Banniere ukraine 22 septembre
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L'UE réfléchit à un boycott des diamants russes mais la Belgique est hésitante

- Cinq pays membres de l'Union européenne ont proposé d'interdire l'importation de diamants extraits en Russie alors que les 27 préparent une nouvelle salve de sanctions contre Moscou. Mais cette mesure qui requiert l'unanimité a jusqu'à présent suscité des réticences en Belgique.

- La Suisse ne doit pas accorder l'asile politique aux objecteurs de conscience et aux déserteurs russes, estime l'ambassadeur d'Ukraine en Suisse Artem Rybchenko. Ils représentent un risque élevé pour la sécurité, explique le diplomate dans la presse dominicale.

- Vladimir Poutine a signé samedi une loi qui facilite l'accès à la nationalité russe pour les étrangers qui s'engagent pour une durée d'au moins un an dans l'armée. Il a également adopté des amendements prévoyant jusqu'à 10 ans de prison pour les militaires qui désertent ou refusent de combattre en période de mobilisation.

- La Russie a annoncé le remplacement de son plus haut gradé chargé de la logistique, à l'aube d'une vaste campagne de mobilisation et alors que l'offensive en Ukraine a montré des difficultés en matière d'organisation. Aucune autre précision n'a été donnée par Moscou.

- Les référendums d'annexion par la Russie se poursuivent dans des régions d'Ukraine contrôlées entièrement ou en partie par Moscou, des scrutins qualifiés de simulacres par Kiev et les Occidentaux. Ces votes doivent se tenir jusqu'au 27 septembre dans les régions séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk (est), et dans des zones sous occupation russe dans les régions de Kherson et Zaporijjia (sud).

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

La suite de notre suivi

>> Retrouvez notre suivi de la situation en Ukraine : Les autorités ukrainiennes ont trouvé deux nouveaux charniers à Izioum

21h10

L'UE réfléchit à un boycott des diamants russes, la Belgique réticente

Alors que la Commission européenne doit présenter cette semaine de nouvelles propositions de sanctions, en réaction à la mobilisation militaire décrétée par Vladimir Poutine, l'Irlande, la Pologne, la Lituanie, l'Estonie et la Lettonie ont proposé d'ajouter à la liste des sanctions l'interdiction d'importer les diamants en provenance de Russie, dont la société Alrosa est le premier producteur mondial de pierres brutes.

Une telle mesure affecterait les intérêts de la Belgique, dont l'industrie du diamant représente 5% des exportations et emploie 30'000 personnes. Le World Diamond Centre d'Anvers, plus grand centre de commerce de diamants du monde, estime qu'il perdrait 30% de son chiffre d'affaires s'il ne pouvait plus vendre de diamants en provenance de Russie, et que cela profiterait à d'autres pays qui n'appliquent pas de sanctions contre Moscou.

Le Premier ministre belge Alexander de Croo a lui-même estimé le 14 septembre que des sanctions visant les diamants russes représenteraient une "grosse perte" pour son pays, tout en assurant n'avoir "jamais bloqué de mesures liées au secteur du diamant". Le ministère des Affaires étrangères et la représentation belge auprès de l'UE n'ont pas répondu aux sollicitations de Reuters à propos de la proposition des cinq pays.

19h05

Des manifestants demandent la démission du gouvernement en Moldavie

Plusieurs milliers de Moldaves ont manifesté dimanche dans la capitale pour protester contre la hausse du prix du gaz et demander la démission du gouvernement pro-européen.

Le petit pays d'Europe de l'Est, coincé entre l'Ukraine et la Roumanie et dont une petite partie du territoire est sous la coupe de séparatistes pro-russes, est le théâtre de vives tensions depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Les manifestants rassemblés dimanche devant la résidence de la présidente pro-européenne, Maia Sandu, dans le centre de la capitale Chisinau ont notamment réclamé sa démission ainsi que celle de son gouvernement.

Maia Sandu, qui souhaite l'adhésion de la Moldavie à l'Union européenne, a condamné la tentative d'invasion de l'Ukraine par la Russie. Ses adversaires politiques, proches de Moscou, lui reprochent de ne pas avoir plutôt négocié avec la Russie la livraison de gaz à prix avantageux. Le prix du gaz pour les ménages a augmenté de 27% vendredi en Moldavie.

18h00

Israël va accueillir et soigner des soldats ukrainiens blessés

L'ambassadeur d'Israël à Kiev a annoncé dimanche que l'Etat hébreu allait accueillir 20 soldats ukrainiens blessés pendant le conflit de sept mois avec les forces russes afin de les soigner.

"Les deux premiers vont arriver en Israël aujourd'hui et seront pris en charge à l'hôpital Tel Hashomer" près de Tel-Aviv, a indiqué Michael Brodsky, diplomate en poste à Kiev depuis juillet 2021. "Le traitement comprend des prothèses et de la rééducation", ajoute-t-il.

Une position prudente d'Israël

Après l'invasion en Ukraine, Israël qui a adopté une position prudente, faisant valoir des liens privilégiés avec les deux pays, s'est abstenu de fournir des armes à l'Ukraine mais a envoyé des équipements défensifs, notamment des casques et des gilets par-balles. Et le centre hospitalier Sheba Tel Hashomer a ouvert un hôpital de campagne en Ukraine pendant six semaines.

