matinale :

Un soldat ukrainien cherche des mines sur le terrain d'un village récemment libéré à la périphérie de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, mercredi 16 novembre 2022 (image d'illustration). [KEYSTONE - Bernat Armangue / AP Photo]KEYSTONE - Bernat Armangue / AP Photo
Reportage auprès d'un paysan ukrainien qui ne peut plus travailler ses champs minés par les Russes / La Matinale / 2 min. / le 30 janvier 2023

07h15

La Roumanie attire de nombreuses sociétés quittant l'Ukraine ou la Russie

La guerre en Ukraine a poussé de nombreuses d'entreprises installées en Russie et en Ukraine à chercher de nouveaux débouchés pour leurs investissements, notamment dans les pays voisins, la Pologne, les pays baltes et la Roumanie.

Malgré sa proximité avec le conflit, la Roumanie se positionne aujourd'hui comme un havre de paix. Securisé par son appartenance à l'Otan et à l'Union européenne, ce pays attire de plus en plus de sociétés quittant la Russie et l'Ukraine en raison de la guerre. En 2022, il a amassé dix milliards d'euros d'investissements étrangers.

"La Roumanie sert, comme d'autres pays, provisoirement de tampon pour les activités qui étaient en Ukraine", affirme Guillaume Macczak, associé chez Ernst & Young Roumanie, chargé de l’étude sur l'attractivité de la Roumanie pour les investisseurs étrangers, lundi dans La Matinale de la RTS.

>> Les précisions de La Matinale :

Une vue aérienne sur Bucarest. [AFP - Bibikow Walter / Hemis.fr]AFP - Bibikow Walter / Hemis.fr
La Roumanie attire de nombreuses entreprises qui quittent l'Ukraine ou la Russie / La Matinale / 2 min. / le 30 janvier 2023

04h15

Jens Stoltenberg demande à Séoul d'amplifier son aide à l'Ukraine

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a exhorté la Corée du Sud à renforcer son aide militaire à l'Ukraine, citant l'exemple de pays ayant, depuis le début de la guerre, changé leur politique qui consistait par tradition à ne pas fournir d'armes à d'autres pays en conflit.

En visite à Séoul en entame d'une tournée en Asie durant laquelle il se rendra aussi au Japon avec l'objectif de renforcer les liens entre ces pays et l'Alliance transatlantique, Jens Stoltenberg a souligné auprès de hauts représentants sud-coréens que les événements en Europe et en Amérique du Nord étaient interconnectés avec d'autres régions.

L'Otan, a-t-il dit lors d'un discours devant l'Institut Chey, veut répondre aux menaces mondiales en renforçant notamment ses partenariats en Asie, sur fond de guerre en Ukraine et de concurrence accrue avec la Chine.

S'il a remercié la Corée du Sud pour son aide non létale à l'Ukraine, Jens Stoltenberg a demandé à Séoul d'en faire davantage, mettant en exergue que Kiev avait un "besoin urgent" de munitions.

03h15

La guerre en Ukraine ne se transformera pas en conflit entre la Russie et l'Otan, assure Olaf Scholz

Le chancelier allemand Olaf Scholz a réaffirmé que son pays ne permettra pas que la guerre en Ukraine se transforme en conflit entre la Russie et l'Otan. "Nous l'empêcherons par tous nos efforts", a-t-il lâché après avoir rencontré le président chilien.

"Nous avons contribué à ce qu'il n'y ait pas d'escalade du conflit, car cela aurait de graves conséquences pour le monde entier. Cela conduirait, par exemple, à une guerre entre la Russie et les pays de l'Otan. Cela n'arrivera pas (...) nous avons réussi jusqu'à présent et nous continuerons à le faire", a déclaré le chef du gouvernement allemand.

"Il s'agit de soutenir l'Ukraine. Il s'agit d'avoir un débat sérieux pour prendre les décisions qui doivent être prises et cela ne devrait pas être une compétition (pour savoir, n.d.l.r.) qui envoie le plus d'armes", a-t-il fait valoir.

02h15

Berlin n'enverra pas d'avions de combat en Ukraine, affirme le chancelier allemand

L'Allemagne n'enverra pas d'avions de combat en Ukraine, a affirmé le chancelier allemand Olaf Scholz. Cela alors que Kiev réclame à l'Occident encore plus d'armement pour contrer l'invasion russe.

Interrogé dans le Tagesspiegel sur sa réaction à une demande de Kiev de recevoir des avions de combat, Olaf Scholz botte en touche: "La question des avions de combat ne se pose même pas. Je ne peux que déconseiller d'entrer dans une guerre d'enchères constante quand il s'agit de systèmes d'armes".

"Si dès qu'une décision (sur les chars) est prise, un nouveau débat débute en Allemagne" sur autre chose, "cela n'est pas sérieux et sape la confiance des citoyens dans les décisions du gouvernement", a-t-il ajouté.

La décision d'envoyer des chars allemands en Ukraine a été accompagnée par un choix similaire des Etats-Unis de fournir à l'armée ukrainienne des blindés Abrams de fabrication américaine.

01h30

Révélations explosives de Boris Johnson au sujet de Vladimir Poutine

L'ex-Premier ministre britannique Boris Johnson raconte dans un documentaire de la BBC que le président russe Vladimir Poutine l'a "en quelque sorte menacé" avant l'invasion de l'Ukraine. "Un missile, cela prendrait une minute", lui avait-il lancé.

Dans ce documentaire en trois parties, dont le premier épisode est diffusé lundi soir sur BBC Two, l'ancien chef du gouvernement britannique raconte son "très long" et "extraordinaire" appel avec le président russe après sa visite à Kiev au début février 2022.

