La Chine serait désormais prête à attaquer militairement Taïwan, selon le chef de la CIA

Selon le chef de l'agence américaine de renseignements (CIA), la Chine serait désormais prête à utiliser la force pour envahir Taïwan, après avoir minutieusement observé les événements en Ukraine. La question n'est plus de savoir si elle osera le faire, mais "quand et comment" elle le fera.

Invité du forum sur la sécurité d'Aspen, aux Etats-Unis, Bill Burns a cependant relativisé les risques d'un passage à l'acte du président Xi Jinping d'ici la fin de l'année, évoqué par certains. Selon lui, un tel risque "semble grandissant au fil de la décennie".

Le dirigeant de la CIA estime par ailleurs que la Chine observe aujourd'hui la guerre en Ukraine et en tire des leçons en vue d'un éventuel passage à l'acte à l'encontre de Taiwan. D'après lui, Pékin est "probablement troublé" en regardant cette guerre et cet "échec stratégique" de Vladimir Poutine. Selon son analyse, Pékin y verrait la preuve "que vous ne parvenez pas à des victoires rapides et décisives" sans jeter un poids militaire suffisant dans la bataille.

"Je pense que la leçon que retiennent les dirigeants chinois et les militaires est qu'il est nécessaire de rassembler une force largement dominante" pour gagner, a-t-il conclu, précisant également l'importance du "contrôle de l'espace informationnel" et de la préparation à de potentielles sanctions économiques.

"Réunification pacifique"

Les Etats-Unis s'inquiètent de la pression militaire accrue de Pékin ces dernières années contre Taïwan, île au régime démocratique et au statut spécial que la Chine considère comme une partie de son territoire.

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Plus tôt au même forum d'Aspen, l'ambassadeur chinois aux Etats-Unis Qin Gang a déclaré que Pékin soutenait toujours une "réunification pacifique". "Pas de conflit, pas de guerre: c'est le consensus le plus important", a-t-il déclaré, regrettant que les Etats-Unis s'éloignent progressivement de leur politique de reconnaissance unique de Pékin.

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Joe Biden a déclaré à des journalistes mercredi qu'il "comptait" échanger avec le président Xi Jinping "dans les dix prochains jours."

afp/jop

Publié le 21 juillet 2022 à 04:44