En outre, les liens avec Moscou sont considérés comme cruciaux pour préserver la capacité d'Israël à mener des frappes aériennes en Syrie, où Moscou est présent en soutien au régime. Israël y cible notamment des groupes proches de l'Iran, son ennemi numéro un. De plus, Israël compte plus d'un million de citoyens originaires de l'ex-Union soviétique.

Des dizaines de milliers d'immigrants en provenance de Russie et d'Ukraine sont arrivés en Israël, fuyant la guerre entre les deux pays depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février dernier. Et selon les médias israéliens, les tentatives des Russes éligibles à la citoyenneté israélienne de rejoindre l'Etat hébreu s'accélèrent actuellement avec la mobilisation partielle des réservistes imposée mercredi par le président Vladimir Poutine dans le cadre de sa guerre contre l'Ukraine.

17h30

En Bulgarie, des russophiles célèbrent Vladimir Poutine

Chanson Kalinka, drapeaux russes et tee-shirts à l'effigie de Vladimir Poutine: la guerre en Ukraine n'a pas ébranlé les convictions des russophiles bulgares, qui se sont rassemblés dimanche dans le centre du pays dans une ambiance festive. Dans cet Etat pauvre des Balkans qui a rejoint l'Otan en 2004 et l'UE en 2007, de nombreux habitants, nostalgiques du régime communiste, regardent encore vers l'Est.

Cette fête se tient habituellement au bord du lac Koprinka. Mais cette année, la maire de la commune, Galina Stoïanova, a refusé d'accueillir l'événement vu le contexte international. Et c'est à une demi-heure de route de là, dans un site montagneux surplombant la ville de Kalofer, que les participants se sont retrouvés.

Les deux pays partagent des langues proches, l'alphabet cyrillique et le christianisme orthodoxe. Et sous la dictature communiste, Sofia était considéré comme l'allié le plus fidèle de Moscou. Les Bulgares sont encore près de la moitié à juger que la Russie n'est pas responsable de la situation actuelle et nombreux sont ceux qui s'opposent à la livraison d'armes à Kiev, selon un sondage Eurobaromètre effectué en avril.

17h00

Les négociations sur le prix du gaz norvégien pourraient bientôt avancer

Plafonner les prix du gaz que la Norvège fournit aux pays européens en quête d'alternative au gaz russe, est une question de "solidarité entre alliés", a souligné dimanche le député européen Pascal Canfin.

Alors que l'Union européenne cherche comment se passer du gaz de Russie, "une négociation est en cours avec la Norvège pour faire baisser le prix du gaz qu'on achète aux Norvégiens. Puisque nous avons fortement réduit nos achats de gaz russe, aujourd'hui le principal fournisseur de gaz en Europe est la Norvège", a dit sur France Inter le président de la commission Environnement au Parlement européen, qui espère "un atterrissage cette semaine" sur ce sujet.

De son côté Oslo, par la voix de son premier ministre, s'est précédemment dit "sceptique" sur ce plafonnement du prix.

16h35

Des opposants russes manifestent à Genève contre la mobilisation

Une cinquantaine de personnes ont répondu, dimanche à Genève, à l'appel des opposants russes à la guerre en Ukraine. Elles ont dénoncé en particulier la mobilisation partielle décrétée par Vladimir Poutine qui, selon elles, ne fera que prolonger le conflit.

Les manifestants se sont rassemblés en début d'après-midi sur la place des Nations. Plusieurs orateurs ont pris la parole en russe alors que des banderoles proclamaient: "Non à la guerre, non à la mobilisation", "Poutine direction La Haye" ou encore "Poutine terroriste".

Dans un communiqué, les organisateurs ont dénoncé la mobilisation partielle, portant sur 300'000 réservistes, annoncée le 21 septembre. "Cette mesure ne changera rien à l'issue de la guerre", estiment-ils. "En revanche, elle prolongera le conflit, entraînera des pertes humaines supplémentaires et augmentera les dommages économiques".

15h35

Les concerts de Roger Waters en Pologne annulés à cause de ses déclarations sur l'Ukraine

Roger Waters, co-fondateur du groupe de rock Pink Floyd, a exprimé sa fureur dimanche après l'annulation de deux concerts programmés à Cracovie en Pologne à cause de ses déclarations jugées complaisantes vis-à-vis de la Russie, concernant la guerre en Ukraine.

Le conseil municipal de Cracovie doit par ailleurs se prononcer cette semaine sur une motion déclarant Roger Waters "persona non grata". L'un des membres du conseil municipal, Lukasz Wantuch, a appelé les habitants de la ville à boycotter ses concerts.

Dans une lettre ouverte début septembre, le musicien britannique avait écrit que l'Occident devrait arrêter de fournir des armes à l'Ukraine et accusé le président ukrainien Volodymyr Zelensky d'avoir toléré un "nationalisme extrême" avant de l'enjoindre de mettre un terme à "cette guerre meurtrière".

Roger Waters, actuellement en tournée aux Etats-Unis, a démenti sur Facebook les affirmations des médias polonais selon lesquelles son groupe avait renoncé et s'en est pris à Lukasz Wantuch, l'accusant de "censurer de manière draconienne" son travail.

15h05

Moscou admet des "erreurs" dans la mobilisation

Les autorités russes ont promis de réparer les "erreurs" commises dans le cadre de la mobilisation décrétée par le président Vladimir Poutine, après la convocation de personnes censées être exemptées qui a suscité un tollé.

En annonçant mercredi cette mobilisation "partielle" des réservistes pour aller en Ukraine, Vladimir Poutine avait souligné que seules les personnes ayant une expérience militaire ou des compétences "pertinentes" seraient appelées.

Mais plusieurs cas de personnes ayant dépassé l'âge de combattre, malades ou exemptées pour d'autres raisons, ont provoqué des réactions indignées sur les réseaux sociaux, suscitant l'embarras et l'inquiétude des autorités.

Des difficultés d'organisation

Dans une admission inhabituelle de dysfonctionnements, la présidente de la chambre haute du Parlement, Valentina Matvienko, a sèchement réprimandé les autorités régionales, qui supervisent la mobilisation.

"Certains jugent, semble-t-il, qu'il est plus important de présenter leur rapport rapidement que de remplir correctement une mission importante pour l'Etat. De tels excès sont absolument inacceptables", a-t-elle ajouté.

Ces dérives sont un nouvel exemple des difficultés d'organisation qui accompagnent depuis le début l'offensive de la Russie contre l'Ukraine. Samedi, le ministère de la Défense a annoncé le remplacement du plus haut gradé chargé des questions logistiques par le général Mikhaïl Mizintsev, un poids lourd de l'état-major.

14h00

Un Britannique capturé par les Russes raconte son calvaire

L'un des cinq Britanniques capturés en Ukraine et de retour au Royaume-Uni après un échange de prisonniers entre Moscou et Kiev a raconté dans une interview au tabloïd britannique The Sun avoir été battu et forcé à chanter l'hymne russe en détention.

Agé de 28 ans, Aiden avait été fait prisonnier en Ukraine, où il combattait pour Kiev, et a été condamné à mort pour mercenariat.

Après sa reddition lors du siège de Marioupol en avril, un soldat lui a demandé d'où il venait et il a répondu qu'il était britannique. Le soldat lui a alors donné un coup de poing au visage.

Aiden a été prisonnier des forces russes durant plusieurs mois. [reuters]

Selon son récit, il a ensuite été séparé des autres prisonniers et interrogé à l'arrière d'un véhicule blindé. Il a ajouté qu'un officier lui a dit qu'il était "sa mort" avant de lui asséner un coup de couteau dans le dos.

L'officier lui a ensuite demandé s'il voulait "une mort rapide ou une mort magnifique", a poursuivi le Britannique, dont la compagne est ukrainienne, ce à quoi il a répondu qu'il voulait une mort rapide. Il a répondu: "Non, tu vas avoir une mort magnifique", a expliqué Aiden.

Il a raconté avoir passé les cinq mois qui ont suivi dans une cellule de 1,20m par 1,80m infestée de cafards et de poux, privé de lumière du jour si ce n'est lorsqu'on l'en sortait pour tourner des vidéos de propagande ou pouvoir communiquer avec le ministère britannique des Affaires étrangères.

>> Plus de détails : "J'ai été forcé de chanter l'hymne russe": un Britannique capturé par les Russes raconte son calvaire

12h55

L'Ukraine dénonce une nouvelle attaque avec des drones iraniens

La ville portuaire d'Odessa, au sud de l'Ukraine, a de nouveau été attaquée avec des drones de fabrication iranienne utilisés par les forces russes, ont déclaré les autorités militaires ukrainiennes, sans faire état de victimes.

C'est la seconde attaque russe utilisant des drones iraniens en deux jours contre cette ville stratégique sur la mer Noire, après celle qui a tué deux civils vendredi, selon l'Ukraine, et provoqué des tensions entre Kiev et Téhéran.

"Odessa a été de nouveau attaquée par des drones kamikazes ennemis", qui ont touché par trois fois un bâtiment administratif du centre-ville, a déclaré le commandement opérationnel sud de l'armée ukrainienne.

Un drone a été abattu et aucune victime n'a été enregistrée, selon le commandement, dont une porte-parole a précisé qu'il s'agit de "drones iraniens".

Vendredi, un drone iranien Shahed-136 avait été abattu au-dessus de la mer, selon l'armée ukrainienne qui avait aussi assuré avoir abattu un autre drone de fabrication iranienne, un Mohajer-6, dans une autre zone. Le bilan initial de l'attaque, un mort, est ensuite passé à deux.

L'Ukraine avait annoncé le même jour qu'elle allait "réduire significativement" la présence diplomatique de l'Iran chez elle en représailles aux livraisons de drones de Téhéran à Moscou, en supprimant l'accréditation de l'ambassadeur d'Iran et en "réduisant considérablement" personnel diplomatique de l'ambassade iranienne.

Téhéran a dit regretter cette décision "basée sur des informations non fondées, relayées par la propagande des médias étrangers" contre l'Iran.

11h00

Tensions en Asie centrale, où l'influence russe est en déclin

Les tensions se sont multipliées ces derniers jours dans le Caucase et en Asie centrale, où la puissance tutélaire de Moscou apparaît affaiblie par les difficultés militaires qu'elle rencontre en Ukraine. L'issue de la guerre pourrait déterminer l'avenir de ces régions.

