Le suivi de la situation en Ukraine du 28 juillet. [Reuters]
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La responsable d'Amnesty en Ukraine démissionne après le rapport critiqué par Kiev

- La directrice du bureau ukrainien d'Amnesty International Oksana Pokaltchouk a annoncé sa démission à la suite du rapport de l'ONG reprochant aux forces armées ukrainiennes de mettre en danger des civils en installant des infrastructures militaires dans des zones habitées.

- Le navire transportant le premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février n'accostera pas dimanche au Liban comme prévu. Par ailleurs, cinq cargos chargés de céréales prendront la mer dimanche au départ des ports ukrainiens de Tchernomorsk et Odessa.

- L'un des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, sous le contrôle des forces russes, a été arrêté, a annoncé samedi la compagnie ukrainienne de l'énergie atomique, après des frappes dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement.

- La réduction de 15% de la consommation de gaz au sein de l'UE entrera en vigueur "au début de la semaine prochaine" pour pallier la réduction des livraisons russes, a annoncé vendredi la présidence tchèque du Conseil de l'UE.

Suivi assuré par RTSinfo

22h10

Cinq nouveaux cargos au départ d'Ukraine dimanche

Cinq cargos chargés de céréales prendront la mer dimanche au départ des ports ukrainiens de Tchernomorsk et Odessa afin de poursuivre l'exportation des céréales, a annoncé samedi soir le Centre de coordination conjointe (CCC) qui supervise les opérations.

Au total, ces bateaux transportent plus de 161'000 tonnes de maïs et de produits alimentaires vers la Turquie, la Chine et l'Italie, selon le CCC qui suivra leur progression jusqu'à Istanbul, où ils seront inspectés au large avant d'emprunter le Bosphore.

Avec ces nouveaux départs, les exportations de céréales ukrainiennes trouvent progressivement un rythme régulier.

Le blocage d'immenses quantités de céréales dans les ports ukrainiens depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février a provoqué une flambée des prix alimentaires dans les pays les plus pauvres et une crise alimentaire mondiale.

21h30

L'AIEA de plus en plus inquiète pour la centrale de Zaporijjia

L'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) a jugé samedi "de plus en plus alarmantes" les informations venant de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, au lendemain de frappes à proximité.

Les frappes de vendredi sont "les dernières d'une longue liste d'informations de plus en plus alarmantes", a dénoncé le directeur général de l'AIEA Rafael Grossi, estimant qu'elles démontrent un "vrai risque réel de catastrophe nucléaire pouvant menacer la santé et l'environnement en Ukraine et au-delà".

La centrale nucléaire de Zaporijjia le 4 août 2022. [Reuters - Alexander Ermochenko]
La centrale nucléaire de Zaporijjia le 4 août 2022. [Reuters - Alexander Ermochenko]

20h30

Le chargement de céréales n'accostera pas au Liban

Le navire transportant le premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février n'accostera pas dimanche au Liban comme prévu, a indiqué samedi l'ambassade ukrainienne dans ce pays.

Le Razoni, cargo battant pavillon sierra-léonais, a quitté lundi le port ukrainien d'Odessa, sur la mer Noire, avec 26'000 tonnes de maïs, après la signature par l'Ukraine et la Russie de deux accords séparés, via une médiation de la Turquie et sous l'égide des Nations unies.

>> Lire : Kiev et Moscou ont signé un accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes

Interrogée sur les raisons de ce report, l'ambassade a indiqué ne pas avoir "d'autres informations" pour le moment.

Vendredi, trois nouveaux chargements de maïs ont quitté l'Ukraine en convoi, a annoncé le ministère turc de la Défense. Les trois bâtiments desserviront l'Irlande, l'Angleterre et la Turquie, selon la même source.

19h00

Nadia Boehlen: "Amnesty documente de manière rigoureuse les violations commises en Ukraine"

"Amnesty documente de manière rigoureuse et selon la même méthodologie les violations commises par les différentes parties au conflit", a expliqué dans Forum Nadia Boehlen, porte-parole d'Amnesty International en Suisse. Elle réagissait aux critiques de Kiev après la publication d'un rapport reprochant à l'armée ukrainienne de mettre en danger des civils.

>> L'interview complète de Nadia Boehlen, porte-parole d'Amnesty international en Suisse dans Forum :

Interview de Nadia Boehlen, porte-parole d’Amnesty International Suisse. [RTS]RTS
Nadia Boehlen, porte-parole d'Amnesty en Suisse, éclaire le rapport de l’ONG sur l’Ukraine / Forum / 5 min. / le 6 août 2022

>> Lire aussi : Nadia Boehlen: "Amnesty documente de manière rigoureuse les violations commises en Ukraine"

16h30

Fonctionnaire pro-russe visé par un attentat dans la région de Kherson

Un fonctionnaire de l'administration d'occupation russe dans la région méridionale ukrainienne de Kherson a été grièvement blessé par balles dans un attentat, ont annoncé samedi les autorités locales mises en place par Moscou.

Cité par l'agence de presse russe TASS, un porte-parole anonyme de cette administration a déclaré que l'attaque avait visé le chef adjoint du district de Nova Kakhovka.

La localité de Nova Kakhovka, sur le Dniepr et sous contrôle russe, est située à environ 80 km à l'est de la ville de Kherson. Ces derniers mois, plusieurs fonctionnaires installés par les Russes dans les territoires ukrainiens qu'ils ont conquis ont été la cible d'attentats.

15h00

Centrale atomique de Zaporijjia: vive réaction à Bruxelles

L'Union européenne condamne "la violation irresponsable" des règles de sécurité nucléaire par la Russie avec les activités militaires menées autour de la centrale ukrainienne de Zaporijjia, a déclaré samedi Josep Borell.

Pour le chef de la diplomatie européenne, il s'agit "d'un nouvel exemple du mépris de la Russie pour les normes internationales", a-t-il accusé dans un message sur son compte Twitter.

13h30

Arrêt d'un réacteur de la centrale nucléaire de Zaporijjia

L'un des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, sous le contrôle des forces russes, a été arrêté, a annoncé samedi la compagnie ukrainienne de l'énergie atomique, après des frappes dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement.

Selon cette source, les bombardements ont "gravement endommagé" une station renfermant de l'azote et de l'oxygène et un "bâtiment auxiliaire". "Il existe toujours des risques de fuite d'hydrogène et de substances radioactives, et le risque d'incendie est également élevé", a-t-elle dit.

Energoatom indique toutefois qu'elle continue de produire de l'électricité et que le personnel ukrainien continue d'y travailler.

Les autorités ukrainiennes ont accusé vendredi les forces russes d'avoir effectué trois frappes près d'un réacteur de la centrale de Zaporijjia, dans le sud, bien que Moscou contrôle ce territoire depuis le début de l'invasion. L'armée russe a de son côté affirmé que les forces ukrainiennes sont à l'origine de ces frappes, qui ont provoqué un incendie qui a été éteint.

SAMEDI 10h10

La responsable d'Amnesty en Ukraine démissionne

La directrice du bureau ukrainien d'Amnesty International Oksana Pokaltchouk a annoncé sa démission à la suite du rapport de l'ONG reprochant aux forces armées ukrainiennes de mettre en danger des civils en installant des infrastructures militaires dans des zones habitées.

La publication du document jeudi avait suscité l'ire de Kiev. Le président Volodymyr Zelensky était allé jusqu'à accuser l'ONG de "tenter d'amnistier l'Etat terroriste" russe, en mettant "la victime et l'agresseur d'une certaine manière sur un pied d'égalité".

"Si vous ne vivez pas dans un pays envahi par des occupants qui le morcellent, vous ne comprenez probablement pas ce que c'est de condamner une armée de défenseurs", a ajouté la responsable d'Amnesty Ukraine.

Oksana Pokaltchouk a indiqué avoir tenté de convaincre la direction d'Amnesty International que le rapport était partiel et ne prenait pas en compte le point de vue du ministère ukrainien de la Défense. Elle estime que le document a sans le vouloir servi "la propagande russe".