A cette époque, Vladimir Poutine continuait à soutenir qu'il n'avait aucune intention d'envahir son voisin ukrainien, malgré l'afflux massif de militaires russes dans les régions frontalières.

Boris Johnson, lui, raconte qu'il avait averti le président russe des dures sanctions que prendraient les Occidentaux s'il s'engageait dans cette voie. "Il a dit: 'Boris, vous dites que l'Ukraine ne va pas rejoindre l'OTAN de sitôt (...) Qu'est-ce que vous entendez par 'pas de sitôt'?'", raconte Boris Johnson.

Zelensky enragé

"Eh bien, elle ne va pas rejoindre l'Otant dans un avenir proche, vous le savez parfaitement", poursuit l'ex-dirigeant britannique, soutien de la première heure des Ukrainiens. "A un moment donné, il m'a, en quelque sorte, menacé et a dit: 'Boris, je ne veux pas vous faire de mal, mais avec un missile, cela prendrait une minute' ou quelque chose comme cela", poursuit Boris Johnson.

"Je pense que d'après le ton très détendu qu'il prenait, le détachement qu'il semblait avoir, il se jouait de mes tentatives de l'amener à négocier", ajoute l'ex-dirigeant britannique, qui a quitté Downing Street au début septembre après une succession de scandales.

Dans le documentaire, le président ukrainien Volodymyr Zelensky raconte quant à lui comment il en est venu à enrager contre l'attitude des Occidentaux à l'époque: "Si vous savez que demain la Russie va envahir l'Ukraine, pourquoi donc est-ce que vous ne me donnez pas aujourd'hui de quoi l'arrêter? Si vous ne pouvez pas, alors arrêtez-le vous-mêmes."

>> En lire plus : Boris Johnson affirme que Vladimir Poutine l'a menacé, le Kremlin dénonce un mensonge

00h00

Le suivi de la journée de lundi

22h00

Le président élu tchèque s'entretient avec Volodymyr Zelensky

Petr Pavel, qui a remporté samedi l'élection présidentielle en République tchèque, s'est entretenu dès dimanche avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et planifie un entretien lundi avec la présidente de Taïwan, selon son équipe, se démarquant ainsi du président sortant.

Petr Pavel, un ancien général et ancien chef du comité militaire de l'Otan, partisan de l'aide militaire à l'Ukraine, a battu samedi l'ancien Premier ministre Andrej Babis.

Il doit prêter serment le 9 mars et succéder à Milos Zeman, un homme politique controversé qui a entretenu des liens étroits avec Vladimir Poutine et Xi Jinping, avant de faire volte-face en ce qui concerne la Russie lorsque celle-ci a envahi l'Ukraine en février 2022.

21h00

La Turquie pourrait approuver la candidature de la Finlande à l'Otan

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a laissé entendre dimanche que la Turquie pourrait approuver la candidature de la Finlande à l'Otan, sans faire de même pour la Suède.

"Si nécessaire, nous pouvons donner un message différent concernant la Finlande. La Suède sera choquée lorsque nous donnerons un message différent sur la Finlande", a affirmé le chef de l'Etat turc en réponse à une question sur la candidature de deux pays nordiques à l'Otan lors d'une rencontre télévisée avec des jeunes.

Ankara laisse ainsi pour la première fois entendre être prêt à traiter la candidature de la Finlande séparément de celle de la Suède.

Rencontre annulée

La Turquie avait donné un coup d'arrêt mardi à l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan, en reportant sine die une rencontre tripartite initialement prévue début février et destinée à lever les objections d'Ankara à leur candidature.

Le président turc avait prévenu lundi que la Suède, déjà accusée par la Turquie d'héberger des "terroristes" kurdes, ne pouvait plus compter sur le "soutien" d'Ankara, après qu'un militant d'extrême droite a brûlé un exemplaire du Coran à Stockholm.

19h10

Exportations d'armes: neutralité à géométrie variable dans l'Histoire de la Suisse

Le débat sur la réexportation d'armements vers l'Ukraine fait rage au Parlement fédéral. Livrer des munitions à un pays en guerre, même agressé, serait contraire à la neutralité suisse.

Et pourtant, au fil de l'Histoire helvétique, ce concept de neutralité n'a pas toujours été le même.

>> L'interview dans Forum de Marc Perrenoud, historien spécialiste des exportations d'armes durant la Seconde Guerre mondiale :

Des munitions dans une fabrique suisse. [Keystone - Alessandro della Valle]Keystone - Alessandro della Valle
La neutralité suisse variable face à la livraison d'armes: interview de Marc Perrenoud / Forum / 7 min. / le 29 janvier 2023

18h30

Des bombardements russes font trois morts à Kherson

Des bombardements russes sur des quartiers résidentiels de la ville ukrainienne de Kherson (sud) ont fait au moins trois morts dimanche, ont indiqué les autorités locales.

Dans une zone sous contrôle russe de la région voisine de Zaporijjia, également dans le sud du pays, les autorités installées par Moscou ont indiqué de leur côté que quatre personnes avaient été tuées par une frappe ukrainienne sur un pont de chemin de fer.

Le front dans le sud de l'Ukraine, où l'armée russe a dû abandonner Kherson en novembre, a été dernièrement beaucoup plus calme que celui de l'est du pays où se déroulent des combats acharnés, mais les bombardements de part et d'autre n'ont jamais cessé et les combats ont repris cette semaine dans la région de Zaporijjia.

"L'artillerie ennemie a frappé les zones résidentielles de la ville", a indiqué sur les réseaux sociaux l'administration régionale.

Elle a ajouté qu'un hôpital, une école, une station de bus, une poste, une banque et des immeubles d'habitation avaient été touchés.

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Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie