Le président américain Joe Biden a déclaré jeudi que la menace de son homologue russe Vladimir Poutine de recourir à l'arme nucléaire représentait le plus grand risque en la matière depuis la crise des missiles de Cuba dans les années 1960, même si la Maison Blanche répète ne disposer d'aucun élément indiquant que la Russie se prépare à utiliser l'arme nucléaire.
"Pour la première fois depuis la crise des missiles de Cuba, nous avons une menace directe d'utiliser des armes nucléaires, si les choses continuent sur ce chemin-là", a dit le président américain lors d'un événement organisé à New York avec des donateurs du Parti démocrate.
"Nous n'avons pas fait face à l'hypothèse d'une apocalypse depuis Kennedy et la crise des missiles cubains", a ajouté Joe Biden en référence aux fortes tensions entre les Etats-Unis de son prédécesseur John Kennedy et l'Union soviétique en 1962 à propos de la présence de missiles soviétiques à Cuba.
Le cargo soviétique Bonronec navigue vers l'est en s'éloignant de La Havane le 9 novembre 1962. La photo montre un gros plan d'objets cylindriques enveloppés sur le pont arrière, qui semblent être des lanceurs de missiles mobiles. [BOB SCHUTZ - AP PHOTO]
Vladimir Poutine a fait une allusion à la bombe atomique dans un discours télévisé le 21 septembre. Il s'était dit prêt à utiliser "tous les moyens" dans son arsenal face à l'Occident, qu'il a accusé de vouloir "détruire" la Russie. "Ce n'est pas du bluff", avait-il assuré.
Selon les experts, de telles attaques emploieraient probablement des armes nucléaires tactiques, plus petites en charge explosive qu'une arme nucléaire stratégique. Mais Joe Biden a prévenu que même une frappe nucléaire tactique risquerait de déclencher une conflagration plus large.