Banniere ukraine 6 octobre [Keystone]
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L'Ukraine a repris 500km2 dans la région de Kherson en moins d'une semaine

- Le président américain Joe Biden a déclaré jeudi que la menace de son homologue russe Vladimir Poutine de recourir à l'arme nucléaire représentait le plus grand risque en la matière depuis la crise des missiles de Cuba dans les années 1960, évoquant l'hypothèse d'une "apocalypse" nucléaire.

- L'Ukraine a indiqué jeudi avoir repris en moins d'une semaine plus de 500 km2 de territoires occupés par la Russie dans le sud du pays, dans la région de Kherson.

- Les troupes de Kiev avaient revendiqué  mercredi de nouveaux gains dans l'est et le sud. La quasi-totalité de la région de Kharkiv (nord-est) apparaît désormais sous contrôle ukrainien, ouvrant la voie vers celle de Lougansk, bastion des séparatistes installés par Moscou depuis 2014.

- Les revers concédés par les forces russes face à la contre-offensive ukrainienne provoquent des grincements de dents à Moscou. Des voix s’élèvent pour contester la gestion de l’opération spéciale par l’état-major.

- Malgré les succès sur le terrain, le moral n'est pas toujours au beau fixe pour les soldats ukrainiens. Agathe Mahuet, envoyée spéciale de Radio France, a pu s'entretenir pour la RTS avec un soldat en permission pour soigner une blessure à la cuisse. "Je vois tout le monde se réjouir de la contre-offensive, mais les pertes sont lourdes", note-t-il.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de vendredi

23h35

Les dirigeants de 44 pays d'Europe réunis à Prague

La "Communauté politique européenne" (CPE) est née: les dirigeants de l'Union européenne et de dix-sept pays voisins, du Royaume-Uni à la Turquie, se sont réunis jeudi à Prague pour débattre sécurité et crise énergétique, un sommet symbolique destiné également à souligner l'isolement de la Russie depuis l'invasion de l'Ukraine.

"C'est une très vieille idée qui est peut-être en train de devenir une réalité", s'est félicité le président français Emmanuel Macron, qui avait lancé le projet en mai.

Quarante-quatre chefs d'Etat étaient réunis à Prague. [Reuters - David W Cerny]
Quarante-quatre chefs d'Etat étaient réunis à Prague. [Reuters - David W Cerny]

"La Russie de Poutine n'a pas de place"

"Cette réunion est une tentative de trouver un nouvel ordre sans la Russie. Cela ne signifie pas que nous voulons exclure la Russie pour toujours, mais cette Russie, la Russie de Poutine, n'a pas de place", a déclaré le porte-parole de la diplomatie européenne Josep Borrell en prélude à cette réunion inaugurale.

"Le signal que nous voulons envoyer est que, malheureusement, nous ne pouvons pas construire un ordre sécuritaire avec la Russie. La Russie est isolée. Vous n'avez pas de siège, tous les autres sont ici", a ajouté le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité.

Ignazio Cassis présent

Le président de la Confédération Ignazio Cassis a pris part à un groupe de discussion consacré à l'économie, à l'énergie et au climat, qu'il co-animait de concert avec le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. Après la rencontre, il a déclaré que le "changement d'époque" dont on parle beaucoup aujourd'hui n'était pas qu'une formule creuse.

Ignazio Cassis salue Recep Tayyip Erdogan à Prague. [AFP/Anadolu Agency - Turkish Presidency]
Ignazio Cassis salue Recep Tayyip Erdogan à Prague. [AFP/Anadolu Agency - Turkish Presidency]

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est lui adressé aux participants par lien vidéo, les exhortant à transformer cette nouvelle organisation en "communauté européenne de paix".

La guerre en Ukraine devrait rester l'un des principaux sujets à l'ordre du jour lors de la prochaine réunion de cette CPE encore embryonnaire, probablement en Moldavie.

23h20

La France envisage l'envoi de nouveaux canons Caesar à l'Ukraine

La France envisage l'envoi de nouveaux canons Caesar, pièce maîtresse de l'artillerie française, à l'Ukraine qui tente depuis plus de sept mois de repousser l'armée russe hors de son territoire, a annoncé jeudi le président Emmanuel Macron.

Depuis le début du conflit, la France a fourni 18 canons Caesar de 155 mm d'une portée de 40 km, montés sur camion, des missiles antichar et anti-aérien, des véhicules de l'avant-blindé (VAB), du carburant, des équipements individuels et une quinzaine de canons tractés TRF1 de 155 mm.

Six à douze pièces

Selon une source proche du dossier, Paris envisage désormais de fournir à Kiev 6 à 12 canons Caesar supplémentaires prélevés sur une commande destinée au Danemark. La France étudie également la possibilité de livrer à Kiev 20 véhicules blindés Bastion.

Les Vingt-Sept "discuteront de ces sujets, sur quelques mécanismes" vendredi lors d'un sommet informel de l'UE à Prague (lire brève suivante), a indiqué le président français, ajoutant qu'il y reviendrait plus en détails lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion.

Des artilleurs ukrainiens de la Force opérationnelle interarmées utilisant des CAESAR fournis par la France en 2022. [CC BY 4.0 - Ministry of Defence of Ukraine]
Des artilleurs ukrainiens de la Force opérationnelle interarmées utilisant des CAESAR fournis par la France en 2022. [CC BY 4.0 - Ministry of Defence of Ukraine]

23h10

Deux Russes arrivés par la mer en Alaska réclament l'asile aux Etats-Unis

Deux Russes sont arrivés par la mer en Alaska mardi et réclament l'asile aux Etats-Unis, ont confirmé jeudi plusieurs responsables de cette région arctique toute proche de la Russie, quelques semaines après la "mobilisation partielle" ordonnée par Vladimir Poutine pour poursuivre la guerre en Ukraine.

Ils sont arrivés dans un petit bateau sur une plage près de Gambell, un village de l'île américaine Saint-Laurent située dans la mer de Bering, à environ 65 kilomètres des côtes russes, ont précisé les sénateurs de l'Alaska Lisa Murkowski et Dan Sullivan dans un communiqué commun.

21h10

Un discours de Volodymyr Zelensky évoquant des "frappes préventives" de l'Otan fait polémique

Moscou a fustigé jeudi des déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a évoqué des "frappes préventives" de l'Otan contre la Russie, Kiev précisant ensuite que le président ukrainien parlait en fait de sanctions préventives et non de frappes.

"Que doit faire l'Otan? Eliminer la possibilité que la Russie utilise des armes nucléaires. Mais surtout, je lance à nouveau un appel à la communauté internationale, comme avant le 24 février: des frappes préventives, pour qu'ils sachent ce qui leur arrivera s'ils les utilisent", a déclaré le dirigeant ukrainien, qui veut que l'Otan "revoie sa façon de faire pression".

"Des telles déclarations ne sont rien d'autre qu'un appel à débuter une nouvelle guerre mondiale avec des conséquences monstrueuses et imprévisibles", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. Il a appelé les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Union européenne à réagir à ces propos, jugeant que ces pays dirigeaient "de facto" les actions de Kiev. La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a de son côté accusé l'Occident "d'attiser une guerre nucléaire".

L'Ukraine plaide le malentendu

Après ces déclarations, le porte-parole de Volodymyr Zelensky a expliqué que ces propos avaient en réalité trait à des sanctions préventives qui auraient pu être prises à l'encontre de Moscou avant l'offensive du 24 février, et non à des frappes militaires préventives.

"Le président a parlé de la période d'avant le 24 février. Il aurait fallu alors prendre des mesures préventives pour ne pas permettre à la Russie de déclencher la guerre. Je rappelle que les seules mesures dont il était alors question, c'étaient les sanctions", a-t-il indiqué sur Facebook, disant que Kiev n'appellerait "jamais" à l'emploi d'armes nucléaires.

20h55

La France invite la Turquie à lutter contre tout détournement des sanctions

Le président français Emmanuel Macron a insisté jeudi auprès de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan sur la nécessité d'imposer des sanctions contre la Russie en raison de la guerre en Ukraine et de lutter contre tout "contournement" en la matière.

Très dépendante des gaz et pétrole russes, la Turquie a refusé de se joindre aux sanctions occidentales décrétées contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine, tout en proposant sans relâche sa médiation entre Moscou et Kiev.

Le pays, destination prisée des ressortissants russes, a vu arriver des milliers d'entre eux depuis le début de la guerre, touristes, réfugiés et hommes d'affaires qui sont devenus à partir de mai les premiers acquéreurs de biens immobiliers en Turquie.

20h00

Joe Biden n'exclut pas de rencontrer Vladimir Poutine au sommet du G20

Le président américain Joe Biden n'a pas exclu jeudi une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine durant le sommet du G20 en novembre à Bali, en Indonésie. "Cela reste à voir", a-t-il dit à des journalistes, interrogé sur la possibilité d'échanger directement avec le président russe pendant le sommet.

L'exécutif américain avait aussi déclaré que si Vladimir Poutine se rendait au sommet du G20, le président ukrainien Volodymyr Zelensky devrait aussi y participer, même si son pays n'est pas membre du groupe.

Joe Biden s'était par ailleurs dit "sûr" d'avoir une rencontre avec son homologue chinois Xi Jinping si ce dernier venait à Bali. Les projets de voyage des deux dirigeants restent toutefois à confirmer. Il n'est pas certain que Vladimir Poutine et Xi Jinping soient présents. L'invasion de l'Ukraine a isolé la Russie sur la scène internationale et le dirigeant chinois limite ses déplacements à l'étranger à cause du Covid-19.

19h45

Le 8e train de sanctions de l'UE contre la Russie est entré en vigueur

L'Union européenne a imposé de nouvelles restrictions commerciales à la Russie et allongé la liste des personnes visées par des gels d'avoirs et des interdictions de voyage dans l'UE, dans le cadre d'un huitième paquet de sanctions contre Moscou entré en vigueur jeudi.

Ces nouvelles mesures sont une "riposte à l'escalade de la Russie dans la guerre illégale qu'elle continue de livrer à l'Ukraine, qu'illustrent notamment l'annexion de territoires ukrainiens à l'issue de simulacres de 'référendums', la mobilisation de troupes supplémentaires et la menace de l'arme nucléaire ouvertement brandie", précise la Commission européenne.

>> Plus de détails dans notre article : Un huitième paquet de sanctions contre la Russie, mais à quoi bon?

19h15

Pour l'AIEA, la centrale annexée de Zaporijjia est "évidemment" ukrainienne

La centrale nucléaire de Zaporijjia (sud), la plus grande d'Europe, est "évidemment" ukrainienne, malgré son appropriation formelle par Moscou, a déclaré jeudi le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi.

"Pour nous, il est évident qu'elle appartient à (l'opérateur ukrainien) Energoatom puisque c'est une installation ukrainienne", a déclaré Rafael Grossi lors d'une conférence de presse à Kiev.

Conditions "presque insupportables"

"Nous continuons à dire ce qu'il faut faire, c'est-à-dire essentiellement éviter un accident nucléaire à la centrale, ce qui reste une possibilité très, très claire", a-t-il fait valoir, dénonçant aussi "les conditions presque insupportables" dans lesquelles travaille le personnel ukrainien de la centrale.

La Russie s'est formellement appropriée mercredi cette centrale qu'elle occupe militairement depuis début mars, selon un décret signé mercredi par son président Vladimir Poutine.

19h00

La Russie convoque l'ambassadeur français à cause des livraisons d'armes à l'Ukraine

La Russie a convoqué jeudi l'ambassadeur français Pierre Lévy au ministère des Affaires étrangères à Moscou pour protester contre les livraisons d'armes à l'Ukraine.

"La partie russe a souligné les dangers qu'entraînent l'augmentation des livraisons d'armes et de matériel au régime de Kiev, ainsi que l'intensification des programmes d'entraînement pour la formation de militaires ukrainiens", a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué.

18h45

La Norvège va limiter l'accès de ses ports aux bateaux de pêche russes

Rare endroit en Europe où les bateaux de pêche russes peuvent encore débarquer, la Norvège a annoncé jeudi limiter leur accès et renforcer les contrôles pour éviter que la Russie ne s'en serve pour contourner les sanctions.

En pratique, les bateaux de pêche russes ne pourront plus faire escale qu'à Kirkenes et Båtsfjord, sur les rives de la mer de Barents, ainsi qu'à Tromsø, en bordure de la mer de Norvège. Les contrôles douaniers à bord des bateaux seront aussi intensifiés.

Vigilance accrue autour des installations pétrogazières

Si la raison principale est d'empêcher le contournement des sanctions occidentales qui empêchent la Russie d'importer de nombreux biens et marchandises, Oslo a précisé que sa décision s'inscrivait dans un contexte plus large de vigilance accrue autour de ses installations pétrogazières en mer et sur le littoral, après les soupçons de sabotage sur le gazoduc Nord Stream.

Depuis 1976, au titre d'un accord conclu en pleine Guerre froide et considéré à ce titre comme exemplaire, Norvège et Russie s'entendent sur des quotas de prises sur plusieurs espèces en mer de Barents, qui abrite notamment un précieux stock de cabillauds.

17h40

Volodymyr Zelensky: des armes pour éviter "que les chars russes n'avancent sur Varsovie ou Prague"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé jeudi aux dirigeants européens par vidéoconférence des armes afin de stopper l'invasion russe, 7 mois après le début de la guerre en Ukraine.

"Il faut punir l'agresseur (...) Cette guerre doit être gagnée maintenant, pour que la flotte russe ne puisse pas bloquer les autres ports de la mer Noire, de la Méditerranée ou de toute autre mer. Pour que les chars russes n'avancent pas sur Varsovie ou sur Prague".

17h35

L'opposant russe Vladimir Kara-Mourza inculpé pour haute trahison

L'opposant russe Vladimir Kara-Mourza a été inculpé en Russie pour "haute trahison", a indiqué jeudi son avocat, un crime passible de très lourdes peines de prison alors qu'il est déjà emprisonné pour avoir critiqué l'offensive en Ukraine.

"Notre client a été inculpé pour avoir pris la parole et critiqué les autorités russes à trois reprises lors d'événements publics à Lisbonne, Helsinki et Washington. Ces interventions ne menaçaient en rien [la Russie], il s'agissait de critiques publiques", a indiqué son avocat Vadim Prokhorov.

17h30

La Russie dément la fuite de 700'000 hommes

Le Kremlin a démenti jeudi les informations de Forbes Russia selon lesquelles 700'000 Russes auraient fui le pays pour échapper à la mobilisation partielle décrétée par Vladimir Poutine le 21 septembre dans le conflit armé qui oppose la Russie à l'Ukraine.

Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a déclaré qu'il ne disposait pas de chiffres exacts mais qu'il ne fallait pas prendre ces informations en considération.

Les hommes fuyant le pays se dirigeraient notamment vers le Kazakhstan, la Géorgie et la Mongolie, pays qui ont une frontière commune avec la Russie.

17h25

Un oligarque russe récupère son yacht

L'oligarque Alexeï Kouzmitchev, proche de Vladimir Poutine, a obtenu la levée du gel de l'un de ses yachts, baptisé "La Petite Ourse", immobilisé depuis mars à Antibes (F) dans le cadre des sanctions prises par l'Union européenne après l'invasion de l'Ukraine.

Dans une ordonnance datée de mercredi, la Cour d'appel de Paris a annulé le procès-verbal de gel pour des irrégularités et a annulé en conséquence "les opérations de visite et saisie concernant les lieux visés dans ce procès-verbal".

Décision attendue pour un autre yacht

D'une longueur de 24 mètres, le bateau avait été gelée à Antibes le 16 mars et aurait une valeur de quatre millions d'euros, selon une source proche du dossier. Un autre yacht d'Alexeï Kouzmitchev, "La petite Ourse II", est lui immobilisé à Cannes. L'oligarque a également contesté ce gel et une décision de la cour d'appel de Rouen.

Alexeï Kouzmitchev est un grand actionnaire du conglomérat Alfa Group. L'Union européenne l'a classé sur la liste des personnes ciblées par des sanctions le 15 mars. Agé de presque 60 ans, il est considéré selon l'UE comme l'une des personnes les plus influentes de Russie, aux liens avec le président russe bien établis.

15h50

Face à l'inflation, le président biélorusse "interdit" la hausse des prix

"In-ter-dit!": le président biélorusse Alexandre Loukachenko a ordonné jeudi d'interdire toute augmentation des prix pour juguler l'inflation galopante dans cette ex-république soviétique alliée de la Russie.

"A partir du 6 (octobre), il est interdit d'augmenter les prix de quoi que ce soit. In-ter-dit!", a déclaré Alexandre Loukachenko, 68 ans, lors d'une réunion gouvernementale, cité par le service de presse de la présidence.

"Pas à partir de demain, mais à partir d'aujourd'hui", a-t-il insisté. Selon lui, cette décision immédiate doit permettre d'empêcher une augmentation en urgence des prix par les entreprises.

15h00

Les États-Unis pensent que l'Ukraine est derrière le meurtre de Daria Douguina en Russie

Les services de renseignement américains estiment que des membres du gouvernement ukrainien ont approuvé l'attentat qui a coûté la vie à Daria Douguina en août dernier près de Moscou, rapporte le New York Times, citant des responsables non identifiés.

Reuters n'a pas été en mesure de vérifier cette information dans l'immédiat.

Daria Douguina, 29 ans, fille du nationaliste russe Alexandre Douguine, a été tuée le 20 août dans l'explosion de sa voiture qui aurait été provoquée par un engin explosif, selon les enquêteurs russes.

Mécontentement américain

Le New York Times rapporte également que les États-Unis n'auraient pris aucune part dans l'attentat contre Daria Douguina et n'en ont pas été informés à l'avance. Des responsables américains auraient fait part de leur mécontentement auprès des autorités ukrainiennes au sujet de l'assassinat, a ajouté le journal.

Les responsables américains cités par le New York Times n'ont pas révélé quelles parties du gouvernement ukrainien auraient autorisé l'attaque ni si le président Volodymyr Zelensky avait donné son feu vert à la mission.

13h50

L'Ukraine a repris 500km2 dans la région de Kherson en moins d'une semaine

L'Ukraine a indiqué jeudi avoir repris en moins d'une semaine plus de 500km2 de territoires occupés par la Russie dans le sud du pays, les troupes russes subissant une contre-offensive ukrainienne.

"Rien que depuis le 1er octobre et rien que dans la région de Kherson, plus de 500 km2 de territoire et des dizaines de localités ont été libérés", a déclaré jeudi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

13h40

Le Kazakhstan a convoqué l'ambassadeur russe pour une "conversation sérieuse"

Le Kazakhstan a dit jeudi avoir convoqué l'ambassadeur russe en place dans ce grand pays d'Asie centrale pour une "conversation sérieuse", après que Moscou a exigé l'expulsion de son homologue ukrainien dans le pays.

"L'ambassadeur (russe) a été convoqué au ministère des Affaires étrangères pour une conversation sérieuse. Nous avons échangé sur la déclaration de la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, qui ne correspond pas à l'esprit d'un partenariat stratégique d'égal à égal", a affirmé la diplomatie kazakhe dans un communiqué.

Les relations entre les deux pays se sont tendues après le début de l'offensive russe en Ukraine, Astana cherchant à préserver ses bonnes relations avec l'Occident.

Le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev s'est, lui, prononcé publiquement à plusieurs reprises contre l'intervention russe en Ukraine et il a promis de protéger les citoyens russes fuyant la mobilisation dans son pays.

13h35

Les premières inspections suédoises "renforcent les soupçons de sabotage"

Les premières inspections menées cette semaine par les autorités suédoises sur le site des fuites des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique "renforcent les soupçons de sabotage", avec des "détonations" ayant provoqué d'"importants dégâts", a annoncé le parquet jeudi.

"Les inspections sur les lieux de l'incident ont renforcé les soupçons de sabotage aggravé. Des saisies (d'éléments de preuve) ont été faites sur place et vont être examinées", a ajouté Mats Ljungqvist.

Un acte de sabotage

La Suède, qui avait pour les besoins de l'enquête établi lundi un périmètre de plusieurs kilomètres pour interdire l'accès au site, a annoncé la levée des restrictions. Aucune précision n'a été fournie sur la façon dont ont été menées les inspections sous-marines.

Provoquées par deux explosions d'origine inconnue le 26 septembre, les énormes fuites de méthane ont cessé lundi sur Nord Stream 1. Une petite fuite se poursuivait jeudi matin sur Nord Stream 2, selon les gardes-côtes suédois. Plusieurs pays y ont rapidement vu un acte de sabotage.

Soupçonnée d'être à l'origine des explosions, la Russie a contre-attaqué dès la semaine dernière, pointant les États-Unis qui ont à leur tour nié toute responsabilité.

09h30

Frappe sur Zaporijjia

Un tir de roquette a détruit un immeuble de cinq étages dans la ville de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, tuant au moins une femme et blessant 7 personnes, a déclaré jeudi le gouverneur régional, en accusant la Russie d'être à l'origine du tir.

Zaporijjia, contrôlée par les Ukrainiens, est située dans la région du même nom, dont Moscou a revendiqué l'annexion, bien qu'elle n'en ait pas le contrôle total.

Elle se trouve à une soixantaine de kilomètres au nord-est de la centrale nucléaire de Zaporijjia, que les Russes occupent militairement depuis début mars.

La semaine dernière, au moins 30 personnes avaient été tuées lors d'une frappe sur une colonne de voitures de civils près de la ville de Zaporijjia, non loin d'un point de passage entre la partie de la région contrôlée par les Ukrainiens et celle occupée par l'armée russe.

Russes et Ukrainiens se sont accusés mutuellement de ce bombardement.

08h30

Le témoignage d'un soldat ukrainien sur la dureté des combats

Malgré les succès sur le terrain, le moral n'est pas toujours au beau fixe pour les soldats ukrainiens. Agathe Mahuet, envoyée spéciale de Radio France, a pu s'entretenir pour la RTS avec un soldat en permission pour soigner une blessure à la cuisse. "Je vois tout le monde se réjouir de la contre-offensive, mais les pertes sont lourdes", note-t-il. Il décrit l'horreur du champ de bataille, jonché de cadavres et de membres humains. Il raconte que son unité s'est vidée. Il se pose alors la question du prix de cette campagne.

"Il faut que notre commandement soit plus sérieux et professionnel", réclame ainsi "Mario", son surnom militaire en référence au héros de jeux vidéo.

>> Ecouter le témoignage dans La Matinale :

Des soldats ukrainiens sur la ligne de front près de Kharkiv l 5 octobre 2022. [Keystone - AP Photo/Andrii Marienko]Keystone - AP Photo/Andrii Marienko
Le témoignage d'un soldat ukrainien sur la dureté des combats / La Matinale / 1 min. / le 6 octobre 2022

08h00

Des voix critiques se font entendre en Russie

Les revers concédés par les forces russes face à la contre-offensive ukrainienne provoquent des grincements de dents à Moscou. Des voix s’élèvent pour contester la gestion de l’opération spéciale par l’état-major.

Signe d'un désarroi en Russie, les revers de l'armée ont conduit un haut responsable parlementaire à appeler celle-ci à "arrêter de mentir" sur ses défaites. "Notre peuple n'est pas stupide. Et il voit qu'on ne veut pas lui dire ne serait-ce qu'une partie de la vérité. Cela peut entraîner une perte de crédibilité", a déclaré Andreï Kartapolov, à la tête du Commission de la défense de la Douma, la chambre basse du Parlement, et ancien commandant militaire.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Des soldats ukrainiens sur un véhicule blindé entre Izium et Lyman le 4 octobre 2022. [AP Photo/Francisco Seco]AP Photo/Francisco Seco
Les revers concédés par les forces russes provoquent des grincements de dents à Moscou / La Matinale / 1 min. / le 6 octobre 2022

Le Kremlin lui-même est forcé de reconnaître les difficultés. Le président russe Vladimir Poutine a assuré mercredi que la situation militaire se "stabilisera" dans les territoires ukrainiens dont il revendique l'annexion.

Alors même qu'elle recule sur le terrain, la Russie a proclamé l'annexion de quatre régions d'Ukraine (Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia) qu'elle contrôle partiellement, à l'issue de "référendums" dénoncés par Kiev et ses alliés occidentaux.

Deux semaines après l’annonce de la mobilisation partielle, les autorités ont confirmé la mobilisation de 200'000 des 300'000 réservistes prévus. Mais ces hommes doivent être formés avant d’être envoyés au front, ce qui prendra plusieurs semaines, voire quelques mois. Et en attendant, les forces russes sont condamnées à une tâche impossible: tenir un front de 1000 kilomètres, alors que dans le même temps on estime à 700'000 le nombre de Russes qui ont quitté le pays pour éviter d’aller combattre.

07h00

L'avancée ukrainienne se poursuit

Les troupes de Kiev poursuivent leur contre-offensive, revendiquant de nouveaux gains dans l'est et le sud.

Dans sa communication vidéo quotidienne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est félicité mercredi de la reprise de trois nouveaux villages dans la région de Kherson, assurant que "le mouvement continue".

Plus tôt dans la journée, le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, jusqu'ici sous le contrôle quasi total de Moscou, a proclamé une percée.

"Maintenant c'est officiel. La [reconquête] de la région de Lougansk a commencé. Plusieurs localités ont déjà été libérées", a déclaré Sergiï Gaïdaï, sans plus de précisions.

La quasi-totalité de la région de Kharkiv (nord-est) apparaît désormais sous contrôle ukrainien, ouvrant la voie vers celle de Lougansk, bastion des séparatistes installés par Moscou depuis 2014.

L'armée russe a de son côté assuré mercredi avoir mené, ces dernières 24 heures, des "frappes massives" près de Lyman (région de Donetsk), ville reprise récemment par les forces ukrainiennes, et leur infliger de lourdes pertes.

Le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov a assuré que les territoires perdus seraient "repris".

L'armée russe avait reconnu à demi-mot des retraites mardi, en publiant des cartes montrant que Moscou a cédé toute une partie du nord de la région de Kherson et que sa présence dans celle de Kharkiv était désormais minimale.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie