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Joe Biden et son homologue mexicain s'entretiennent pour parler de la crise migratoire

Joe Biden et le président mexicain Lopez Obrador se sont entrenus par visioconférence sur la crise migratoire. [reuters - Evelyn Hockstein]
Joe Biden et son homologue mexicain s'entretiennent pour parler de la crise migratoire / Le Journal horaire / 25 sec. / le 30 avril 2022
Le président américain Joe Biden et son homologue mexicain Andres Manuel Lopez Obrador se sont entretenus par visioconférence vendredi pour discuter des flux d'immigration "sans précédent" à la frontière des deux pays, un casse-tête pour l'administration américaine avant les élections de mi-mandat.

L'appel d'un peu plus de 50 minutes, entamé à 13h06 (19h06 en Suisse), selon la Maison Blanche, met la lumière sur les relations de plus en plus complexes entre les deux voisins, liés de manière inextricable pour ce qui est du commerce, mais aussi des migrations légales comme illégales, et du trafic de stupéfiants.

"Une grande partie de la conversation a porté sur les migrations et sur le travail continu de coordination, de coordination économique, et sur quelles mesures prendre pour réduire l'immigration le long de la frontière", a affirmé après l'appel la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki.

"Compte tenu des flux sans précédent de migrants de tout l'hémisphère vers nos deux pays, les présidents ont réitéré la nécessité de construire des outils plus solides pour gérer les poussées migratoires régionales", a indiqué dans la soirée la Maison Blanche dans un communiqué. "A cette fin, ils ont convenu de renforcer notre collaboration pour soutenir des efforts justes, humains et efficaces pour réduire la migration irrégulière", a ajouté l'exécutif américain.

Défis monumentaux

La Maison Blanche assure que Joe Biden veut mettre en avant son désir de coopérer avec le président Lopez Obrador, en contraste, selon elle, avec l'approche peu amène de Donald Trump.

"Au cours de l'année passée, nous avons travaillé très dur pour reconstruire la relation bilatérale", a déclaré un haut responsable américain à la presse, sous couvert d'anonymat.

Et selon Jen Psaki, "le ton de l'appel était très constructif". "Ce n'était pas un appel où le président Biden menaçait le président mexicain de quelque manière que ce soit", a-t-elle affirmé.

Avec le spectre d'une défaite aux législatives de mi-mandat planant au-dessus des démocrates, la question de l'immigration illégale était au sommet de l'agenda des discussions.

Selon le haut responsable américain, des "défis monumentaux" à travers le monde - allant de la crise climatique à la guerre en Ukraine, en passant par l'insécurité alimentaire - étaient à l'origine de "niveaux de migration sans précédent".

ats/ther

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7800 interpellations par jour

La situation déjà compliquée à la frontière américano-mexicaine a été encore remise au centre de l'attention récemment avec la volonté annoncée de Joe Biden de mettre fin au "Title 42", un dispositif lié au Covid-19 qui permet depuis deux ans l'expulsion immédiate des migrants arrêtés à la frontière.

Les opposants à ce dispositif considèrent qu'il n'est plus justifié, mais les républicains et certains démocrates avertissent qu'une levée de la mesure entraînerait un afflux incontrôlé à la frontière.

Sans même que ces restrictions soient levées, la police américaine aux frontières a interpellé en moyenne 7800 migrants sans papiers chaque jour au cours des trois dernières semaines, près de cinq fois plus que la moyenne de 1600 migrants enregistrée entre 2014 et 2019, avant la pandémie.