20h10

Ukraine et Russie s'accusent mutuellement de tirs près de la centrale nucléaire de Zaporijjia

L'Ukraine a accusé vendredi la Russie de frappes près d'un des réacteurs nucléaires de la centrale de Zaporijjia, dans le sud du pays sous occupation russe depuis le début de la guerre. Selon la société d'Etat ukrainienne Energoatom, qui gère les centrales du pays, les responsables de la société russe Rosatom auraient "quitté précipitamment le site avant l'attaque".

La centrale nucléaire de Zaporijjia le 4 août 2022. [Reuters - Alexander Ermochenko]
La centrale nucléaire de Zaporijjia le 4 août 2022. [Reuters - Alexander Ermochenko]

"Trois frappes ont été signalées vendredi soir près d'un des réacteurs nucléaires", a annoncé sur Telegram Energoatom. "Il existe des risques de fuite d'hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives. Le danger d'incendie est élevé", avertit la même source, qui n'a pas fait état de victimes dans un premier temps.

Une ligne à haute tension a aussi été endommagée, déclenchant l'arrêt d'un des réacteurs de la centrale, la plus grande de l'Europe.

La Russie évoque une frappe venue d'Ukraine

Dans la soirée, la Russie a rejeté sa responsabilité dans les frappes près d'un des réacteurs nucléaires de Zaporijjia, accusant à son tour le régime du président ukrainien Volodymyr Zelensky de "terrorisme nucléaire".

"Des formations armées ukrainiennes ont effectué trois frappes d'artillerie contre le territoire de la centrale nucléaire de Zaporijjia et de la ville d'Energodar", a affirmé l'armée russe dans un communiqué, appelant "les organisations internationales à condamner les actions criminelles du régime de Zelensky.

Situation "volatile"

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait déclaré mardi que la situation était "volatile" à la centrale de Zaporijjia et devenait "de plus en plus dangereuse de jour en jour".

Fin juillet, l'Ukraine avait accusé la Russie de stocker des armes lourdes et munitions sur le site de la centrale nucléaire.

19h15

La Russie interdit l'entrée à 62 Canadiens

La Russie a annoncé vendredi interdire l'entrée sur son territoire à 62 Canadiens, parmi lesquels des responsables politiques et militaires, des prêtres et des journalistes, en réponse aux récentes sanctions canadiennes ayant visé des personnalités russes.

Moscou a pris cette décision "compte tenu du caractère particulièrement hostile du régime du Premier ministre (canadien) Justin Trudeau", a expliqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le Canada a pris ces derniers mois une série de sanctions contre Moscou en raison du conflit ukrainien, qui ont visé notamment le patriarche Kirill, chef de l'Eglise orthodoxe russe.

18h40

La Russie interdit aux investisseurs occidentaux de se retirer de certains projets

La Russie a adopté vendredi un décret interdisant aux investisseurs originaires de pays "inamicaux" de vendre les participations qu'ils possèdent dans des projets liés au secteur de l'énergie ou dans des banques, ce jusqu'à la fin de l'année.

Vladimir Poutine pourrait accorder une dérogation spéciale dans certains cas pour que des transactions puissent avoir lieu, selon le décret.

Projets pétroliers ou gaziers touchés par l'interdiction

L'interdiction couvre la quasi-totalité des grands projets financiers et énergétiques dans lesquels des investisseurs étrangers détiennent encore des participations, notamment le projet pétrolier et gazier Sakhaline-1.

Le président russe avait déjà signé jeudi un décret qui lui permet de prendre le contrôle total du projet gazier et pétrolier Sakhaline-2, dans l'Extrême-Orient russe.

18h30

Bientôt 120'000 réfugiés ukrainiens en Suisse?

Les arrivées d'Ukrainiennes et d'Ukrainiens en Suisse ont fortement diminué depuis cet été. Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) compte 193 statuts S octroyés jeudi, des chiffres bien éloignés de ceux du début du conflit. Ils pourraient toutefois repartir à la hausse.

Le SEM travaille sur différents scénarios et prévoit au total 80'000 à 120'000 réfugiés d'ici la fin de l'année en Suisse, c'est-à-dire le double des chiffres actuels. Ces prévisions restent difficiles à établir car elles dépendent de plusieurs facteurs, comme l'approvisionnement sur place en nourriture, énergie ou médicaments, précise le SEM.

Cette annonce inquiète certains cantons. Si dans le Jura, en Valais et à Fribourg, plusieurs centaines de places sont encore disponibles, dans d'autres comme Vaud et Genève, où le marché immobilier est extrêmement tendu, l'inquiétude est plus grande.

>> Lire à ce sujet : La quête de logement des réfugiés ukrainiens en Suisse

>> Ecouter les explications complètes dans Forum :

Il pourrait y avoir 120’000 réfugiés ukrainiens en Suisse à l'automne
Il pourrait y avoir 120’000 réfugiés ukrainiens en Suisse à l'automne / Forum / 2 min. / le 5 août 2022

17h45

La Russie expulse 14 diplomates bulgares

La Russie a annoncé vendredi l'expulsion de 14 diplomates bulgares en représailles à des mesures de rétorsion prises par Sofia contre Moscou, en pleines tensions autour du conflit en Ukraine.

"Cette mesure est une réponse à la décision totalement injustifiée de la partie bulgare de déclarer persona non grata 70 employés de nos institutions à l'étranger, et d'instaurer des quotas sur le personnel diplomatique, administratif et technique de la Russie en Bulgarie", a dit la diplomatie russe dans un communiqué. Elle ajoute que cette mesure est également une réponse à la fermeture temporaire du consulat russe de la ville bulgare de Roussé.

Désormais membre de l'UE et de l'Otan, la Bulgarie, un allié fidèle de l'Union soviétique lorsqu'elle était dirigée par les communistes, entretient toujours des liens culturels, historiques et économiques étroits avec la Russie.

16h35

L'UE va commencer à économiser le gaz la semaine prochaine

La réduction de 15% de la consommation de gaz au sein de l'UE entrera en vigueur "au début de la semaine prochaine" pour pallier la réduction des livraisons russes, a annoncé vendredi la présidence tchèque du Conseil de l'UE.

"Le règlement sur la réduction de la demande de gaz a été formellement adopté. Le texte sera publiée au Journal Officiel au début de la semaine prochaine et entrera en vigueur un jour après sa publication", a précisé la présidence sur son compte twitter.

Objectif adapté aux réalités de chaque État

L'accord sur cette mesure a été trouvé lors d'une réunion extraordinaire des ministres de l'Energie de l'UE le 26 juillet. Un seul pays, la Hongrie, s'est opposé à cette mesure, jugée "injustifiable, inutile, inapplicable et nuisible", mais l'unanimité n'était pas requise et le gouvernement hongrois n'a pas pu empêcher son adoption.

L'accord prévoit que chaque pays fasse "tout son possible" pour réduire, entre août 2022 et mars 2023, sa consommation de gaz d'au moins 15% par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période, mais cet objectif sera adapté aux réalités de chaque État, notamment aux capacités d'exporter les quantités de gaz économisées aux pays dans le besoin, grâce à une série de dérogations. Les Etats membres doivent par ailleurs reconstituer leurs stocks avant l'hiver.

16h20

Amnesty "maintient pleinement " son rapport critiqué par Kiev

Amnesty International a affirmé vendredi assumer son rapport qui reproche à l'armée ukrainienne de mettre en danger des civils dans sa résistance à l'invasion russe en installant des infrastructures militaires dans des zones habitées, rapport violemment rejeté par Kiev.

"Nous maintenons pleinement nos conclusions", a déclaré la secrétaire générale de l'ONG Agnès Callamard, soulignant qu'elles étaient "fondées sur des preuves obtenues lors d'investigations de grande ampleur". Elle déplore la réaction des autorités ukrainiennes.

16h10

Gazprom cherche des prétextes pour ne plus livrer l'UE, selon la Commission européenne

Les arguments de Gazprom sur l'impossibilité de livrer du gaz par Nord Stream 1 à cause des sanctions européennes sont "une excuse pour ne pas en fournir à l'Union européenne", a affirmé vendredi la Commission européenne.

"Nord Stream 1 ne fait pas l'objet de sanctions par l'UE", a rappelé le porte-parole de l'exécutif européen Eric Mamer. Les Européens ont décrété l'arrêt de leurs achats de charbon et de pétrole à la Russie, mais les sanctions européennes ne concernent pas les achats de gaz.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a, de son côté, appelé le 20 juillet les Etats membres à se préparer "au scénario du pire" d'une cessation des livraisons de gaz par Gazprom et a préconisé de réduire de 15% la consommation à compter du 1er août et de constituer des stocks afin de passer l'hiver. La Russie représentait jusqu'à l'an dernier quelque 40% des importations gazières de l'UE.

"Une livraison impossible"?

Le géant gazier russe Gazprom a accusé mercredi les sanctions européennes de bloquer la restitution d'une turbine Siemens essentielle pour garantir le bon fonctionnement du gazoduc Nord Stream 1 entre la Russie et l'Allemagne par lequel est acheminé un tiers des achats européens de gaz russe. La turbine avait été envoyée au Canada pour être réparée.

"Les régimes de sanctions au Canada, dans l'Union européenne et au Royaume-Uni, ainsi que les incohérences de la situation actuelle concernant les obligations contractuelles de Siemens rendent impossible la livraison" par Nord Stream 1," a expliqué Gazprom dans un communiqué. La Russie justifie ainsi la réduction de ses livraisons par Nord Stream 1 en juin et en juillet.

14h00

Un quart des réfugiés ukrainiens en Suisse employés dans la gastronomie

Trois mille cent trente bénéficiaires du statut de protection S exercent un emploi en Suisse. Près d'un quart d'entre eux (23%) sont actifs dans la gastronomie, indique jeudi le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).

>> En lire plus : Un quart des réfugiés ukrainiens en Suisse employés dans la gastronomie

"Ce n'est pas les réfugiés ukrainiens qui vont résoudre le problème de la pénurie de personnel dans l'hôtellerie-restauration, estime le président de GastroSuisse Casimir Platzer, vendredi dans le 12h30 de la RTS. Mais nous pouvons quand même leur offrir une intégration dans le travail avec des tâches où la langue joue un rôle moins important."

>> L'interview intégrale de Casimir Platzer dans le 12h30 :

Casimir Platzer, président de GastroSuisse. [KEYSTONE - ANTHONY ANEX]KEYSTONE - ANTHONY ANEX
Les réfugiés ukrainiens boostent les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration en Suisse: interview de Casimir Platzer / Le 12h30 / 1 min. / le 5 août 2022

Selon les derniers chiffres publiés jeudi sur Twitter par le Secrétariat d'Etat, 61'424 réfugiés ukrainiens ont été enregistrés en Suisse depuis le début de la guerre. Ils sont 59'411 à avoir obtenu un permis S.

13h45

Un couvre-feu à Mykolaïv pour traquer les collaborateurs

La ville de Mykolaïv, située sur la ligne de front dans le sud de l'Ukraine, va imposer un couvre-feu de vendredi soir à lundi matin dans le but d'arrêter les personnes qui collaborent avec la Russie, a déclaré vendredi le gouverneur de la région.

Vitaliy Kim a assuré aux habitants que le couvre-feu qui sera en vigueur de 23h00 (22h00 en Suisse) vendredi à 05h00 lundi ne signifiait pas que la ville était menacée ou faisait face à une attaque imminente.

"Il n'y a aucun signe d'encerclement. La ville sera fermée pour le week-end. Veuillez être compréhensifs. Nous travaillons également sur les collaborateurs. Les quartiers feront l'objet de contrôles", a déclaré Vitaliy Kim sur Telegram.

13h00

Vladimir Poutine reçoit Recep Tayyip Erdogan à Sotchi

La fin de la guerre en Ukraine et peut-être le début d'une autre en Syrie domineront la nouvelle rencontre vendredi en Russie entre Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

Trois semaines après leur entretien à Téhéran, le chef de l'Etat turc retrouve son homologue russe à Sotchi sur la mer Noire, fort de son récent succès diplomatique qui a favorisé l'accord international sur la reprise des exportations de céréales ukrainiennes via le Bosphore.

Trois nouveaux bateaux chargés de maïs ont ainsi quitté les ports ukrainiens vendredi matin à destination de l'Irlande, du Royaume-Uni et de la Turquie.

Selon la chaîne publique TRT, le président turc s'est envolé en début d'après-midi pour Sotchi.

Les deux dirigeants doivent se retrouver en tête-à-tête à 15H00 locales (14H00 en Suisse) avant de partager un déjeuner avec leurs délégations. Aucune rencontre avec la presse ne figure au programme officiel.

>> Le sujet du 12h30 :

Le président russe Vladimir Poutine reçoit son homologue turc Recep Tayyip Erdoğan à Sotchi. [Keystone - AP Turkish Presidency]Keystone - AP Turkish Presidency
Le président russe Vladimir Poutine reçoit son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à Sotchi / Le 12h30 / 1 min. / le 5 août 2022

10h45

Des stocks de vêtements et de jeux gratuits au plus bas

A Fribourg, le magasin Frimag, qui met à disposition gratuitement des vêtements et des jeux pour les réfugiés, n'a presque plus de réserves.

La plupart des réfugiés ukrainiens du printemps sont en effet arrivés avec très peu d'affaires et il faudra peut-être relancer à un moment ou un autre des appels aux dons.

>> Le sujet de La Matinale :

Les stocks de vêtements et de jeux gratuits pour les réfugiés ukrainiens sont au plus bas en Suisse. [Keystone - Stéphanie Lecocq]Keystone - Stéphanie Lecocq
Les stocks de vêtements et de jeux gratuits pour les réfugiés ukrainiens sont au plus bas / La Matinale / 1 min. / le 5 août 2022

10h15

Que deviennent les réfugiés ukrainiens accueillis en Suisse cinq mois après le début de la guerre?

Alors que 60'000 personnes ont trouvé refuge en Suisse après avoir fui la guerre en Ukraine, la majorité a été accueillie chez des particuliers. Cette solution qui se voulait temporaire se prolonge avec la guerre qui n'en finit pas. Des réfugiés cherchent désormais une alternative.

Selon une estimation des cantons du début de l'été, environ 10% des Ukrainiens et Ukrainiennes quittent leur famille d'accueil chaque mois à la recherche d'un logement.

>> En lire plus : La quête de logement des réfugiés ukrainiens en Suisse

Dans certains cantons, comme Genève, les appartements vacants sont rares. Cette pénurie rend la tâche encore plus compliquée pour les réfugiés dont les dossiers ne font pas le poids face à la concurrence.

"Quand je visite un appartement, on est en général tout un groupe, il y a 15 ou 20 personnes. Les régies exigent un certificat de salaire des trois derniers mois. Moi, je n'ai pas de salaire, juste l'aide de l'Hospice général. Et les régies demandent des cautions, plus de 3000 francs pour un appartement. Et en ce moment je n'ai pas cet argent à mettre dans une caution", explique une mère ukrainienne qui cherche un logement à Genève pour son fils et elle.

>> Les explications de La Matinale :

Près de 53'000 réfugiés ukrainiens ont fait des demandes pour obtenir un statut de protection S. [Keystone - Peter Schneider]Keystone - Peter Schneider
Que deviennent les réfugiés ukrainiens accueillis en Suisse cinq mois après le début de la guerre? / La Matinale / 4 min. / le 5 août 2022

>> Ecouter aussi le sujet de La Matinale sur les réfugiés coincés à Palexpo, à Genève, faute de familles d'accueil :

Des enfants réfugiés ukrainiens jouent devant les caisses de l'abri d'urgence pour réfugiés ukrainiens dans la halle 1 de Palexpo, mardi 12 avril 2022 à Genève. [KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi]KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi
Faute de familles d'accueil, des réfugiés ukrainiens sont coincés à Palexpo à Genève / La Matinale / 1 min. / le 5 août 2022

09h20

La difficile intégration des déplacés russophones en Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé la semaine dernière aux civils de quitter la région de Donetsk, dans le Donbass, en proie à d’intenses tirs d'artillerie.

Depuis le début de la guerre, ces russophones ont émigré pour la plupart dans les régions de l'ouest ukrainophone et notamment à Lviv, près de la frontière polonaise. Quelque 100'000 d'entre eux y ont trouvé refuge, mais avec parfois de grosses difficultés d'intégration.

>> Reportage de La Matinale dans l'un des trois centres d'accueil de déplacés de la ville :

Centre pour déplacés de l'est de l'Ukraine à Lviv, en juin 2022. [NurPhoto/AFP - Markiian Lyseiko]NurPhoto/AFP - Markiian Lyseiko
Difficile intégration des réfugiés du Donbass à Lviv en Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 5 août 2022

08h00

Trois nouveaux chargements de céréales ont quitté l'Ukraine

Le Navistar, battant pavillon panaméen, a quitté Odessa pour l'Irlande avec 33'000 tonnes de maïs. Le Rojen, sous pavillon maltais, fait route vers l'Angleterre depuis le port de Tchernomorsk avec 13'000 tonnes. Le Centre de coordination conjointe (CCC) avait précisé dans la nuit la destination des bateaux, Ringaskiddy en Irlande et Teesport au Royaume-Uni.

Le vraquier Rojen quitte le port maritime de Chornomorsk après avoir fait le plein de céréales, le 5 août 2022. [Reuters - Serhii Smolientsev]
Le vraquier Rojen quitte le port maritime de Chornomorsk après avoir fait le plein de céréales, le 5 août 2022. [Reuters - Serhii Smolientsev]

Enfin le cargo turc Polarnet, qui patientait également à quai à Tchernomorsk, fait route vers Karasu, port turc sur la mer Noire, avec 12'000 tonnes de maïs. Ce dernier bateau sera "inspecté par l'équipe d'inspection conjointe au nord d'Istanbul" avant de rejoindre Karasu, précise le ministère.

Ils progressent sous l'oeil du CCC établi à Istanbul aux termes de l'accord international signé à Istanbul le 22 juillet. La Russie et l'Ukraine ont signé deux accords séparés. L'accord a également été paraphé par la Turquie et les Nations unies. Il permet les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre depuis le 24 février.

05h00

Selon Washington, la Russie pourrait truquer les preuves à la prison d'Olenivka

La Maison Blanche a estimé jeudi que la Russie se préparait à créer de fausses preuves pour accuser l'Ukraine d'avoir bombardé la prison d'Olenivka, dans les territoires séparatistes pro-russes, où sont morts des dizaines de prisonniers de guerre ukrainiens.

"Nous nous attendons à ce que des responsables russes tentent de falsifier des preuves (...) avant l'arrivée de journalistes et de potentiels enquêteurs sur le site de l'attaque", afin de faire accuser les forces armées ukrainiennes, a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche pour les questions stratégiques John Kirby.

Il se référait à des informations obtenues par les services de renseignement américains qui n'ont pas été rendues publiques.

Missile américain peut-être incriminé

Plus précisément, John Kirby craint que les autorités russes n'incriminent un missile Himars, un système d'artillerie de haute précision livré par les Etats-Unis et devenu vital pour l'effort de guerre ukrainien, en disposant dans les gravats des fragments de ces missiles.

Plus de 50 prisonniers de guerre ukrainiens ont été tués dans la destruction de cette prison située dans la région de Donetsk. Il s'agissait notamment de combattants qui s'étaient rendus après des semaines de siège de l'usine Azovstal à Marioupol.

Moscou accuse Kiev d'avoir bombardé ce camp de prisonniers, tandis que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié le bombardement de "crime de guerre russe délibéré". Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête pour découvrir la "vérité".

VENDREDI 5 AOUT

L'UE prend des sanctions contre l'ex-président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch

Les pays membres de l'Union européenne ont imposé jeudi des sanctions à l'encontre de l'ancien président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch et de son fils Oleksandre en raison de leur rôle présumé dans la menace sécuritaire à l'égard de l'Ukraine.

Viktor Ianoukovitch a présidé l'Ukraine de février 2010 à février 2014, date à laquelle il a été renversé par un soulèvement populaire contre le virage pris par son gouvernement, qui s'était détourné de l'Occident pour se rapprocher de Moscou.

Tentative de retour au pouvoir?

L'UE estime que Viktor Ianoukovitch, âgé de 72 ans et vivant en Russie, joue toujours "un rôle dans l'atteinte ou la menace de l'intégrité territoriale, de la souveraineté et de l'indépendance de l'Ukraine".

Le communiqué publié jeudi au journal officiel de l'UE l'accuse de comploter pour tenter de revenir au pouvoir en Ukraine si l'invasion russe parvient à renverser le président Volodymyr Zelensky. "Selon différentes sources, Viktor Ianoukovitch a fait partie d'une opération spéciale russe visant à remplacer le président ukrainien par lui, pendant les premières phases de l'agression militaire illégale contre l'Ukraine", indique le journal.

>> En lire plus : L'UE prend des sanctions contre l'ex président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch

21h05

Trois nouveaux navires remplis de céréales vont quitter l'Ukraine vendredi

Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a affirmé jeudi soir que trois nouveaux bateaux transportant des céréales allaient quitter l'Ukraine vendredi, a rapporté l'agence de presse étatique turque Anadolu.

"Le départ des trois bateaux est planifié grâce au travail intensif du Centre de coordination conjointe", a ajouté le ministre, sans préciser le port de départ des navires.

Premier navire en route pour le Liban

Un premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février avait quitté le port d'Odessa lundi. Après une inspection effectuée par des experts turcs, russes et ukrainiens au large d'Istanbul mercredi, il a repris sa route à destination du Liban.

Cette inspection marquait la fin d'une "phase de test" des opérations de mise en oeuvre de l'accord international signé en juillet à Istanbul en vue d'enrayer la crise alimentaire mondiale.

18h25

La Finlande veut limiter les visas touristiques russes

Le ministre finlandais des Affaires étrangères a présenté jeudi un plan pour limiter les visas touristiques délivrés aux Russes, de plus en plus nombreux à se rendre dans ce pays nordique pour transiter vers d'autres pays européens.

Les vols de la Russie vers l'UE ont en effet été interrompus après le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine le 24 février. La Finlande, qui partage une longue frontière avec la Russie, est donc devenue un important pays de transit pour les voyageurs russes.

Contournement des sanctions

Le pays nordique reste à ce jour le seul pays membre de l'UE et voisin de la Russie sans restrictions sur les visas touristiques pour les citoyens russes. "Beaucoup ont vu cela comme un contournement du régime de sanctions", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Pekka Haavisto.

Le régime de Schengen et la loi finlandaise ne permettent pas une interdiction totale des visas en fonction de la nationalité, mais Helsinki peut réduire le nombre de visas délivrés en fonction de la catégorie, notamment les visas touristiques.

18h05

Amnesty accuse l'Ukraine de mettre en danger ses civils

L'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International a accusé jeudi dans un rapport l'Ukraine de mettre en danger la vie des populations civiles en déployant des troupes dans des quartiers d'habitation dans le cadre de sa guerre contre la Russie.

Des employés d'Amnesty disent avoir vu des soldats ukrainiens "établir des bases et utiliser des systèmes d'armement dans des zones résidentielles habitées, notamment des écoles et des hôpitaux", durant plusieurs visites effectuées sur la ligne de front dans l'est et le sud de l'Ukraine entre avril et juillet, dit le rapport.

Colère des responsables ukrainiens

La publication a provoqué la colère de plusieurs responsables ukrainiens. Le conseiller à la présidence Mykhaïlo Podolyak a accusé Amnesty de "participer à la campagne russe de désinformation et de propagande". Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmitro Kouleba s'est lui dit "indigné" par le rapport, exhortant Amnesty à "cesser de créer une fausse réalité".

"Quand il n'y a aucune analyse des actions de l'ennemi dans un texte sur les activités des forces armées ukrainiennes, c'est comme étudier les actions de la victime sans prendre en compte les actions d'un violeur armé", a déclaré pour sa part la vice-ministre de la Défense, Hanna Malyar.

>> L'interview de Donatella Rovera, enquêtrice dans les pays en crise pour Amnesty, dans La Matinale :

Amnesty International veut que la Suisse arrête ses renvois vers l'Afghanistan. [Keystone/DPA - Britta Pedersen]Keystone/DPA - Britta Pedersen
Amnesty accuse l'Ukraine de mettre en danger ses civils / Interview de Donatella Rovera / La Matinale / 1 min. / le 5 août 2022

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Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie