Hormis Hélène Darroze et Anne-Sophie Pic, une seule femme a obtenu sa première étoile dans le Guide Michelin 2022: Alessandra Del Favero, cheffe du restaurant Il Carpaccio, du palace Royal Monceau à Paris. Du côté des 2 ou 3 étoiles, aucune femme à l'horizon.
Elles sont pourtant non seulement de plus en plus présentes dans les cuisines professionnelles, mais aussi de plus en plus souvent cheffes de leurs restaurants. Pourquoi cette évolution n'est-elle pas aussi visible dans les guides gastronomiques? Réponses dans cet épisode du Point J avec Julia Csergo, professeure à l'Université du Québec à Montréal, spécialiste en histoire et culture alimentaire.
Tant que les critères masculins prévalent, on nous dira que les femmes n’ont pas les mêmes ambitions que les hommes.
"Si on changeait les critères du Michelin, peut-être qu'il y aurait plus de femmes ou en tout cas peut-être qu'elles pourraient mieux exprimer leur art et leur vision du monde", ajoute Julia Csergo.
Knut Schwander, responsable du guide gastronomique Gault et Millau en Suisse romande, analyse de son côté la situation helvétique. "Il y a une évolution de la présence des femmes dans le guide, en revanche elles restent très minoritaires. En Suisse romande, c'est 5% des restaurants qui ont à leur tête une femme cheffe."
Comment explique-t-on cette faible présence? Le monde de la haute gastronomie s'est-il vraiment féminisé ces dernières années? Pourquoi a-t-on oublié les femmes qui ont fait l'histoire de la gastronomie?
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Julie Kummer et l'équipe du Point J