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En France, la grippe aviaire décime des oiseaux marins sauvages et protégés

En France, la grippe aviaire décime de manière inédite plusieurs espèces d'oiseaux marins sauvages. [AFP - FRED TANNEAU]
En France, la grippe aviaire décime de manière inédite plusieurs espèces d'oiseaux marins sauvages. / Le Journal horaire / 28 sec. / le 18 septembre 2022
En France, la grippe aviaire décime de manière inédite plusieurs espèces d'oiseaux marins sauvages. Depuis juillet, les cadavres gisent sur le littoral, de la côte normande à la côte atlantique, en passant par la Bretagne.

Cette épizootie concerne principalement des colonies de goélands, de mouettes, de sternes et de fous de Bassan. Les colonies de certaines îles sont complètement contaminées.

Certaines espèces ont vu la moitié de leurs individus foudroyés par cette maladie. La maladie ne décime en effet pas que les élevages, mais aussi des colonies entières de ces oiseaux marins protégés.

L'influenza aviaire, grippe saisonnière qui frappe d'habitude à l'automne et en hiver, a entraîné l'abattage de près de 20 millions de volailles d'élevage en France entre novembre 2021 et septembre 2022, un nombre record.

Une première en France

"En France, c'est la première fois qu'il y a une telle mortalité chez les oiseaux sauvages", assure à l'AFP Anne Van De Wiele, coordinatrice des actions sanitaires à l'Office français de biodiversité. "C'est arrivé en pleine couvaison, alors que les poussins sont vulnérables et très contaminateurs", poursuit cette vétérinaire de formation.

Des communes se sont organisées pour ramasser les cadavres afin d'éviter les contaminations. L'office français de la biodiversité en récupère ponctuellement, pour suivre l'évolution géographique de la maladie et protéger les élevages. "On est en pleine flambée. C'est une course contre la montre", explique Anne Van de Wiele.

Quelle ampleur des dégâts?

Difficile de mesurer l'ampleur des dégâts sur les espèces les plus menacées: "Cela dépend de l'impact de la maladie sur les adultes reproducteurs", explique-elle. Les conséquences sont potentiellement dévastatrices.

Pour les sternes, les goélands ou les mouettes, ce sont quelques milliers de cadavres qui ont été retrouvés pour chaque espèce. Chez les fous de Bassan, près de la moitié des oiseaux semblent avoir succombé.

furr avec afp

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