"Tout le pourtour de la Russie est en train de craquer", assène une source diplomatique européenne sous couvert d'anonymat. "On sent bien qu'elle est en incapacité de contrôler ses marches", ajoute-t-elle.

Plusieurs pays d'Asie centrale ont du reste autorisé des manifestations de soutien à l'Ukraine. Avant la guerre, dans ces régions, "l'idée était fortement ancrée que la Russie ne pouvait être défaite", relève Murat Aslan, chercheur au centre d'études turc Seta, basé à Ankara.

"Si la Russie perd, tout va changer [...] Nous devrions nous attendre à voir éclore plusieurs conflits de petite échelle", estime-t-il, prévoyant un déclin progressif de l'influence russe.

Au contraire, "si elle gagne militairement, elle aura un énorme levier psychologique pour montrer qu'elle est encore en mesure d'imposer ses vues", prévient-il.

>> Plus d'informations : Tensions en Asie centrale: "Tout le pourtour de la Russie est en train de craquer"

09h40

Les autorités prorusses accusent l'Ukraine d'avoir frappé un hôtel à Kherson

Les autorités prorusses ont accusé les forces de Kiev d'avoir tiré dimanche un missile sur un hôtel de Kherson, ville sous occupation russe dans le sud de l'Ukraine.

"Selon les données préliminaires, deux personnes sont mortes dans cet acte terroriste", a déclaré l'administration régionale d'occupation russe dans un communiqué. "Les secouristes fouillent toujours les décombres à la recherche de victimes."

Un responsable de l'administration régionale russe a affirmé qu'un ancien député ukrainien, sympathisant prorusse, faisait partie des personnes tuées.

Selon les autorités prorusses, cet hôtel hébergeait également des journalistes de médias russes au moment de la frappe. La chaîne d'Etat russe RT a publié des images montrant, selon elle, un de ses caméramans en train d'être extirpé d'un amas de gravats.

Ces affirmations ne pouvaient pas être vérifiées de manière indépendante dans l'immédiat.

08h00

Les déserteurs russes sont un danger pour la Suisse, dit l'ambassadeur ukrainien

La Suisse ne doit pas accorder l'asile politique aux objecteurs de conscience et aux déserteurs russes, estime l'ambassadeur d'Ukraine en Suisse Artem Rybchenko. Ils représentent un risque élevé pour la sécurité, selon lui.

L'ambassadeur d'Ukraine en Suisse, Artem Rybchenko. [Keystone - Cyril Zingaro]

La Russie pourrait en profiter pour infiltrer des agents en Suisse et dans l'Union européenne, explique Artem Rychenko dans un entretien diffusé par la SonntagsZeitung. "Nous savons que la Suisse a été par le passé un lieu où de nombreux espions russes ont séjourné. Cela ne devrait pas être encouragé davantage."

Des situations différentes

L'ambassadeur rappelle que la situation des Russes est très différente de celle des Ukrainiens. Ces derniers ont dû fuir, parce que la Russie leur a imposé "une guerre contraire au droit international", ajoute-t-il, soulignant que ce sont surtout les femmes et les enfants qui ont quitté l'Ukraine, les hommes étant restés pour défendre le pays.

Il note que la population russe s'est, jusqu'à présent, peu distanciée de l'attaque russe contre l'Ukraine. "Qu'il y ait désormais davantage de personnes dans la rue est un signal positif. Peut-être qu'un tournant historique se prépare".

Artem Rybchenko ne veut pas faire de commentaires sur la poignée de main il y a quelques jours à New York entre le président de la Confédération suisse Ignazio Cassis et le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov en marge de l'assemblée générale de l'ONU. Une solution à la guerre ne peut être trouvée que s'il y a un dialogue, remarque l'ambassadeur. Il se dit très reconnaissant des efforts de la Suisse et de Ignazio Cassis.

07h30

Istanbul, entre refuge et zone de transit

Un flot de Russes a débarqué samedi à Istanbul, en Turquie, pour fuir l'annonce par le Kremlin d'une mobilisation partielle de ses réservistes afin de poursuivre son offensive en Ukraine. Ils se disent soulagés, tout en exprimant de l'inquiétude pour les proches restés au pays.

Depuis mercredi, quand Vladimir Poutine a annoncé la première mobilisation en Russie d'hommes en âge de combattre depuis la seconde guerre mondiale, le prix de certains billets en provenance de Moscou a été multiplié par dix.

La Turquie, l'une des principales destinations de vacances de nombreux Russes, est l'un des rares pays à proposer encore des vols au départ de la Russie. Aucun visa n'est demandé, facilitant les voyages de dernière minute. Les vols à destination de la Turquie se sont donc arrachés dès l'annonce télévisée de Vladimir Poutine.

La compagnie aérienne Turkish Airlines a aussi commencé à utiliser des avions plus gros sur ses liaisons avec la Russie, parce qu'elle ne pouvait pas immédiatement programmer davantage de vols.

"La Turquie est notre destination intermédiaire. Nous sommes ici temporairement, parce qu'il y a un risque que les frontières soient fermées pour de bon", explique une jeune femme.

DIMANCHE 25 SEPTEMBRE

L'Ukraine n'est pas nazie, disent des rescapés de la Shoah à Poutine

A 83 ans, Roman Gherstein a échappé à la Shoah en Ukraine, où elle fit 1,5 million de morts. Il se sait donc bien placé pour récuser la justification du Kremlin de l'invasion de son pays: "Il n'y a pas de nazis ici."

Dans la logique de Vladimir Poutine, le pouvoir ukrainien est tout aussi vil et meurtrier qu'Adolf Hitler, l'accusant d'orchestrer un prétendu "génocide" de russophones dans l'est de l'Ukraine.

Si des unités militaires et groupes se réclamant de l'extrême-droite existent en Ukraine, le phénomène n'a rien de généralisé. Néanmoins, le Kremlin estime que le pays tout entier doit être "dénazifié".

"Réécriture de l'Histoire"

Quelque 2 à 3 millions de soldats ukrainiens combattant pour l'armée rouge ont péri face à celle d'Hitler, tout comme de 3 à 5 millions de civils, affirme Anton Drobovytch, le directeur de l'Institut national de la mémoire.

Qualifier l'Ukraine de pays nazi, comme le fait la Russie aujourd'hui, n'a "aucun sens" et relève d'une "réécriture de l'Histoire" pour "justifier" l'invasion du pays, tonne-t-il.

L'insulte est d'autant plus amère qu'après 1945, les Juifs ont été confrontés à "une politique officielle d'antisémitisme en URSS", ajoute Anton Drobovytch.

22h20

Après la Chine, l'Inde appelle à une sortie négociée de la guerre en Ukraine

La Chine et l'Inde ont appelé samedi de la tribune des Nations unies à une résolution pacifique de la guerre en Ukraine, sans apporter leur soutien à la Russie.

Si le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a appelé "toutes les parties concernées à empêcher la crise de déborder et à protéger les droits et les intérêts légitimes des pays en développement", lors de l'Assemblée générale de l'ONU, son homologue indien a fait de même.

Subrahmanyam Jaishankar a plaidé pour "le dialogue et la diplomatie". "Alors que le conflit en Ukraine fait rage, on nous demande souvent de quel côté nous sommes. Et notre réponse, à chaque fois, est directe et honnête. L'Inde est du côté de la paix et y restera fermement".

21h20

Odessa vit dans la hantise des bombardements et de la mobilisation russe

Depuis l'annonce de la mobilisation partielle en Russie et du référendum qui vise à annexer les territoires occupés, l'inquiétude grandit en Ukraine.

"J’ai peur que les attaques continuent et deviennent plus importantes. Je suis une réfugiée de Mykolaïv, j'ai vécu l'horreur des bombardements, les premières attaques, je sais de quoi les Russes sont capables. Si notre armée ne prend pas Kherson, les Russes prendront tout le sud", raconte Inessa, une réfugiée à Odessa, interrogée dans le 19h30.

>> Le reportage complet du 19h30 à Odessa :

Odessa vit dans la hantise des bombardements et de la mobilisation russe. Reportage de nos envoyés spéciaux en Ukraine.
Odessa vit dans la hantise des bombardements et de la mobilisation russe. Reportage de nos envoyés spéciaux en Ukraine. / 19h30 / 2 min. / le 24 septembre 2022

"Un référendum est une bonne chose quand il se passe dans un cadre légal, c'est-à-dire pas pendant les combats et la guerre et surtout pas sous la menace d'une arme", dénonce de son côté Mefa, un professeur à Odessa.

Ainsi, si les annexions ont lieu, la Russie pourra enrôler des hommes ukrainiens qui correspondent aux critères de la mobilisation décrétée par Vladimir Poutine. "Ces dernières 48 heures, partout en Russie, dans les territoires occupés et aussi en Crimée on voit que tous ceux qui ont des passeports russes et qui ont l'âge de la mobilisation sont enrôlés et embarqués dans des camions de police", déplore Mefa.

>> L’analyse de la situation d’Annabelle Durand :

Bombardements à Odessa: les précisions d'Annabelle Durand
Bombardements à Odessa: les précisions d'Annabelle Durand / 19h30 / 1 min. / le 24 septembre 2022

20h35

Combattre ou fuir

Alors que Moscou a durci les peines contre les militaires qui désertent, beaucoup n'ont plus le choix et sont recrutés dans l'armée. Les caméras du ministère russe de la Défense les montrent équipés avec du matériel vieillissant, voire obsolète.

Un homme interrogé s'explique: "Nous sommes d'humeur combattante. Je voulais aller à la guerre avec mon frère. Mais il a été mobilisé avant moi. On m'a appelé, je suis venu. C'est ma tâche de défendre ma patrie. "

Un autre abonde: "Nous avons tous des obligations militaires et devons protéger notre patrie, nos proches et nos amis. Je pense que tout ira bien. "

D'autres, en revanche, sont convaincus du contraire et ont fui la Russie, comme des milliers de compatriotes ces derniers jours.

Interrogé à la frontière avec la Géorgie, l'un d'eux confie que "le problème n'est pas que nous avons peur. Le problème c'est que nous n'aimons pas cette situation. Je n'aime pas ce que fait la Russie en Ukraine. Je suis désolé pour nos frères ukrainiens. J'ai de nombreux proches en Ukraine. "

Un autre ajoute: "Tous ceux que je connais sont en train de paniquer. La plupart des personnes ne savent pas quoi faire. Et ne peuvent pas partir. Plus de 70% de la population n'a pas de passeport."

>> Les précisions du 19h30 :

Ukraine: la Russie alourdit les peines pour refus de combattre
Ukraine: la Russie alourdit les peines pour refus de combattre / 19h30 / 2 min. / le 24 septembre 2022

20h10

A l'ONU, Sergueï Lavrov accuse l'Occident d'une russophobie "grotesque"

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a dénoncé à la tribune des Nations unies la "russophobie sans précédent" et "grotesque" de l'Occident.

"Ils n'hésitent pas à déclarer leur intention non seulement d'infliger une défaite militaire à notre pays, mais aussi de détruire la Russie", a-t-il ajouté, ironisant sur les condamnations des "référendums" d'annexion en cours dans plusieurs régions d'Ukraine sous contrôle russe et s'en prenant plus directement aux Etats-Unis.

"En se déclarant victorieux de la Guerre froide, Washington s'est érigé quasiment en envoyé de Dieu sur Terre, sans aucun devoir, mais avec le droit sacré d'agir avec impunité n'importe où et n'importe quand", a déclaré Sergei Lavrov, estimant que les Américains "(essayaient) de faire de l'ensemble du monde leur arrière-cour".

Il a également défendu les "référendums" d'annexion, décrivant des populations récupérant "la terre où leurs ancêtres ont vécu pendant des centaines d'années". Et "maintenant l'Occident pique une crise", a-t-il ironisé.

Sergueï Lavrov a aussi déclaré que les provinces ukrainiennes où se déroulement les référendums recevront la "protection totale" de la Russie en cas d'annexion.

19h10

La Chine appelle à faciliter les discussions de paix

La Chine soutient tous les efforts propices à la résolution pacifique de la "crise" en Ukraine, a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi devant l'Assemblée générale des Nations unies, ajoutant que la priorité absolue était de faciliter les discussions de paix.

"La solution fondamentale consiste à répondre aux préoccupations légitimes de toutes les parties en matière de sécurité et à construire une architecture de sécurité équilibrée, efficace et durable", a déclaré Wang Yi dans son discours.

Partenaire stratégique de la Russie, la Chine a maintenu sa position en critiquant les sanctions occidentales contre Moscou mais Pékin s'est abstenu d'approuver ou d'aider la campagne militaire russe.

Le président russe Vladimir Poutine a dit la semaine dernière comprendre l'inquiétude de son homologue chinois Xi Jinping concernant la situation en Ukraine, tout en félicitant le dirigeant pour sa position "équilibrée" sur le conflit.

18h50

Plus de 700 manifestants contre la mobilisation arrêtés en Russie

Les autorités russes ont arrêté plus de 700 personnes lors de manifestations contre la mobilisation de réservistes pour combattre en Ukraine, décrétée cette semaine par le président Vladimir Poutine, a rapporté une ONG.

Selon OVD-Info, une organisation spécialisée dans le décompte des arrestations, au moins "707 personnes ont déjà été interpellées dans 32 villes" à travers la Russie, dont près de la moitié à Moscou.

Dans la capitale russe, un important dispositif policier avait été déployé dans le quartier central de Tchistye Proudy.

18h25

Que peut espérer Vladimir Poutine des référendums d'annexion?

Vladimir Poutine peut-il vraiment espérer une valeur légale des référendums d'annexion en cours et, plus généralement, comment expliquer l'utilisation des référendums par des régimes autocratiques? Interrogé dans Forum, Norbert Rouland, professeur de droit de l'Université Aix-Marseille et anthropologue, donne des éléments de réponse.

"En droit international, il y a une contradiction entre le droit à l'intégrité territoriale et le droit à l'autodétermination. Chaque Etat a le droit à ce que l'on respecte ses frontières. Mais si un peuple à l'intérieur d'un Etat veut se libérer, il peut le faire. Et c'est sur ce point-là que s'appuie Vladimir Poutine", explique Norbert Rouland.

Si les référendums se déroulent sous la contrainte, le président russe se justifie en s'appuyant sur des exemples précédents comme le cas du Kosovo. "Le Kosovo était une province de l'ex-Yougoslavie rattachée à la Serbie. En 2008, le pays a proclamé son indépendance et s'est heurté au respect de l'intégrité territoriale. Mais cela n'a pas empêché la Suisse d'être le premier pays à soutenir et reconnaître le Kosovo", analyse le professeur. "Si, pour le moment, aucun pays ne veut reconnaître le droit de ces territoires à devenir russes, dans quelques années, cet avis peut changer", souligne-t-il.

>> Ecouter l'interview de Norbert Rouland dans Forum :

Vladimir Poutine et Xi Jinping se sont retrouvés lors du sommet de l’OCS en Ouzbékistan en septembre. [Keystone - Sergei Bobylev]Keystone - Sergei Bobylev
Norbert Rouland s’exprime sur le cadre légal et historique de référendums tels que ceux menés par Poutine / Forum / 6 min. / le 24 septembre 2022

18h10

Des territoires ukrainiens bientôt russes?

Alors que les référendums d'annexion par la Russie ont commencé vendredi à l'est de l'Ukraine et vont durer cinq jours, la communauté internationale a dénoncé un simulacre de démocratie. Les habitants du Donetsk, de Lougansk mais aussi ceux des régions de Kherson et de Zaporijjia, doivent ainsi se prononcer en plein conflit.

Moscou a adopté la même technique qu'en Crimée en 2014. Et il n'y a aucun doute sur le résultat: dans cinq jours, 15% du territoire ukrainien sera, aux yeux de Moscou, russe.

Les autorités de Donetsk ont prévenu que le scrutin se déroulera au porte-à-porte pendant les quatre premiers jours et les bureaux de vote seront ouverts le dernier jour uniquement.

Si bon nombre d’habitants de ces régions se sentent plus proches de Moscou que de Kiev, il est difficile à dire combien le font en toute indépendance d'esprit et combien le font parce que la propagande les a imprégnés.

>> L'analyse de la situation par Maurine Mercier dans Forum :

Etat des lieux quant aux référendums d’annexion par la Russie. [EPA/Keystone - Stringer]EPA/Keystone - Stringer
Etat des lieux quant aux référendums d’annexion par la Russie / Forum / 2 min. / le 24 septembre 2022

17h20

Afflux "important" de véhicules cherchant à passer de Russie en Géorgie

Les autorités russes ont reconnu un afflux "important" de voitures cherchant à se rendre en Géorgie, en pleine mobilisation pour combattre en Ukraine, avec quelque 2300 véhicules comptabilisés à un seul poste-frontière.

"Il y a une accumulation importante de véhicules privés, environ 2300 au total, qui sont arrivés dans la République d'Ossétie du Nord et qui font la queue pour franchir le poste de contrôle de Verkhni Lars", a déclaré le ministère de l'Intérieur de cette république russe frontalière de la Géorgie.

15h50

10 ans de prison pour reddition ou refus de combattre

Le président russe Vladimir Poutine a signé des amendements prévoyant jusqu'à 10 ans de prison pour les militaires qui désertent ou refusent de combattre en période de mobilisation, comme c'est le cas actuellement. Les actes de pillage sont également punis de peines allant jusqu'à 15 ans de prison.

Ces changements législatifs interviennent alors que la Russie a décrété cette semaine une mobilisation partielle des réservistes pour combattre en Ukraine, où les forces de Moscou ont essuyé des revers ces dernières semaines. Cet ordre de mobilisation, qui concerne selon les autorités 300'000 personnes, a suscité l'inquiétude de nombreux Russes, certains choisissant de quitter le pays.

Attirer les ex-républiques soviétiques

Selon le Kremlin, Vladimir Poutine a également signé une loi qui facilite l'accès à la nationalité russe pour les étrangers qui s'engagent pour une durée d'au moins un an dans l'armée, sans avoir à justifier des cinq ans de résidence sur le territoire russe normalement requis.

Cette mesure semble s'adresser en premier lieu aux immigrés issus des ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, qui occupent dans les grandes agglomérations, comme Moscou, les métiers les plus pénibles.

Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a d'ailleurs annoncé mardi l'ouverture prochaine d'un bureau de recrutement au sein même du tentaculaire centre administratif de Sakharovo, lieu de passage obligatoire pour les migrants.

Avant même la signature de la loi par Vladimir Poutine, le Kirghizstan et l'Ouzbékistan avaient appelé cette semaine leurs ressortissants à ne prendre part à aucun conflit.

14h35

Des familles continuent d'accueillir des réfugiés ukrainiens

Quelque 3000 réfugiés ukrainiens sont actuellement en transit dans le canton de Genève et près des deux tiers sont hébergés dans des familles. L'une d'entre elles accueille des adultes et des adolescents ukrainiens depuis le mois de mars.

Mais héberger des réfugiés n'est pas un jeu et ne s'improvise pas. Cela demande une grande responsabilité, un engagement à durée indéterminée, et le mode de vie est bouleversé.

>> Le reportage du 12h45 :

3000 réfugiés ukrainiens en transit à Genève. Deux tiers d'entre-eux sont hébergés par des familles d'accueil. Reportage.
3000 réfugiés ukrainiens en transit à Genève. Deux tiers d'entre-eux sont hébergés par des familles d'accueil. Reportage. / 12h45 / 1 min. / le 24 septembre 2022

13h25

La Russie remplace son général chargé de la logistique

La Russie a annoncé le remplacement de son plus haut gradé chargé de la logistique, à l'aube d'une vaste campagne de mobilisation et alors que l'offensive en Ukraine a montré des difficultés en matière d'organisation.

"Le général d'armée Dmitri Boulgakov a été relevé de ses fonctions de vice-ministre de la Défense de la Fédération de Russie en raison de son transfert vers un autre poste", a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué, sans donner de précisions.

Le gradé a été remplacé par le colonel général Mikhaïl Mizintsev, qui dirigeait jusque-là le Centre de contrôle de la défense nationale et sera désormais le vice-ministre de la Défense "responsable du ravitaillement matériel et technique des forces armées", selon la même source.

Agé de 60 ans, Mikhaïl Mizintsev a occupé de nombreux postes à responsabilité au sein de l'état-major au cours de sa longue carrière militaire.

Il est visé par des sanctions occidentales pour son rôle dans le siège de Marioupol, une ville portuaire du sud-est de l'Ukraine conquise en mai par les forces russes au prix d'importantes destructions.

12h45

Les référendums se poursuivent, la communauté internationale dénonce

Les scrutins organisés par la Russie se poursuivent pour annexer quatre régions ukrainiennes qu'elle contrôle, et ce durant quatre jours, jusqu'à mardi prochain. Ils ont lieu dans les régions séparatistes de Donetsk et Lougansk, ainsi que dans des zones sous occupation russe à Kherson et Zaporijjia.

Ces votes sont dénoncés par la communauté internationale, à l'image du G7, qui a parlé de violation du droit international et de simulacre de vote.

Et alors que les témoignages d'intimidation russe dans ce scrutin se multiplient, les Etats-Unis renchérissent, par la voix de la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre: "Nous sommes prêts à imposer à nouveau des sanctions rapides et sévères, avec nos alliés et partenaires, contre la Russie, en réponse à leurs actions, si elles aboutissent à une annexion. Les Etats-Unis ne reconnaîtront jamais ce territoire comme autre chose qu'une partie de l'Ukraine car il appartient au peuple ukrainien."

Dans son adresse quotidienne à la nation, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui aussi dénoncé la manoeuvre russe: "Le monde réagira avec la plus grande justesse aux pseudo-référendums. Ils seront condamnés sans équivoque. Tout comme la mobilisation criminelle que les occupants tentent actuellement de mener en Crimée et dans d'autres parties de l'Ukraine."

Ces scrutins sont même critiqués par la Chine, l'un des partenaires les plus proches de Moscou. Sans aller jusqu'à dénoncer le vote, Pékin appelle au respect de "l'intégrité territoriale de tous les pays".

>> Les précisions du 12h45 :

Washington promet de nouvelles sanctions contre Moscou en cas d'annexion du territoire ukrainien
Washington promet de nouvelles sanctions contre Moscou en cas d'annexion du territoire ukrainien / 12h45 / 1 min. / le 24 septembre 2022

09h00

Les scénarios possibles après les menaces nucléaires de Vladimir Poutine

Son armée essuyant des revers en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a menacé de recourir à "tous les moyens" à sa disposition, relançant les spéculations sur les risques de conflit nucléaire. Plusieurs experts et responsables expliquent les scénarios envisageables.

Pour James Cameron, du Oslo Nuclear Project, il est "très peu probable que Vladimir Poutine utilise l'arsenal russe d'armes nucléaires stratégiques, capables de frapper les Etats-Unis, au risque de déclencher une guerre nucléaire apocalyptique".

Le maître du Kremlin a indiqué qu'il pourrait recourir à l'arme nucléaire si l'intégrité territoriale de la Russie était menacée. Il n'a pas précisé si cela comprenait la Crimée, que la Russie a annexée en 2014, ou les quatre territoires ukrainiens en partie contrôlés par l'armée russe depuis son invasion, où des référendums sont organisés en hâte en vue d'un rattachement à la Russie.

Pour Mark Cancian, un ancien spécialiste de stratégie nucléaire au sein de la marine américaine, cette ambiguïté signifie que cela ne couvre pas le Donbass et la Crimée. "Cela ne sert à rien de lancer une menace aussi vague, si les gens ne sont pas sûrs si vous les menacez vraiment ou pas", explique Mark Cancian, aujourd'hui expert au Center for Strategic and International Studies (CSIS).

>> L'interview dans Forum de Cyrille Bret, enseignant à Sciences po Paris et spécialiste de stratégie géopolitique, sur la menace nucléaire :

Faut-il prendre au sérieux les menaces nucléaires de Poutine? Interview de Cyrille Bret
Faut-il prendre au sérieux les menaces nucléaires de Poutine? Interview de Cyrille Bret / Forum / 5 min. / le 21 septembre 2022

>> Plus de détails : Les scénarios possibles après les menaces nucléaires de Vladimir Poutine

07h00

Des célébrités en soutien de l'OMS en Ukraine

De la star britannique de la pop Ed Sheeran à la légende du basket Shaquille O'Neal, des célébrités ont accepté de proposer en ligne certains de leurs objets personnels pour collecter des fonds en soutien de l'OMS en Ukraine.

Sept mois après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la Fondation de l'OMS, un organisme qui appuie les efforts déployés par l'organisation pour faire face aux enjeux sanitaires mondiaux les plus pressants, a lancé samedi la boutique en ligne "Human Kind". Les fans pourront tenter d'y remporter les objets personnels de ces célébrités.

Les fonds récoltés permettront de soutenir l'action de l'OMS en Ukraine et dans les pays voisins, a indiqué dans un communiqué la fondation qui espère lever plus de 50 millions de francs.

00h30

Joe Biden menace la Russie de nouvelles sanctions en cas d'annexion de territoires ukrainiens

Le président américain Joe Biden a assuré que les Etats-Unis et leurs alliés allaient infliger de nouvelles sanctions économiques "rapides et sévères à la Russie", si elle annexe des territoires ukrainiens. Les référendums lancés vendredi doivent se poursuivre samedi.

"Les référendums de la Russie sont un simulacre, un prétexte fallacieux pour essayer d'annexer des parties de l'Ukraine par la force", a dénoncé vendredi soir le président américain.

Auparavant, dans un communiqué conjoint, les pays du G7 avaient appelé "tous les pays à rejeter sans équivoque ces référendums fictifs", des "simulacres" qui "n'ont ni effet juridique ni légitimité".

Vendredi soir, dans son adresse quotidienne à la nation, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé, lui aussi, des "pseudo-référendums".

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie